lundi 29 juin 2009

Luc Tardif : "La France a toujours été fidèle à la coupe Continentale"

De retour de Budapest où il était en compagnie du président des Brûleurs de Loups, Jean-Luc Blache et de son manager, Nicolas Tomasini, Luc Tardif, président de la FFHG*, revient sur l'octroi de l'organisation de la finale de la coupe Continentale à Grenoble.

Guillemette Flamein : pour la 2e année consécutive, la France obtient l'organisation de la finale de la coupe Continentale. Pour quelles raisons ?

Luc Tardif : tout a commencé il y a trois ans. A l'époque, j'ai cassé les pieds à l'IIHF* pour obtenir l'organisation de la demi-finale à Grenoble. Cela s'est très bien passé. Grenoble avait déjà des bons points grâce à cet événement. La même année, la Hongrie a organisé pour la 2e année consécutive la finale. Alors, je me suis dit que nous, en France, nous pourrions en faire autant. Par conséquent, j'ai contacté ensuite Thierry Chaix et Guy Fournier (respectivement président et manager du club de Rouen) pour faire la finale cette saison à Rouen. Nous avions déjà bien balisé le terrain. Et puis, la France a toujours été fidèle à la coupe Continentale. Que ce soit à Rouen où différents tours de qualification et la finale cette saison se sont déroulés ou à Grenoble qui a eu la demi-finale, les clubs français se sont toujours engagés dans cette compétition.

G. F. : quels éléments ont été décisifs dans cette attribution ?

L. T. : il y a d'abord eu l'organisation de la finale à Rouen. Les représentants de l'IIHF ont été très impressionnés par l'accueil des clubs, l'organisation des matches, le déroulé de la compétition. Ensuite, l'IIHF a été également convaincue par le public, présent à tous les matches, quelles que soient les équipes sur la glace, et qui a su mettre une ambiance incroyable dans la patinoire durant les trois jours de l'événement. Et puis, il y aussi le fait que les clubs français qui sollicitent l'organisation soient soutenus par la fédération. Ce qui n'est pas le cas pour tous les pays. Nous avons également prouvé les années précédentes notre savoir-faire avec les Mondiaux seniors à Amiens en 2006, des moins de 20 ans à Briançon, des moins de 18 ans à Courchevel et à Méribel et ceux des filles à Chambéry l'an passé...

G. F. : à lire la presse et les infos sur le Web, on a eu l'impression que dès le 20 juin, la fédération savait avec certitude que Grenoble aurait l'organisation de la finale, alors que le club lui-même ignorait tout de cette décision...

L. T. : j'en ai parlé en effet au moment de l'assemblée générale à Valence, mais j'en ai parlé au conditionnel ! J'ai dit que nous étions très confiants au vu des discussions que nous avions eues avec l'IIHF. Tout comme le club de Grenoble, j'ai eu la confirmation samedi matin, à Budapest. Ce n'était pas joué d'avance car en face de nous, il y avait la Belarus qui a fait un très gros forcing.

*FFHG : fédération française de hockey sur glace
*IIHF : fédération internationale de hockey sur glace

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samedi 27 juin 2009

Finale européenne confirmée

Depuis 13 h 25, la nouvelle est officielle en direct de Budapest : Grenoble organisera en janvier la finale de la coupe Continentale.

En direct de Budapest, en Hongrie, Luc Tardif le président de la FFHG (Fédération française de hockey sur glace) vient de nous appeler, à 13 h 25, pour nous confirmer l'organisation de la finale de la coupe Continentale à Grenoble les 15, 16 et 17 janvier prochains.

Grenoble connaît déjà l'un de ses adversaires : il s'agit du club biélorusse le Yunost Minsk.

Parti hier pour la capitale hongroise, le staff grenoblois a donc exposé, ce matin, en détail, son dossier, devant la commission de l'IIHF.

Lundi, Glacenews reviendra sur le déroulement de l'attribution de la finale avec la réaction de Luc Tardif, président de la fédération française de hockey sur glace.

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vendredi 26 juin 2009

Calle Bergström : réel dopage ou erreur administrative ?

Le contrôle positif au test anti-dopage de Calle Bergström est le 2e cas connu en ligue Elite depuis la suspension, il y a sept ans, pour prise de cannabis de Christian Pouget, attaquant alors évoluant à Grenoble. S'agit-il d'un réel cas de dopage ou le défenseur suédois a-t-il été victime d'une erreur administrative ? Précisions avec le docteur Didier Polin, médecin de l'une des antennes médicales françaises de prévention et de lutte contre le dopage et spécialiste, entre autres disciplines, du hockey sur glace.

Mercredi 24 juin
L'annonce paraît officiellement sur le site Internet des Brûleurs de Loups : Calle Bergström a été contrôlé positif au test anti-dopage réalisé à l'issue de la rencontre Mont-Blanc-Grenoble du 17 février 2009. Il ressort des analyses que le défenseur suédois a ingéré un corticoïde appartenant aux produits dopants interdits listés par l'AFLD (Agence française de lutte contre le dopage). Selon le communiqué du club, Calle Bergström est reconnu médicalement comme asthmatique et a dû prendre, avant le match, un produit à base de cortisone afin d'enrayer une très forte crise d'asthme et de pouvoir disputer la rencontre. Contrôlé positif à l'issue du match, le défenseur suédois risque une suspension de douze mois.

Suspension qui tient à trois lettres : A.U.T : Autorisation d'Utilisation à des fins Thérapeutiques qui permet à un athlète de prendre des substances interdites sur prescription médicale justifiée. Précisions avec le docteur Didier Polin.
"Au cours d'une crise d'asthme, le joueur prend un médicament à base de corticoïde qui, dans ce cas précis, figure sur la liste des produits dopants interdits.

Le médecin qui a traité Calle Bergström ce soir-là doit obligatoirement prévenir l'AFLD qu'il a donné au joueur un produit contenant un corticoïde ou que le joueur utilise des corticoïdes au cours d'une crise d'asthme. Il doit prévenir l'agence par fax dans les 15 minutes qui suivent la prescription, le soir du match. Le médecin doit aussi confirmer à l'AFLD que le joueur est dans la capacité de disputer ce match.

Il y a ensuite deux hypothèses :

- soit cette procédure n'a pas été respectée. L'AFLD n'a donc pas été prévenue et n'a pu délivrer rétrospectivement l'autorisation d'utilisation à des fins thérapeutiques. Le joueur a été contrôlé positif. Il sera sanctionné.

- soit, comme l'exige la procédure, le dossier a bien été envoyé à l'AFLD, mais il a été envoyé incomplet au moment des faits. Il y aura quand même sanction. Mais dans ce cas-là, il y a possibilité pour le joueur de faire appel avec un médecin et un avocat."
Sur son site, l'AFLD précise qu'elle peut délivrer une autorisation après la date du match, toujours dans un délai de 30 jours avec effet rétroactif, si le soir du match, il y a eu une urgence médicale, un état pathologique aigu - type crise d'asthme - ou cas de force majeure justifiés et motivés qui ont poussé le joueur à absorber un produit considéré comme dopant, circonstances dans lesquelles rentre le cas de Calle Bergström (crise d'asthme).

Soit la demande d'autorisation n'a pas été faite lors du match Mont-Blanc-Grenoble et la procédure d'appel permettra d'en connaître les véritables raisons et de conclure s'il y a réellement eu dopage.

Soit la demande d'autorisation a bien été envoyée : le défenseur suédois, son médecin et son avocat n'auront plus qu'à fournir les pièces justificatives pour compléter le dossier et laver le joueur scandinave de tout soupçon.

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lundi 22 juin 2009

Grenoble : finale or not finale européenne ?

Si les Brûleurs de Loups ont la certitude de disputer la coupe Continentale la prochaine saison, ils ne sont toujours pas assurés d'en organiser la finale aujourd'hui. Explications.

Dans le langage du Net, on appelle cela un buzz. Depuis quelques jours circule en effet sur la Toile l'information selon laquelle Grenoble organisera la finale de la coupe Continentale. Une excellente nouvelle non seulement pour tous les passionnés de hockey, mais aussi, et surtout, pour le hockey français. Fort de ses résultats probants au sein du groupe A et de la structuration progressive de sa fédération, le hockey français attire sur lui tous les regards. En particulier, celui de l'IIHF (fédération internationale de hockey sur glace) sensible à ses avancées et au savoir-faire de ses clubs.

Pour en savoir plus sur ce succès supplémentaire remporté par le club isérois, Glacenews a joint aujourd'hui par téléphone Nicolas Tomasini. Si le manager des Brûleurs a en effet bien postulé pour l'organisation de la finale de la coupe Continentale, il nous a confirmé qu'au jour d'aujourd'hui, le club n'organisait rien du tout. Et pour cause ! La réunion au cours de laquelle la décision officielle sera rendue se tiendra le samedi 27 juin, à Budapest.
" Nous savons que des discussions fort avancées ont eu lieu entre la FFHG et la Ligue internationale, commente Nicolas Tomasini. Mais aucune décision officielle n'a été rendue. Nous ignorons même si d'autres clubs d'autres pays se sont portés candidats. Si notre projet est retenu, nous l'exposerons samedi prochain, à Budapest devant la commission. Bien sûr, dans l'attente, nous avons déjà réservé nos billets d'avion !"
Verdict samedi prochain, en espérant pour le hockey hexagonal que les Brûleurs de Loups remporteront ce nouveau défi. Un événement historique pour la discipline puisque ce serait la première fois que la finale de la coupe Continentale serait organisée deux ans de suite par un club français.

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