samedi 28 mars 2009
Grenoble ou le cheval de "Trois"
Il y a des soirs où l'on se dit que porter le nom de "Diables rouges" est finalement maudit. Il y a des soirs où l'on se dit que le ciel, une fois de plus, vous tombe sur la tête et que l'enfer existe vraiment, même pour le Diable. Il y a des soirs où l'on se demande ce qu'on a pu faire au bon Dieu pour mériter un tel châtiment. Alors que résonnent les trompettes de Jéricho pour les Brûleurs de Loups, devenus en une saison, les nouveaux gardiens du temple du hockey français, les Diables rouges ont ce soir perdu la foi. Perdu la foi dans un système de jeu impuissant à contrer l'invasion grenobloise. Perdu la foi dans un jeu de puissance neutralisé par une force supérieure. En quatre matches, la messe est dite. "Saint Luc" tend la coupe à frère Baptiste, chef des 25 apôtres et dit ses mots : "Prenez, ceci est le Graal, la récompense de votre quête sacrée". Ce soir, Grenoble a rempli sa mission. Répandant tout au long de la saison, dans les patinoires, la bonne parole d'un champion à la croyance inébranlable. Ecartant de son bâton blasphèmes et injures.Traçant invariablement sa route vers son but ultime : la Magnus. Ce soir, les Brûleurs ont ouvert la voie, celle de la sainte trinité et de ses trois coupes. Tandis que les Diables rouges partent directement au purgatoire sans passer par la case "champion", les Grenoblois s'installent, dès ce soir, au paradis. Le plus dur, maintenant, est d'y rester...
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vendredi 27 mars 2009
Grenoble à un match du sacre !
Haletant, intense, épique, tendu... On n'en attendait pas moins de la part des deux meilleures équipes du championnat. Et ça démarre fort ! Dans une arène bondée et chauffée à blanc, Briançon a l'avantage au bout de la crosse. Trois minutes à 5 contre 4 et 50 secondes à 5 contre 3 en tout début de 1er tiers et le cauchemar des Diables rouges recommence. Power-play impuissant... Un ange passe sur le banc des Haut-Alpins. L'ambiance est électrique. Les deux adversaires cherchent la plus infime faille qui permettra à l'un ou à l'autre de débloquer le match.
Retour sur la glace en 2e période. Milovanovic sort pour cinglage. Cette 3e pénalité est fatale à Briançon qui offre à Bergstrom l'occasion de faire les comptes (23'22 1-0). Mais le très strict M. Barbez attrape aussi les Brûleurs. Si Broz ressort indemne de la prison, ce n'est pas le cas de Tartari. Ladanyi profite de son absence pour égaliser (30'04 1-1). Grenoble bénéficie ensuite de 4 minutes à 5 contre 4 sans prendre l'avantage. Briançon termine cette 2e période quasiment dans la même configuration avec, en plus, 36 secondes à 5 contre 3. On en restera là.
Mais le temps passe, implacable. Et pour se démarquer, il faut prendre des risques. Alors que Grenoble se sort bien d'une entrée de tiers à 4 contre 5, les Diables rouges commettent des fautes. Tombant sous le coup de sifflet de M. Barbez, Roussin puis Lee s'absentent provisoirement, laissant leurs coéquipiers à 5 contre 3 pendant plus d'une minute. A peine le danger écarté, les Diables replongent dans les mêmes travers. Chauvel puis Milovanovic laissent Briançon à 5 contre 3 pendant près d'une minute. Une minute qui semble durer des heures, mais là encore, Grenoble se casse les dents. Très imprudents, les Haut-Alpins perdent ensuite Lee pour crosse haute et méconduite et, encore une fois, offrent aux Isérois une minute de jeu à 5 contre 3. C'en est trop pour Bergstrom, auteur du 1er but, qui se fâche tout rouge (50'54 2-1).
Alors qu'ils mènent, les Brûleurs se font à leur tour prendre par la patrouille. Après Wallin, Krayzel est sanctionné pour retenir (56'47). Luciano Basile demande un temps mort et sort Satosaari à 58'48. Mais au jeu de la cage vide, Grenoble a toujours un coup d'avance comme le prouve Jan Hammar à 3 secondes de la fin de la rencontre (59'57 3-1).
Demain soir sera peut-être celui de la consécration de Grenoble qui reprendrait à Rouen la coupe Magnus. Les Brûleurs entreraient alors dans l'histoire du hockey français en étant le premier club à décrocher pendant la même saison les 3 coupes : Ligue, France et... Magnus.
Match 4 samedi 28 mars à 20h
- Grenoble-Briançon (2-1)
jeudi 26 mars 2009
Thomas Henno : "Rester fidèle à un jeu proche du filet adverse"
Glace Info : quel bilan tirez-vous de cette première année de présidence au vu de vos attentes ?
Thomas Henno : cette année a été une année de "prise en main", facilitée par le travail de transition effectué par et avec mon prédécesseur Patrick Letellier. C'est un "grand bateau", mais j'ai la chance d'avoir des entraîneurs très professionnels et l'aide de nombreux bénévoles très impliqués. C'est une expérience passionnante.
G. I. : depuis près de 10 ans, la politique du club a été de jouer avec peu d'étrangers. Cette saison, quatre joueurs canadiens ont été signés. De quelle façon leur apport a-t-il été bénéfique ?
T. H. : la nationalité canadienne n'est pas une fin en soi. Il se trouve qu'il y a au Canada, au Québec des joueurs talentueux, robustes, qui ont un esprit guerrier qu'elles que soient les circonstances. C'est l'un des éléments qu'ils ont apporté. Il serait faux de tout ramener aux étrangers. Il y a sur le territoire d'excellents joueurs français. Tous ne sont pas accessibles financièrement ou ne préfèrent pas changer de club. Nous recrutons là où il y a des joueurs qui ont l'instinct de buteur, très "pro" sur la glace et en dehors. C'est un élément auquel j'accorde beaucoup d'importance.
G. I. : quels objectifs aviez-vous fixé à Antoine Richer ?
T. H. : les objectifs étaient connus : une coupe et être dans les quatre premiers de la ligue Magnus. Comptablement, ce n'est pas atteint. Mais les joueurs avaient le potentiel pour grimper très haut. Les blessures nous ont empêchés de gagner certains matches décisifs, les pénalités aussi, mais c'est une autre histoire... Néanmoins, le challenge d'accueillir des joueurs d'ailleurs dans un effectif restreint imposé par un budget serré était ambitieux qu'Antoine a relevé avec beaucoup d'engagement et de travail.
G. I. : quel groupe souhaitez-vous former pour la rentrée ? Pour un jeu plus canadien, de contact plutôt que scandinave ou pays de l'Est plus technique et plus fluide ?
T. H. : pour gagner un match, il faut marquer plus de buts qu'en prendre. Notre groupe et nos entraînements resteront très orientés sur l'attaque et l'efficacité, notamment en jeu de puissance. L'entraîneur définira sa stratégie de jeu en fonction du groupe, mais restera fidèle à un jeu proche du filet adverse. Nous avons été la 2e attaque et la 4e défense de la ligue. Ce n'est donc pas incompatible. Techniquement oui, les meilleures équipes mondiales et du championnat sont celles qui ont le jeu le plus fin, le plus habile. Mais ce n'est pas incompatible non plus. C'est le job du coach et sa mise en oeuvre dépend des joueurs.
G. I. : qu'a-t-il manqué aux Gothiques pour battre Angers en quarts de finale des play-offs disputés en cinq matches ?
T. H. : Angers est une grande équipe, performante et sportivement dangereuse. Ses séries en play-offs le démontrent. Mais avec le recul, je suis sûr que nous les aurions battus en les recevant d'abord chez nous avec un effectif complet. Nous aurions joué Briançon avec la position de challenger dont il aurait fallu se méfier.
G. I. : les play-offs contre Angers ont été émaillés d'échanges très rudes de part et d'autre. Vous avez évoqué sur France 3 Picardie le problème de la lecture du jeu, différente selon les arbitres, en regrettant la tolérance zéro de la part de certains parce que, selon vous, le hockey doit conserver ce sens du contact et du brassage qui en fait la quintessence. De quelle façon envisagez-vous ce sport de brassage la saison prochaine, sachant qu'en NHL de plus en plus de joueurs et d'arbitres s'élèvent contre ces bagarres aux conséquences parfois très graves ?
T. H. : même les contacts les plus forts en Europe sont loin des bagarres de NHL. Par contre oui, j'ai demandé à Antoine un jeu de puissance physique. Il peut y avoir des contacts qui ne sont pas dangereux. C'est le sport le plus rapide du monde, cela induit des percussions de temps en temps. Concernant l'arbitrage, oui, cela manque de constance. Les règles sont écrites, mais il arrive que leur lecture soit selon l'appréciation de l'arbitre. La même action va être sanctionnée ici, autorisée là-bas ici. Le problème reste qu'un jeu "aseptisé" ne prépare pas les joueurs à évoluer dans d'autres championnats étrangers.
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mercredi 25 mars 2009
Briançon-Grenoble : égalité !
Quel suspense ! Alors que Briançon avait remporté le premier round hier, Grenoble remet ce soir les pendules à l'heure. A la précision, Tartari, qui ouvre le score dès la 4e minute (4'26 0-1). Les deux équipes jouent alors à 5 contre 5. Avare de pénalités, M. Bergamelli laisse filer le premier tiers, troublé par la blessure d'un des arbitres de ligne. La 2e période commence et Satosaari, pour crosse haute, met en difficulté ses coéquipiers. Beaucoup plus opportunistes ce soir qu'hier, les Brûleurs concrétisent leur jeu de puissance grâce à Wallin (25'43 0-2).
Briançon encaisse, mais bien que fort de leur succès de la veille, tarde à réagir. Grenoble enfile les pénalités comme des perles et procure aux locaux deux occasions successives de marquer à 5 contre 4 (35'13 et 36'54). Le power-play des Diables, si performant la veille, semble être paralysé à tel point que les Brûleurs, encore en infériorité à deux reprises dans le dernier tiers, blindent leurs arrières pour éviter la remontée (45'54 et 47'49).
Afin de débloquer une situation plus que périlleuse, Luciano Basile appelle son gardien (57'42). La chance semble lui sourire puisque 20 secondes plus tard, l'arbitre envoie Bergstrom en prison pour faire trébucher (58'01). Il reste deux minutes pour provoquer la prolongation. Mais le diable, ce soir, n'était celui qu'on croit. Forsander envoie les Isérois au paradis avec un 3e et dernier but en cage vide, à 4 contre 5, à deux secondes de la fin. Difficile à avaler pour les Diables rouges qui devront au moins gagner un match à Pôle Sud, pour espérer décrocher la coupe Magnus...
Match 3 vendredi 27 mars
Grenoble-Briançon (1-1)
Match 4 samedi 28 mars
Grenoble-Briançon
Mardi 31 mars (en cas de 5e match)
Briançon-Grenoble
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Match déplacé à la dernière minute !
Etonnant revirement de situation ! Annoncé par le club normand lors des play-offs contre Epinal, inclus dans le programme de l'équipe de France publié sur le site de la fédération française de hockey sur glace, confirmé auprès des dirigeants de l'équipe nationale des Pays-Bas, le match France-Pays-Bas a finalement été programmé aujourd'hui à Valenciennes, le samedi 4 avril.
Jointe par téléphone, la fédération n'a pas souhaité communiquer les raisons de ce brusque revirement puisque la décision a été prise au cours des dernières 24 heures. Dans cette histoire, une personne tire son épingle du jeu : Thierry Chaix. En effet, le président des Dragons de Rouen est le patron de la société Vert Marine. Société qui est également gestionnaire de Valigloö, patinoire de l'agglomération de Valenciennes, inaugurée en grandes pompes le 20 septembre dernier.
Ce match est le premier de cette envergure à se dérouler dans cette patinoire de 900 places. La fédération envoie là un signe fort à destination de cette ville du nord de la France où les Diables rouges évoluent en division 3, montrant ainsi sa volonté de développer le hockey grâce à l'implantation d'équipements permettant son rayonnement.
Le public rouennais ne retrouvera pas sur sa glace son ancien gardien, le Canado-Néerlandais Phil Groeneveld qui évolue cette saison à Alleghe, en Italie.
On regrette simplement que la fédération change d'avis à 10 jours de la rencontre...
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Heikki Leime : "Il n'y aura pas énormément de changement"
Glace Info : les Ducs ont poussé le leader du championnat jusqu'au 5e match en demi-finale. Quelle impression garderez-vous de cette incroyable série ?
Heikki Leime : on a réussi à trouver quelques solutions pour les contrer, mais le jeu de Briançon était très bien posé. Et puis jouer contre une équipe qui a quatre blocs complets sur cinq matches, ça devient très difficile physiquement pour l'adversaire.
G. I. : dans cette série, qu'a modifié le retour de Jonathan Bellemare et d'Eric Fortier ?
H. L. : c'était un plus, bien sûr. Mais les joueurs qui avaient pris des responsabilités en leur absence ont su garder leur niveau. Leur retour n'a fait que nous donner davantage d'options de jeu.
G. I. : contrairement à la saison précédente où les Ducs face à Rouen étaient épuisés en demi-finale, cette année, on a senti l'équipe physiquement mieux préparée...
H. L. : les joueurs étaient très, très bien physiquement. Notre préparation a été excellente et l'écart est vraiment minime. Mais dans les play-offs, les petits détails font la différence. Bien que Briançon ait été un peu fébrile, nous n'avons pas été terribles sur les deux premiers matches. Je n'ai pas senti cette faim. Mentalement, on a eu du mal à recharger les batteries tout de suite après la victoire contre Amiens. Dans le 5e match, on a une occasion à 4-0, quasiment en cage vide, c'est l'histoire de quelques centimètres. Puis ensuite, sur le 4e but de Briançon, on fait une très mauvaise passe à l'aveugle, ce qui nous arrive très rarement et on ne revient pas.
G. I. : vous dirigerez l'équipe la saison prochaine. Que souhaitez-vous corriger, améliorer ?
H. L. : il est clair qu'il n'y aura pas énormément de changement dans le contingent. On peut encore faire mieux et aller beaucoup plus loin grâce à un travail approfondi. Je n'ai vraiment commencé mon travail que cette saison, c'est, on peut dire, une sorte d'introduction. Par rapport à la question des lignes, je pense que dans cette ligue, il n'est pas forcément nécessaire de jouer à 4 lignes. Il faut aussi regarder les moyens financiers. Nous n'avons pas de juniors, mais nous avons les cadets qui viendront s'entraîner avec nous, ce sera une très bonne école pour eux. Pour le moment, nous prenons quelques jours de repos et ensuite, avec le président et les membres du club, nous nous remettrons au travail pour préparer la saison.
Prochains rendez-vous :
- demain avec Thomas Henno, président des Gothiques d'Amiens
- vendredi avec Alain Vogin, entraîneur des Dragons de Rouen
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mardi 24 mars 2009
Briançon invaincu
La logique, ce soir, a parlé. Alors qu'ils sortent d'une longue série disputée face à Angers, les hommes de Luciano Basile ont su tirer leur épingle d'un jeu rugueux et physique, au regard des pénalités pour altercations et autres duretés octroyées de part et d'autre par M. Velay. A l'image de Rouen et d'Amiens en plaine, le leader et son dauphin version montagne ne s'apprécient guère et le font vite savoir. Alors que Masa se repose deux minutes pour retenir (7'32), son capitaine, Baptiste Amar le rejoint pour dureté (8'18). A 5 contre 3, Ladanyi ouvre le score à 8'55 (1-0). Le jeu s'anime, une mise aux poings s'impose et offre l'occasion à Grenoble et au solide défenseur Bergstrom d'égaliser (15'12) sur deux fautes commises par Terglav (14'12 cinglage) et Lee (15'06 dureté).
A l'image de la fin de ce premier tiers, la 2e période ne fait pas avancer le schmilblick. L'arbitre sort à peine son sifflet, juste de quoi réprimander Broz pour accrocher (21'04) et Dufour pour cinglage (34'13). Mentalement, il est clair que le premier qui dégaine prendra un avantage psychologique certain. Et à ce jeu-là, Briançon semble plus fort. La crosse haute de Broz ouvre la voie du but à Groleau (41'51 2-1). On s'énerve, on se chambre et à 4 contre 4 (Szelig et Sivic en prison), Ladanyi, auteur du premier but, refait vibrer les filets de Ferhi (49'51 3-1). Alors que Mats Lusth demande un temps mort, Briançon devient plus fébrile et perd, provisoirement, deux joueurs en prison. Broz n'en demandait pas tant et recolle au score à 5 contre 3 (3-2 54'10).
Il reste cinq minutes à jouer dans une ambiance de folie. Chauffée à blanc, la patinoire briançonnaise, qui résonne énormément, s'époumone et se déchaîne. Rien n'est joué, mais à ce niveau-là, la moindre erreur peut être fatale. Cette erreur, Grenoble la commet et est pénalisé par l'arbitre pour surnombre (57'21). Contrairement aux matches précédents, le jeu de puissance de Briançon fonctionne à plein régime avec, aux manettes, Seikkula (57'45 4-2) puis sept secondes plus tard, avec Groleau, auteur d'un 2e but de la soirée, mais en cage vide (57'52 5-2). Briançon, ce soir, a fait parler les statistiques : meilleures attaque et défense du championnat. Pour la première fois depuis le début des play-offs, Grenoble est mené dans la série. Réaction à suivre demain, à 20h30, sur la glace René-Froger.
Match 2 demain, mercredi, à 20 h 30 : Briançon-Grenoble (1-0) Match 3 vendredi à 20 h à Grenoble.
Prochains rendez-vous :
- demain avec Heikki Leime, entraîneur des Ducs d'Angers
- jeudi avec Thomas Henno, président des Gothiques d'Amiens
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Luciano Basile : "Rien de tel que la mort pour redonner goût à la vie"
Glace Info : dans quel état d'esprit êtes-vous, après avoir dû batailler durant cinq matches contre Angers ?
Luciano Basile : on est toujours content d'accéder à la finale car on travaille pour ça. On est donc ravi d'y être ! Il est certain que le fait d'avoir gagné le match samedi après avoir été menés 3 à 0, c'est comme une énorme injection d'énergie. Cela nous a donné beaucoup de confiance et de force morale. On est un peu libéré, c'est comme une seconde vie ! Rien de tel que la mort pour redonner goût à la vie.
G. I. : pour la 2e fois de la saison, vous rencontrez Grenoble en finale. Quel regard portez-vous sur cette équipe que vous avez rencontrée à plusieurs reprises cette saison ?
L. B. : je ne vous cache pas que j'aurais préféré Rouen car il y a un grand respect réciproque entre nos deux clubs. Mais dans les play-offs, Grenoble a été bien supérieur à Rouen et nous voulons être champions de France en battant les meilleurs. Que dire des Brûleurs de Loups ? Il y a beaucoup d'accrochages avec eux depuis quelques années, depuis qu'on les chatouille, qu'on joue dans leur cour et qu'ils viennent faire leurs courses chez nous... (Rouleau, Sivic en 2008 et Dufour pour 2009).
G. I. : quelle leçon tirez-vous des cinq matches disputés contre Angers ?
L. B. : tout d'abord qu'Angers est une très belle équipe, très mature, la plus "vieille" du championnat, la plus expérimentée, dirigée par le meilleur entraîneur de la Ligue, Heikki Leime. Elle nous a montré un double visage : celui sans Bellemare et Fortier puis celui avec la réunification de la première ligne lors du 3e match. Ce que j'en retire, c'est que nous devons réajuster nos entames de matches car sur toute la série, on ne marque aucun but, mais on en encaisse plusieurs ! On est comme une voiture de formule 1 qui part avec le réservoir plein : on part moins vite, mais on va plus loin. Jouer à 4 lignes dans cette configuration n'est pas l'idéal. On doit donc partir beaucoup mieux et plus vite pour profiter réellement de notre profondeur de banc, et parce que Grenoble est un ton au-dessus d'Angers sur les plans de la vitesse et du physique.
Prochains rendez-vous :
- demain avec Heikki Leime, entraîneur des Ducs d'Angers
- jeudi avec Thomas Henno, président des Gothiques d'Amiens
- vendredi avec Alain Vogin, entraîneur des Dragons de Rouen
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lundi 23 mars 2009
Patrick Rolland : "On vit dans le présent"
Glace Info : comment appréhendez-vous cette finale face à Briançon ?
Patrick Rolland : on l'appréhende comme les autres matches. On va débuter cette nouvelle série en se focalisant sur le premier match de demain. On regarde match après match. On vit dans le présent.
G. I. : quelles conséquences peut avoir pour vous le fait de commencer cette série à l'extérieur car jusque-là, dans les play-offs, vous avez toujours eu l'avantage de la glace ?
P. R. : c'est une patinoire qui résonne énormément avec un public qui sera tout acquis à la cause de Briançon, c'est évident. Pour nous, ça ne change rien. On ne se concentre que sur la glace et pas du tout sur ce qui se passe dans les gradins.
G. I. : c'est la 2e fois cette saison que vous affrontez les Diables rouges en finale, la 1re fois étant dans le cadre de la Coupe de la Ligue que vous avez remportée. Comment définiriez-vous cet adversaire ?
P. R. : c'est une belle équipe. Je ne dévoilerai pas notre stratégie face à Briançon, mais on a tous les points clés de son système de jeu. La pression est plus de son côté que du nôtre. S'ils perdent, ils peuvent faire une saison blanche car cette saison, ils n'ont rien gagné. Nous, nous avons déjà fait une magnifique saison. On souhaite maintenant en faire une extraordinaire.
G. I. : Grenoble a battu Rouen en trois matches en demi-finales. Qu'est-ce-qui a fait la différence ?
P. R. : cette série est l'une des plus belles qu'il y a eu depuis un moment dans le championnat. Battre Rouen 3 matches à 0 peut paraître sévère, mais cela ne reflète pas la prestation de Rouen. La différence, même si à ce niveau, cela se joue sur des détails, est, entre autres choses dans le mental, plus fort dans notre équipe qui a fait mal à Rouen lorsque l'on gagne à 11 secondes de la fin dans le 1er match et qu'on revient au score après le 3-0. On n'a pas paniqué, on était conscient du potentiel du groupe. Il fallait être patient. Alain (Vogin) a aussi peut-être brûlé un peu ses cartouches en faisant jouer beaucoup les deux premières lignes, la 3e est montée très peu...
Prochains rendez-vous :
- demain avec Luciano Basile, entraîneur des Diables rouges
- mercredi avec Heikki Leime, entraîneur des Ducs d'Angers
- jeudi avec Alain Vogin, entraîneur des Dragons de Rouen.
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samedi 21 mars 2009
Briançon en finale
Une fois encore, la logique du classement de la saison régulière a été respectée. On a bien failli pourtant avoir un coup d'état avec Angers, qui a réussi à pousser Briançon jusqu'au 5e match. Et mieux encore puisqu'à la fin du 1er tiers, les Ducs menaient largement au score 3 à 0 grâce aux buts de Bellemare (2'37) et des frères Lacroix (Martin à 7'57 et Simon à 14'03 sur une pénalité donnée à Owen). Les Angevins allaient-ils à nouveau commettre le hold-up parfait et laisser les Diables mijoter en enfer ? "Non", répond Boldron qui, à 23'19, se rappelle au bon souvenir de Koivula (1-3).
Koivula qui, dans cette 2e période, voit rouge, avec la remontée de Ladanyi à 5 contre 4, Bellmare purgeant une prison pour obstruction (29'16 2-3), puis avec celle de Perez, lui aussi à 5 contre 4, alors qu'Igier prend deux minutes pour faire trébucher (36'43 3-3). Le coup est rude pour Angers qui doit absolument tout refaire dans le 3e tiers pour décrocher son ticket en finale. Dans les dernières 20 minutes, le jeu de puissance angevin est complètement grippé. Une première occasion file entre les crosses des visiteurs tandis que Dufour prend de l'avance (47'33 4-3). La fébrilité gagne les Diables rouges qui écopent de deux prisons successives. Mais rien à faire côté angevin ! Le score reste inchangé au grand dam des hommes de Martin Lacroix. Tentant un dernier coup de poker, Heikki Leime sort Koivula. Seikkula s'empare du palet et le propulse en cage vide à 19 secondes de la fin du match (5-3 59'41).
Angers ne jouera pas la première finale de son histoire, mais a effectué un remarquable parcours lors de ces play-offs. Le chemin de croix des Diables rouges n'est pas encore terminé. Ils disputeront leur 2e finale contre Grenoble (la première étant celle, perdue, de la coupe de la Ligue). Mais cette fois-ci, ils auront l'avantage de la glace, dès mardi prochain...
Mardi 24 mars Match 1
- Briançon-Grenoble
- Briançon-Grenoble
- Grenoble-Briançon
- Grenoble-Briançon
- Briançon-Grenoble
vendredi 20 mars 2009
Annecy 2018 : quelles conséquences pour le hockey ?
La candidature d’Annecy a recueilli 23 voix sur 42 votants, soit la majorité absolue dès le premier tour de scrutin, devant celles de Nice (10 voix), Grenoble (9 voix) et Pelvoux (aucune voix). En termes d’infrastructures et d’équipements, il ne reste plus grand-chose à faire. En effet, 70 % des premières et 80 % des seconds existent déjà. Concernant le hockey sur glace, trois sites ont été retenus, dont deux déjà construits : Chamonix, Megève et la plaine Mont-Blanc, ce dernier étant pour le moment dépourvu de patinoire.
Inaugurée en 1962, la patinoire de Chamonix héberge les Chamois, club doté du plus beau palmarès du hockey français avec 30 Coupes Magnus. D’une capacité de 1 600 places assises, elle appartient au centre Sportif Richard-Bozon qui comporte également un complexe nautique, un mur d'escalade, des terrains de tennis et de squash, ou encore des salles de musculation et de fitness. De son côté, la patinoire du Palais des Sports de Megève, complexe polyvalent (concerts, salons, spectacles, etc.) a rouvert en décembre 2006, après deux ans de rénovation. Pouvant accueillir 5 000 personnes, elle permet au club de Mont-Blanc, résultat de la fusion des clubs de Saint-Gervais et de Megève, d’y disputer des matches.
- Fusion des clubs de Chamonix et de Mont-Blanc ?
A l’heure où Chamonix a terminé à la 11e place du classement de ligue Magnus et où Mont-Blanc, au 13e rang, a dû décrocher son sésame pour la saison prochaine lors de la poule de maintien contre Neuilly-sur-Marne, se pose à nouveau la question de la fusion entre ces deux clubs. Une mutualisation qui semble indispensable en termes financiers, mais encore loin d’être acquise, selon les différentes collectivités territoriales. Si les deux présidents de Mont-Blanc ont le soutien des maires de Saint-Gervais et de Megève, celui de Chamonix ne s’est pas encore prononcé sur la question. Jointe aujourd’hui par téléphone, la mairie évoque cette fusion en termes de projet, nous confirmant qu’aucune décision n’a été prise et donc actée par le conseil municipal jusqu’à présent. Une autre voix s’élève en faveur de ce regroupement : celle de Philippe Bozon. L’ancien joueur estime qu’il est nécessaire à la condition de construire une nouvelle patinoire à Sallanches ou dans la plaine Mont-Blanc.
D’où l’importance de la candidature d’Annecy 2018. En effet, pour répondre aux exigences du CIO (Comité international olympique), les organisateurs français devront, en cas d’obtention des Jeux, ériger deux nouvelles patinoires : la première, de 12 000 places, à Annecy, pouvant aussi être multisports et servir de salle de spectacles ; la seconde, permanente, de 10 000 places sur la commune de Passy, dans la plaine Mont-Blanc, agrémentée d’une piscine de 50 mètres.
- Qualification d'office de l'équipe de France
Dernière conséquence de l’obtention de l’événement par Annecy, et pas des moindres : la qualification d’office de l’équipe de France de hockey sur glace aux Jeux olympiques d’hiver de 2018. Mais avant, il y a encore les Jeux de Sotchi, en Russie, de 2014, les Bleus ayant raté leur examen d’entrée pour ceux de Vancouver l’an prochain.
Au cours de l’été 2010, le CIO fera une première sélection de trois villes. Réponse définitive en juillet 2011, à Durban, en Afrique du Sud, où il annoncera officiellement la ville organisatrice des Jeux d’hiver de 2018. Pour l’instant, seuls Munich, en Allemagne, et PyeongChang, en Corée du Sud, et Annecy font officiellement campagne. Les autres villes ont jusqu’au 15 octobre pour se porter candidates.
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jeudi 19 mars 2009
Angers : le club des "5" !
Après les quarts de finale joués contre Amiens en cinq manches, les Ducs d'Angers remettent ça contre les Diables rouges ! Après avoir remporté hier soir leur 4e rencontre 5 à 1 au Haras, les Angevins partent demain à Briançon. Objectif : décrocher la lune, enfin, la finale.
Angers-Briançon : 5-1
Et le calvaire ne fait que commencer. Jouant en infériorité d'entrée de jeu de la 2e période, Angers réfreine autant qu'il peut les ardeurs de Briançon, omniprésents et très dangereux. Mais encore une fois, Bellemare retrouve, comme la veille, le chemin des filets et donne l'avantage à son équipe (27'37 2-0). Bien dans leur match, les Diables veulent en découdre et Damien Raux se charge très rapidement de leur rappeler (29'42 2-1). Mais voilà, les Ducs, galavanisés par leur victoire de mardi, sont remontés comme des coucous. Un sentiment d'invincibilité qui donne des ailes, à l'image de Metsaranta qui trompe Satosaari (33'43 3-1) et de Baluch, alors à 5 contre 4 (38'08 4-1). Abasourdi devant l'impensable, Briançon balbutie. A 40'08, Fortier sort de sa boîte comme un beau diable et crucifie Briançon qui ne reviendra jamais au score, malgré les pénalités qui s'enchaînent. Heikki Leime sur ce blog avait confié que ses hommes étaient en pleine confiance et en très bonne condition physique, malgré les cinq matches de quarts de finale. Il faut croire que l'air de la montagne leur fait encore plus de bien !
Samedi 21 mars 5e match
- Briançon-Angers (2-2)
mercredi 18 mars 2009
Grenoble qualifié pour la finale
- Angers-Briançon : 4-3
On imagine aisément la tension qui règne sur la glace au cours de cette 3e rencontre. Durant le 2e tiers, Angers ne concrétise aucun power-play sur trois pénalités attribuées à Briançon, tandis que les Diables n'arrivent pas à franchir le mur Koivula. Angers, discipliné, tient son score, et ne donne que très peu d'occasion à Briançon d'évoluer en jeu de puissance (quatre pénalités sur le match). Roussin, auteur d'un doublé hier soir, n'abdique pas pour autant et remet son équipe sur les rails. Mais 4-3 à 56'52 ne sera pas suffisant. Les Ducs remportent leur première victoire dans la série et ont montré hier soir aux Diables qu'eux aussi n'étaient pas des anges sur leur glace...
- Rouen-Grenoble : 3-4
Rouleau, toujours aussi dangereux, procure l'avantage à Grenoble sur un tir centré plein axe (45'16 1-2), renforcé par un Fleury en pleine forme à 50'21 (1-3). A 1-3, Grenoble entrevoit la victoire. Mais Desrosiers, auteur d'un gros match, répond du tact au tac moins d'une minute plus tard (51'10 2-3). Dans une phase ascendante, Rouen bénéficie d'un nouveau jeu de puissance. Les Dragons resserrent le filet autour de Ferhi, mais Fleury trouve un trou, laissé ouvert par un adversaire alors bien trop perméable. Il s'y engouffre, emmenant dans son sillage Nilsson. A deux contre un, Sopko, malgré son talent, est impuissant face au Suédois (2-4 54'39).
Ce 4e but marqué à 4 contre 5 met du baume au coeur de Grenoble. Déstabilise Rouen. Il faut toute la hargne du vieux lion Peltola pour revenir au score sur la 13e et dernière pénalité sifflée par M. Barbez à l'encontre de Manavian (55'28 3-4). Dans les 5 dernières minutes, les Normands ne parviennent pas à résoudre l'énigme grenobloise. Ferhi défend superbement bien sa cage. Le portier rouennais sort, mais le destin de son équipe est déjà scellé. Ferhi serre le poing, crie sa joie, se précipite en premier dans les bras de son entraîneur, conscient de l'énorme travail réalisé par son portier sur cette série très accrochée. Sur les visages des champions en titre, la déception. Rouen à qui échappe une fois de plus cette année une 3e finale. Grenoble à qui revient une fois de plus cette année le droit de disputer... une 3e finale.
Mercredi 18 mars 4e match
- Angers-Briançon (1-2)
samedi 14 mars 2009
Briançon et Grenoble : 2-0
- Briançon-Angers : 5-1
Bien que malchanceux en supériorité, les Diables dominaient leur sujet, malgré un changement de gardien forcé pour blessure de Satosaari d'entrée de dernière période. Le titulaire, qui devra passer prochainement des radios, était immédiatement remplacé par Andy Foliot, qui n'encaissait que le but d'Albert à 49'41, inscrit à... 4 contre 5 ! Contrairement à hier, le capitaine Terglav n'avait pas encore marqué. Ce fut chose faite à 53'14. Briançon mène alors 4 à 1. Les esprits s'échauffent, Baluch, Roussin et Szelig révisant ensemble les règles du hockey. Profitant de cette ultime supériorité numérique, Heikki Leime appelait Koivula sur le banc et Marton Vas bouclait la boucle en cage vide (59'08 5-1), lui qui a, ce soir, ouvert le score du match ! La petite glace du Haras arrivera-t-elle à créer la différence lors du match 3 ? Réponse mardi.
- Grenoble-Rouen : 5-4
Si Rouen domine sans partage ce 1er tiers, le scénario s'inverse totalement dans la 2e période. Rouen multiplie les pénalités, donnant l'occasion aux Brûleurs de revenir au score à 5 contre 4 (22'02 Sivic et 34'41Broz). Grenoble survole le tiers avec un Rouleau décisif qui dégaine un slap assassin, à l'image du but de Carl Mallette (23'53). Le power-play de Grenoble est redoutable dans ce 2e tiers et fait la différence avec 50 % de réussite. Les deux équipes entament l'ultime période à égalité, les Rouennais ayant encaissé quand même deux buts en moins de deux minutes.
La suite s'équilibre, aucune formation ne profitant des pénalités. Fleury donne un léger avantage aux Brûleurs (40'30 4-3) qui sera de courte durée, Peltola revenant à égalité cinq minutes plus tard (45'01 4-4). Krayzel offre la victoire à Grenoble (58'20 5-4). La sortie du gardien rouennais ne permettra pas aux Dragons de provoquer les prolongations. Tout se jouera mardi à Rouen, en sachant que les Grenoblois n'ont jamais gagné cette saison à l'île Lacroix.
Mardi 17 mars match 3
- Angers-Briançon (0-2)
- Rouen-Grenoble (0-2)
vendredi 13 mars 2009
Briançon et Grenoble : 1-0
- Briançon-Angers : 4-1
Mais l'occasion ne fait pas le larron, comme dit le proverbe, et à 5 contre 3, Angers ne convainc pas. Au tour de Briançon de regarder sa chance passer sous le nez dans le 2e tiers. Les deux prisons angevines restent vierges de but. Les Diables rouges prennent les devants grâce à Perez (2-1 49'44) puis à Roussin (53'41 3-1) et concrétisent la victoire. Ne manquen plus qu'un dernier but en cage vide à une poignée de secondes de la sonnerie finale en cage vide (4-1). Pour une équipe qui ne récupèrera que demain l'attaquant canadien Jonathan Bellemare et un peu plus tard le très offensif québécois Eric Fortier, et qui a déjà cinq matches au compteur, Angers a su tenir tête au leader du championnat. Mais quand on est un Diable, on ne craint pas les superstitions et encore moins, le Vendredi 13...
- Grenoble-Rouen : 2-1 après prolongation
Pendant que Bergstrom et David purgent tous deux une peine de 10 minutes dans le 2e tiers, Grenoble et Rouen ne concrétisent pas les quelque pénalités que M. Velay attribue à chacune des deux équipes. On se dit alors que le 3e tiers va réveiller tout le monde. Les deux prisons de Manavian ne changent rien à la donne, Rouen presse toujours plus la cage. Ferhi sort le grand jeu. Grenoble se ressaisit en fin de période.
Les prolongations sont inévitables. Encore une fois, les Dragons poussent, s'imposent, s'installent dans la zone iséroise, mais les Brûleurs s'accrochent. Les tirs aux buts s'approchent à, grand pas. Visiblement, les deux entraîneurs ne souhaitent pas s'y engager. Les temps morts s'enchaînent. A 11 secondes de la fin de la prolongation, Rouleau délivre Grenoble. "Serrée" avaient prédit les entraîneurs des deux équipes. La prédiction s'est avérée...
Prochaines rencontres
Samedi 14 mars match 2
- Briançon-Angers (1-0)
- Grenoble-Rouen (1-0)
- Angers-Briançon
- Rouen-Grenoble
Carl Mallette de retour sur la glace
Profitant d'une convalescence plus rapide que prévu, l'attaquant canadien avait eu l'autorisation de reprendre l'entraînement dès vendredi dernier. Avant-hier, celui qui fait partie des meilleurs buteurs de Rouen et du championnat s'entraînait avec son bloc - Julien Desrosiers et Jérémie Romand - sur la glace de l'île Lacroix. Cette semaine, le staff médical lui a donné le feu vert pour son retour en match. Un effet surprise et un atout de poids dont espèrent bien se servir les Dragons de Rouen, ce soir, lors de leur première confrontation contre Grenoble.
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Demi-finales Acte II : Grenoble-Rouen
Glace Info : Grenoble et Rouen se connaissent par coeur. Rouen a remporté les deux matches de la saison régulière. Grenoble a remporté le Trophée des Champions et la demi-finale de la Coupe de France. A quoi vous attendez-vous dans cette nouvelle série ?
Patrick Rolland : c'est une belle demi-finale qui se prépare, ça devient l'un des classiques de la saison. Arrivé à ce niveau, ça se jouera sur des détails, mais pas sur des tactiques de jeu ni sur des plans de match. L'équipe la plus disciplinée prendra le dessus et il ne faudra pas faire de gestes qui pourraient être mal interprétés par les arbitres.
Alain Vogin : je m'attends à une série serrée face à une belle équipe qui a remporté jusqu'à présent tous les trophées possibles et qui a fait une belle saison.
G. I. : quelle conséquence a pour vous l'importance de la glace ?
P. R. : l'avantage de la glace a un impact si la série se joue en cinq matches. C'est bien de commencer sur sa glace et de finir dessus. C'est toujours très dur de venir jouer à Rouen à cause du gros public qui pousse fort l'équipe. Quand on a compris qu'on ne pouvait pas être premier, on a espéré un faux-pas de Rouen et on a tout fait pour finir 2e du classement et avoir cet avantage.
A. V. : on n'a pas l'avantage de la glace, mais pendant la saison régulière, on a battu Grenoble chez lui. On sait qu'on peut gagner là-bas. Cette saison, sauf dans le match retour contre Angers (5-4), on a toujours pris un point à l'extérieur. Quand on n'a pas l'avantage de la glace, le plus important est d'accrocher au moins un match, deux, c'est encore mieux...
G. I. : votre stratégie ?
P. R. : Rouen est une équipe très offensive qui a les meilleurs buteurs du championnat et qui aime jouer en contre. Il ne faudra pas leur laisser beaucoup d'espace. Voilà (rires).
A. V. : je ne dirai rien (rires).
G. I. : que retenez-vous de vos quarts de finale qui pourra vous servir pour les demi-finales ?
P. R. : le gardien de Strasbourg a vraiment fait une très grande série. L'important était de bien rentrer dans cette série. On l'a peut-être même trop bien entamée car le premier match a été relativement facile. Dans le 2e match, on a moins bien joué tout en dominant les shoots. Concernant le 3e match, je pense que c'est un bien car on n'était pas satisfait de notre prestation. On a alors pris conscience qu'il ne fallait rien prendre à la légère. le 4e match s'est relativement bien passé aussi. Dans le 3e match, au lieu d'être à 100%, on n'était à 90-95%. Ce n'est surtout pas par manque de respect ou par excès d'orgueil envers Strasbourg que l'on a pris ce match à la légère, c'est parce que le 1er match nous a semblé facile qu'on s'est un peu relâché.
A. V. : on avait comme stratégie de ne pas laisser Epinal prendre de la vitesse, d'où le pressing rapide sur le porteur du palet. On voulait s'impliquer physiquement pour les empêcher de déployer leur jeu. Sur l'ensemble de cette série, on a vraiment très bien joué, avec l'apport en plus de la 3e ligne qui a amené 3 buts dont les premiers des matches 2 et 3. La montée en puissance de cette ligne ne m'étonne pas. Sébastian (Strozinsky) a su élever son niveau. Depuis deux mois, Edouard (Dufournet) est remonté très fort.
G. I. : que répondez-vous, Patrick Rolland, à Daniel Bourdages qui évoque contre Grenoble deux buts refusés et d'importantes pénalités non sifflées ?
P. R. : Ils perdent, ils reportent leur frustration sur l'arbitrage. Les deux buts refusés sont des transversales comme on peut le voir sur les vidéos avec notre système de loupe. C'est se chercher des excuses pour ne pas se remettre en question.
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jeudi 12 mars 2009
Demi-finales Acte I : Briançon-Angers
Glace Info : contrairement à Briançon qui a bouclé sa série en trois matches, Angers a disputé ses quarts de finale en cinq matches contre Amiens. Quelle conclusion en tirez-vous pour vendredi ?
Luciano Basile : je ne suis pas convaincu que le fait qu'Angers ait dû disputer cinq matches soit un avantage pour nous. Depuis la finale de la coupe de la Ligue contre Grenoble, on a eu peu de matches intensifs. Il y a eu celui contre Rouen, mais qui n'avait aucun enjeu. Cela fait longtemps qu'on n'a réellement pas été mis à l'épreuve. Il faudra faire attention à cela. J'essaie de garder l'équipe concentrée par tous les moyens.
Heikki Leime : après cinq matches, je trouve mes joueurs plutôt bien. Le dernier match contre Amiens à Angers a été surprenant même pour moi ! Ils sont très, très bien physiquement.
G. I. : que vous ont apporté les quarts de finale qui serait profitable pour ces demi-finales ?
L. B. : j'aurais aimé que Morzine nous offre une plus grande résistance. Mais l'équipe a proposé un niveau de jeu très bas et on n'a pas tellement bien joué durant cette série. C'est pour cela qu'il faudra faire très attention dès vendredi.
H. L. : nous avons eu beaucoup de difficultés avec Amiens, cette saison car quand on a perdu contre eux, c'était avec des gros scores. Je pense qu'Amiens est l'équipe qui a le plus progressé par rapport à l'année dernière. La provocation qu'on a sentie, et que nous-mêmes n'avons pas bien gérée lors du 3e match, nous a permis de discuter et de nous dire qu'il y avait des choses plus importantes que de répondre. Mes joueurs sont restés disciplinés et je suis fier d'eux. Mais les play-offs, c'est aussi la provocation. Je peux le comprendre.
G. I. : quelle stratégie adopterez-vous face à votre adversaire ?
L. B. : Angers est une équipe concrète, très, très bien entraînée qui nous ressemble beaucoup dans sa philosophie de jeu. J'ai beaucoup de respect pour Heikki Leime tant au point de vue personnel que professionnel. Comme nous, elle n'a pas un jeu spectaculaire. Elle a un jeu simple et efficace, que des choses que moi je prêche. Elle préfère faire des petites passes courtes pour sortir rapidement de la zone et envoyer au fond. Elle est tantôt agressive dans le pressing ou bien elle attend en zone neutre. Son power play est très dangereux, il y a un gros trafic devant la cage avec un joueur comme Tomas Baluch que j'adore. J'espère que la différence se fera au niveau du physique. On jouera du hockey logique et mathématique, comme à notre habitude. On ne prendra pas de risques...
H. L. : Ma stratégie n'est pas à écrire publiquement (rires). Ce que je peux dire, c'est que Briançon est une équipe très complète avec un jeu très nord-américain. Nous continuerons à jouer notre jeu face à elle. Les play-offs, c'est aussi un combat mental. Celui qui l'emportera est celui qui aura su aussi le mieux négocier la pression.
G. I. : que répondez-vous, Heikki Leime, à ceux qui étaient convaincus que l'absence de Jonathan Bellemare, mardi, déconstruirait votre système de jeu ?
H. L. : Il l'est l'un des meilleurs joueurs du championnat. Sa suspension n'a pas aidé notre jeu. En même temps, c'était bien aussi qu'Eric Fortier ne joue pas dans la mesure où on était privé quasiment de notre première ligne. C'était le moment pour les autres joueurs de montrer qu'ils savaient prendre leurs responsabilités. Mais vous savez, en play-offs, on essaie d'utiliser tous les moyens pour déstabiliser une équipe.
Rendez-vous demain avec Patrick Rolland, entraîneur-adjoint de Grenoble et Alain Vogin, entraîneur de Rouen.
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mardi 10 mars 2009
La montagne, ça vous gagne !
Semaine chargée qui s'annonce pour les Ducs d'Angers qui dès jeudi, partiront pour Briançon, rencontrer le leader du championnat. Comme l'an passé contre Morzine, Angers est venu à bout d'Amiens en cinq matches. Les Ducs ont profité des pénalités des Gothiques pour faire la différence sur leur petite glace.
Un vrai feuilleton à la Dallas avec d'abord, le bonheur d'Angers remportant les deux premiers matches de la série chez lui. La souffrance des Gothiques, à deux doigts d'être des hors-la-loi de Magnus City. Puis la joie d'Amiens et son l'explosive remontée dans un Coliseum électrique, lors des deux rencontres suivantes. Les guerriers de la plaine se déchirent. Les "balles" fusent. Tirées à bout portant. Blessant à l'âme et au corps les rescapés des quatre premiers matches. Angers panse ses plaies, se replie autour de ses troupes pour mieux remonter en selle. Amiens fourbit ses armes. Stratégique. Comme dans un western spaghetti, les deux "ennemis" s'affrontaient dans un ultime duel, ce soir, au Haras.
Pourtant, côté angevin, la plus fine gâchette était suspendue pour trois matches fermes. Côté amiénois, l'un des meilleurs grognards était lui aussi écarté de la distribution. Peu importe, Heikki Leime a réécrit le scénario sans Bellemare en réajustant les rôles de chacun depuis samedi, et Antoine Richer, sans Marcos.
A la fin du 1er tiers, Angers mène 3 à 0. Le jeu est calme et les Ducs ouvrent le score sur la première pénalité d'Amiens (9'44 1- 0 Lahesalu). Qu'a pu dire Antoine Richer dans le vestiaire à ses joueurs ? Des paroles très persuasives puisque les Gothiques en 7 minutes, reviennent à égalité (3-3). Le Haras blêmit. Le Haras tremble. Mais pas Angers. Le vétéran Martin Lacroix sonne la révolte sur la 4e pénalité d'Amiens (32'51 4-3). Vidman (35'34) puis Baluch en supériorité à 5 contre 4, donnent à nouveau deux buts d'avance aux Ducs (39'57 6-3).
Les Gothiques, cette fois-ci, ne trouveront plus la voie des filets. Baluch, auteur d'un doublé, persiste et signe à 5 contre 4 (48'20 7-3). Le power-play des Ducs a tourné à plus de 50 % de réussite ce soir (4 buts sur 7). Et pourtant, Jonathan Bellemare, réputé pour être l'organisateur de ce jeu de puissance, n'était pas sur la glace...
De quelles ressources disposeront les Ducs vendredi et samedi, face aux Diables rouges ? L'an dernier, Angers, essoré par les quarts de finale disputés en cinq matches - et on ne le serait à moins - n'a pas pu inquiéter Rouen en demi-finales (5-2 / 9-1/ 8-1). Les demi-finales n'offrent encore une fois aucune surprise puisque les quatre premiers du championnat se partagent le gâteau.
Vendredi 13 mars match 1 des demi-finales :
- Briançon-Angers
- Grenoble-Rouen
- Briançon-Angers
- Grenoble-Rouen
- Angers-Briançon
- Rouen-Grenoble
- Angers-Briançon
- Rouen-Grenoble
- Briançon-Angers
- Grenoble-Rouen
Daniel Bourdages : "J'ai retrouvé la passion de coacher"
Glace Info : à peine trois saisons en ligue Magnus et voilà Strasbourg déjà à la 7e place du classement (12e les deux premières saisons). Epinal finit au 6e rang. C'est la revanche des clubs de l'Est ?
Daniel Bourdages : oui, si l'on veut... (rires). A Epinal, Shawn (Allard) a amené à son équipe cette hargne de gagner. Il a fait un énorme boulot ! Chez nous, Vladimir Hiadlovsky y est pour beaucoup, surtout en début de championnat. Mes recrues canadiennes ont été énormes et je ne parle pas sur la glace. Leur apport dans le vestiaire a été crucial. Ils ont dit clairement dès le début qu'ils n'étaient pas venus là pour perdre, mais pour gagner ! Dans le 3e match chez nous contre Grenoble, Cayer "hurlait" qu'il allait marquer 3 buts. Il avait exigé de tout le monde de l'enthousiasme. C'est un gagneur féroce. Le vestiaire, c'est son royaume. Riendeau, c'est le magicien, le petit génie qu'il faut parfois brider, mais qu'il faut aussi savoir lâcher. Elie Marcos, lui, s'est senti rajeunir. Là où j'ai eu le plus peur cette année, c'est quand on a connu cinq défaites. Malgré les différentes nationalités où chacun se réfugie quand une équipe perd, le groupe est resté soudé.
La 12e place de la saison dernière nous donnait de la marge cette année pour progresser. On est très content de cette 7e place. Les coupes ont été l'occasion pour nous de faire tourner l'effectif, de responsabiliser les juniors. Si nous étions arrivés en quarts ou en demi, alors on aurait changé de jeu ! Pour moi, les coupes servent à une mise en jambes de l'équipe. D'ailleurs, Shawn Allard que l'on a retrouvé en coupe et qui nous battait avec de gros scores, ne comprenait plus rien quand on se recroisait en ligue régulière et que nous battions à notre tour Epinal (rires) ! Malgré ces gros scores, il ne nous a jamais méprisés. On se respecte beaucoup.
G. I. : comment voyez-vous l'avenir de Strasbourg ?
D. B. : ça va très bien ! On repart avec le même budget, sur les mêmes bases. Ce groupe-là m'a fait vraiment rajeunir. Il y a deux ans, j'étais à deux doigts de raccrocher. Cette saison, je n'ai fait que du hockey, de l'évolution. J'ai retrouvé la passion de coacher ! Maintenant, il nous faut un autre défenseur offensif et un petit plus de poids, ça ne nuirait pas à notre équipe.
G. I. : malgré cela, Grenoble a bouclé ses quarts de finale en quatre matches contre vous. Quel regard portez-vous sur ces quatre rencontres ?
D. B. : on savait qu'on n'était pas favori, mais que notre jeu face à Grenoble se portait bien et qu'on avait un coup à jouer. On était très bien physiquement. Grenoble ne pensait pas qu'on pourrait gagner un match. Je pense qu'ils ont beaucoup d'argent, mais qu'ils ont un défaut : ils prennent les gens de haut. Sur le 1er match, je ne leur enlève rien. J'aurais simplement voulu un poids une mesure.
G. I. : qu'entendez-vous par "un poids une mesure" ?
D. B. : J'aurais simplement voulu un poids une mesure par rapport à l'attitude des joueurs. Je pense aux pénalités, à un coup de coude assassin sur Riendeau, par exemple, que M. Colleoni ne siffle pas et au but qu'il nous refuse.
G. I. : un but vous a également été refusé lors du 2e match de la série dont le score a été plus resserré que la veille (3-2 / 5-1). Quelle en est l'explication ?
D. B. : on a fait une bonne séquence et on perd le match. Encore une fois, on a un but refusé, du fait que mon joueur qui tire est poussé sur Fehri par un joueur de Grenoble. Il ne plonge pas volontairement sur lui ! On le voit très bien sur la vidéo que j'ai envoyée au superviseur. Et puis après, à 4 minutes de la fin du match, Pelletier prend la crosse de Wallin en pleine figure. Il y a du sang sur la glace. Les trois arbitres appellent la surfaceuse pour enlever le sang. Je demande : "D'où vient-il ce sang ?". On me répond que personne - les arbitres - n'a rien vu... Si le geste est involontaire, le joueur doit prendre 2' + 2'. S'il est volontaire, il doit prendre 5' + 20'. Juste après, Lehtisalo prend un gros cinglage. Là encore, rien...
G. I. : vendredi, vous gagnez le 3e match sur votre glace en prolongation (4-3). Dans quelles conditions aborde-t-on le 4e match ?
D. B. : j'ai dit à la fin du 2e match à Grenoble qu'on allait gagner le 3e chez nous et en plaisantant, que ça laisserait le temps à l'équipe pour visiter samedi la cathédrale et notre belle ville. La plaisanterie n'a pas été appréciée. A la fin du 4e match, les joueurs entre eux sur la glace se sont serré la main. Moi, à la place de la poignée de main, on m'a donné un paquet de mouchoirs en papier... On a gagné notre 3e match. On pensait qu'on pourrait encore faire quelque chose. Le score (6-2) ne reflète pas du tout la réalité de la rencontre. Ce n'était pas un joli match d'un côté comme de l'autre. On a donné les quatre premiers buts à Grenoble sur des erreurs.
G. I. : l'équipe disputait ses premiers quarts de finale depuis son accession en Elite en 2006. Quelle expérience en a-t-elle retiré ?
D. B. : grâce à ces play-offs, les jeunes ont progressé. Moi, j'ai aimé décortiquer le jeu, ne faire que de la stratégie. C'était un vrai plaisir !
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lundi 9 mars 2009
Shawn Allard : "Au début, personne nous a pris au sérieux !"
Glace Info : entre Epinal et Rouen, ce fut "Je t'aime, moi non plus" tout au long de la saison. Comment avez-vous abordé ces quarts de finale face au champion de France que vous avez battu à deux reprises cette année ?
Shawn Allard : on savait que Rouen était une grosse équipe avec beaucoup de profondeur, avec des joueurs comme Doucet, Desrosiers très dangereux, avec une défense qui tourne à cinq, mais cinq gars expérimentés, difficiles à passer. Rouen fait partie des trois équipes les plus dangereuses du championnat.
G. I. : qu'est-ce qui a fait penché, cette fois-ci, la balance en faveur des Normands ?
S. A. : lors des deux matches à l'extérieur, on a bien joué, mais il nous a manqué la discipline. Quand vous prenez 15 punitions à 2 minutes, il faut forcer l'adversaire à en prendre encore plus que vous ! Et ça, on n'a pas été capable de le faire. Il fallait aussi contrôler le power play. Celui de Rouen a marqué cinq buts, le nôtre : deux. On n'a pas été capable de le rendre efficace.
G. I. : Rouen a monté d'un cran son niveau lors du 2e match. On a eu l'impression qu'Epinal était arrivé au bout de ses limites...
S. A. : On n'a pas pu monter en intensité, c'est vrai. Rouen est très dur sur les duels qu'elle gagne presque à chaque fois. Pour cette série, le travail était là, mais l'équipe est encore très jeune et Chamonix nous a poussés. Cette série est un bel apprentissage pour l'équipe qui doit encore gagner en intensité pour remporter ces play-offs. L'espoir était là pour le 2e match car les trois buts de la veille (mardi 3 mars : 6-3) ont été marqués à 5 contre 5. Mais dans le 2e match, on n'a pas su inscrire les bons buts au bon moment.
G. I. : gagner à Epinal, c'est toujours difficile. Quel regard portez-vous sur le 3e et dernier match de la série sur votre grande glace ?
S. A. : c'était le plus équilibré. On fait une erreur défensive sur le 1er but. C'était de mon point de vue vraiment un beau match. Pour moi, Sopko a fait la différence, les shoots étaient équilibrés. Je retiendrai aussi l'aspect physique de la série. Nous n'avons pas été capables d'élever notre niveau physique et dans les play-offs, on a eu moins de place que durant la saison pour construire notre jeu. On est une équipe rapide, technique. Quand je parle de physique, je ne parle pas que des mises en échec. Je parle de gagner des duels en zone offensive, en défensive, en mise en jeu. Rouen est aussi très dangereuse autour du filet, devant le filet et produit beaucoup de jeu au filet. Les Rouennais font ça tellement bien que je passe et repasse les vidéos à mes joueurs pour le leur montrer !
G. I. : Epinal n'a jamais connu une telle saison en Magnus. Vous avez battu Briançon et Rouen, secoué Grenoble en prolongation. Qu'en retenez-vous ?
S. A. : si vous n'êtes pas champion de France, vous n'êtes jamais satisfait de votre saison. Mais regardons les aspects positifs. Dès le départ, on visait la 6e place. Personne - la presse, les autres clubs - nous a pris au sérieux ! Le but a été atteint et cette équipe, vous avez raison, est 6e de ligue Magnus pour la première fois de son histoire ! On voulait faire de meilleurs parcours en coupes. Encore une fois, on a affronté Rouen (rires) en coupe de la Ligue. On menait de deux buts, mais Rouen a joué comme elle aime jouer en play-offs. On a fait un meilleur parcours en coupe de France. Les minima ont tous été réussis. On a encore beaucoup de travail à faire...
G. I. : vous parlez de travail encore à fournir. Quel est l'avenir de cette équipe ?
S. A. : on est en stand by pour le moment. Le président n'a pas encore pris de décision. La seule certitude, c'est que nous aurons moins d'argent la prochaine saison. Moi, je suis intéressé pour rester. On m'a appelé de France, mais aussi de l'étranger, ce ne sont encore que des contacts. Mon esprit rêveur me pousse à être optimiste quand on voit ce que Briançon et Angers sont devenus en quelques années. Epinal est une ville de hockey, il y a des choses à faire, des solutions à mettre en place. Ce serait bien pour la ville et la ligue de conserver le même niveau pour le club. Tout dépendra de la vision sportive de notre président...
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dimanche 8 mars 2009
Morne plaine pour les Bisons
Déçu du match de la veille échappé en prolongation, Mont-Blanc s'est rattrapé en dominant Neuilly-sur-Marne hier soir lors de la 4e rencontre de cette poule de maintien (5-1). Malgré un premier but marqué sur penalty par Rane Carnegie (14'54), les Bisons ont sombré hier soir sur leur glace. Mont-Blanc égalise d'entrée de 2e période (21'33 1-1). Les Savoyards se sortent de trois pénalités. Les crosses des Bisons sont fatiguées, alors que l'Avalanche prend tout le monde de vitesse. A 4 contre 5, l'expérimenté Pouget imprime sa marque. Un 2e but qui ne crée pas d'électrochoc, Neuilly laissant encore filer deux autres occasions à 5 contre 4. Svaty est encore une fois pris au dépourvu à 4 contre 5 (45'24 1-3). Caig et Carnegie partent ensuite en prison pour cinglage. L'occasion est trop belle pour Masson qui, à 5 contre 3, achève Neuilly (1-4). A cinq minutes de la fin, Granath fait définitivement comprendre aux Bisons qu'il faut maintenant descendre de la Ligue Magnus (54'19 1-5). Le petit promu, Neuilly, n'aura tenu qu'une saison, alors que Mont-Blanc s'est, une nouvelle fois, fait peur. Pour combien de temps encore ?
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Jon Zwikel : "Je ne reste pas à Morzine"
Glace Info : vous avez terminé vendredi les quarts de finale face à Briançon. Dans quel état d'esprit les avez-vous entamé ?
Jon Zwikel : nous les avons débuté dans la peau du petit Poucet. Briançon a un effectif impressionnant de quatre blocs complets avec des joueurs professionnels. C'était David contre Goliath, le 1er contre le 8e ! Nous avons voulu nous faire plaisir et ne pas avoir de regrets.
G. I. : qu'a-t-il manqué à Morzine face à Briançon ?
J. Z. : nous n'étions plus capables physiquement de donner quoi que ce soit. Nous avons tout donné jusqu'au bout. Tous les joueurs peuvent se regarder dans la glace. Nous sommes tombés sur plus fort que nous. Nous espérions bien sûr un 4e match, nous en étions le plus près lors du 2e match.
G. I. : quelle expérience a retiré l'équipe de ces quarts de finale ?
J. Z. : celle du haut niveau. Les plus jeunes ont beaucoup appris. Ils ont appris qu'il faut faire attention à tous les détails. L'équipe d'en face n'a rien fait d'exceptionnel, mais elle n'a rien laissé passer. Certains jeunes ont fait leurs premiers play-offs, leurs premiers quarts de finale. Jusqu'au bout, le groupe a été soudé et homogène.
G. I. : quels étaient les objectifs fixés par Stéphane Gros ?
J. Z. : le minimum fixé était de passer les 8e de finales. C'était la base et c'était déjà bien. Mais franchement, on est loin des 4 premiers. On savait que notre place était celle que l'on a obtenue. Pendant la saison, on aurait aimé aller plus loin en coupe et dans le championnat. Mais on a vite compris où était notre place et l'on a cherché à grapiller un maximum de points pour avoir ensuite l'avantage de la glace pour les play-offs.
G. I. : on a beaucoup parlé de cette équipe 100% française. Quel bilan tirez-vous de ce groupe ?
J. Z. : j'ai été très vite fatigué de ce discours franco-français. L'équipe a été ainsi faite pour des raisons de budget. L'avantage de la langue nous a fait peut-être gagné du temps pour rendre le groupe plus homogène, mais cela ne remplace pas l'apport de joueurs nord-américains ou scandinaves. Le bilan est positif. On a su réagir au cours de la saison, se remettre en question. Les jeunes ont beaucoup travaillé, appris, écouté ce que les "vieux" avaient à dire avec une grande humilité. Ce fut une très belle aventure humaine d'où l'on ne peut sortir que grandi en tant que personne. Lors de nos déplacements, j'ai lu des propos désagréables sur l'équipe et le fait d'être à 100% français. Critiquer pour critiquer par méchanceté et gratuitement...
G. I. : comment a évolué ce tout jeune groupe au cours de la saison ? Quelles ont été ses forces et ses faiblesses ?
J. Z. : sa force vient de l'implication de chacun à fond. Les "vieux" étaient là pour faire avancer les choses et tout le monde a tiré dans le même sens. Stéphane Gros a très bien su manager le côté humain. Ses faiblesses résident dans le fait que les joueurs français ont souvent le même profil. Les attaquants manquent d'instinct de tueur devant la cage. On manque de défenseurs doffensifs qui sachent faire tourner un power play. Tous ses défauts - on observe les mêmes en équipe de France - se sont retrouvés dans notre équipe. L'expérience du groupe d'avoir des responsabilités nous a aussi manqué.
G. I. : selon vous, quel projet se dessine pour Morzine à présent ?
J. Z. : je ne sais pas car je ne reste pas à Morzine. C'est un club que j'ai vraiment adoré. Je pars pour des raisons professionnelles afin de préparer ma reconversion. J'ai 33 ans. A Morzine, je n'ai pas de perspective d'embauche. Je cherche un club en priorité de ligue Magnus à qui je puisse proposer mon expérience et qui puisse me permettre en parallèle de trouver un bon boulot. J'ai de l'expérience, je sais encadrer des jeunes joueurs, je ne serai pas cher puisqu'en travaillant à côté, j'aurai un salaire. Les play-offs sont finis. Je vais pouvoir me consacrer à cette recherche avant d'attaquer les championnats du monde.
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samedi 7 mars 2009
Une demi pour Grenoble !
- Strasbourg-Grenoble : 2-6 : le jour du Brûleur
- Amiens-Angers : 2-1 : on n'est pas couché...
Quarts de finale mardi 10 mars 5e match
- Angers-Amiens
Poule de maintien : à prendre ou à laisser !
Alors que beaucoup donnait Mont-Blanc favori dans le 3e match de la poule de maintien, hier soir, dans la région parisienne, les Bisons de Neuilly-sur-Marne ont résisté et arraché leur première victoire dans la série qui les opposent à l'Avalanche. La course au maintien se relance ! Encore une fois, les montagnards ont pris le match en main. A 12'04, Mont-Blanc ouvre le score, rejoint aussitôt à l'égalisation par Neuilly (13'31). Quelques pénalités à droite à gauche qu'aucune des deux formations n'arrivent à concrétiser et hop, voilà que l'Avalanche se dégage de l'étau francilien (31'22) pour prendre l'ascendant sur son adversaire en jouant à 5 contre 4 (1-3). Un sentiment de déjà-vu alors s'empare de l'auditoire, mais Neuilly a décidé hier soir de conjurer le sort. Le dernier quart d'heure sera celui des Bisons qui, avec acharnement, remontent à de deux buts pour envoyer les Savoyards en prolongation (49'39 et 55'56). Sachant que son équipe aura besoin de toutes ses forces ce soir pour continuer l'aventure en cinq matches, Harrison, auteur du premier but, évite toute fatigue supplémentaire à ses coéquipiers : 4-3 à 60'10 ! Ce soir, Neuilly joue son va-tout. Chez lui...
Samedi 7 mars : 4e match
- Neuilly-sur-Marne-Mont-Blanc
- Mont-Blanc-Neuilly-sur-Marne
Briançon et Rouen : affaires classées !
- Morzine-Avoriaz-Briançon : 2-5 : comme un vendredi...
- Strasbourg-Grenoble : 4-3 a.p : questions pour un champion...
Rouen s'est imposé hier soir, à Epinal, lors d'un match disputé au cours duquel les Vosgiens n'ont rien lâché facilement. En effet, après l'ouverture du score par Strozynski (2'08), c'était le statu quo total jusqu'à la 38e minute. Thinel permettait à Rouen de se mettre provisoirement à l'abri (0-2) en attendant que Bouchard, à 47'11, allume légitimement pour ses coéquipiers le feu de l'espoir (0-3). Toujours vaillants et se battant becs et ongles, les fantastiques Plch et Salmivirta - attaquant finlandais ces derniers temps très convoité... - ne pouvaient se résoudre à voir les Dauphins quitter la glace les mains vides (1-4). S'ensuivait un temps mort pour chaque équipe, Shawn Allard sortant le gardien à une minute de la fin. Mais remonter un handicap de trois buts en une minute relevait, hier soir, de la mission impossible, Thinel envoyant même un dernier palet en cage vide pour la route. A l'instar de Briançon, Rouen n'a plus qu'à peaufiner sa préparation avant de rejoindre vendredi les Alpes ou de voir si à l'Est, il y a bel et bien l'Eden...
- Epinal-Rouen : 1-4 : la roue de la fortune
- Amiens-Angers : 4-3 : ça se discute...
Quarts de finale samedi 7 mars : 4e match
- Strasbourg-Grenoble
- Amiens-Angers
- Grenoble-Strasbourg
- Angers-Amiens