mercredi 7 novembre 2018

Greg Poss : "Jouer à Rouen est extrêmement compliqué"

A l'issue du match aller des 8e de finale de CHL mardi 6 novembre à l'île Lacroix (3-3), Gregory Poss, coach du EC Red Bull Salzbourg, a confié toute la difficulté de son équipe face à Rouen. L'entraîneur des Dragons Fabrice Lhenry, quant à lui, n'a pas caché sa satisfaction de ce match nul, permettant aux Rouennais d'espérer une qualification en quarts de finale mardi 20 novembre lors de la rencontre retour, en Autriche. Réactions.

L'Américain Greg Poss coache depuis trois saisons Salzbourg 
  • Gregory Poss, coach du EC Red Bull Salzbourg
Quand je vois le match que mon équipe a joué ce soir face à Rouen, je suis très content du résultat. En effet, ce fut une rencontre extrêmement dure. J'avais visionné les matches des Français face à Oulu et à Nüremberg et je m'attendais à une telle rencontre. Je savais que ce ne serait pas une partie de plaisir à ce niveau. Je connaissais déjà certains joueurs tels Matthieu Roy et Alex Aleardi, je sais de quoi ils sont capables.

Jouer à Rouen est extrêmement compliqué. Cette équipe, qui est très bien coachée, a été très difficile à combattre. De plus, les supporters ont été exceptionnels. La fatigue que l'on aurait pu éprouver après 4 matches disputés dans notre championnat en 7 jours n'a eu aucun impact sur cette rencontre. Nous sommes tombés sur un très bon adversaire. Nous n'avons pas su concrétiser nos supériorités numériques et marquer trois buts est insuffisant pour gagner. Nous avons commis certaines erreurs individuelles en défense qui nous ont coûté cher. Rouen compte dans ses rangs de très bons internationaux français. Ce n'est pas un hasard si les Dragons sont là aujourd'hui. C'est une excellente chose pour le hockey français.

  • Fabrice Lhenry, coach des Dragons de Rouen      

Je me satisfais du résultat même si l'on aurait préféré gagner. Dans le premier tiers, Salzbourg nous a posé beaucoup de problèmes à cause de son intensité. Nous avons très bien réagi dans la 2e période, ce qui nous permet aujourd'hui d'avoir encore 60 minutes pour continuer l'aventure en CHL. La différence dans le 2e tiers réside dans le fait que l'on a fait vivre davantage le palet. C'est ainsi que nous avons mis Salzbourg en danger.

Avec le match que l'on a fait ce soir, on peut encore créer l'exploit le 20 novembre. Dans le dernier tiers, j'ai choisi de ne tourner qu'à trois lignes. J'avais donné la consigne aux joueurs de prendre le moins de risques offensifs possible et de faire davantage de sacrifices défensifs. Cette équipe est valeureuse. Pour le match retour en Autriche, il faudra améliorer notre temps de réaction. Salzbourg est une équipe qui démarre toujours à fond dans les 10 premières minutes de jeu. Il faudra que nous soyons prêts tout de suite. On sera sous pression, c'est clair. Mais l'enjeu en vaut la peine !   

Résultats complets des 8e de finale aller
  • Munich (All) - Zoug (Suisse) : 2-3
  • Zürich (Suisse) - Oulu (Finlande) : 4-4
  • Lugano (Suisse) - Frölunda (Suède) : 1-1
  • Bolzano (Italie) - Plzen (R. tchèque) : 1-6
  • Storhamar (Norvège) - Skelleftea (Suède) : 4-4
  • Berne (Suisse) - Malmö (Suède) : 1-4
  • Brno (R. tchèque) - Tampere (Finlande) : 5-1
  • Rouen (France) - Salzbourg (Autriche) : 3-3 

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mardi 16 octobre 2018

CHL : Rouen qualifié en 8e de finale

Doublement historique ! En battant en match retour, outre-Rhin, Nüremberg sur le score de 5-2, Rouen est non seulement la première équipe française à remporter 3 matches de poule de CHL, mais est aussi la 1re formation hexagonale à participer aux 8e de finale ! 

Tour d'horizon des adversaires potentiels du champion de France en titre le mardi 6 novembre. Les 8 premiers de chaque poule seront regroupés dans le pot A. Les 8 seconds de chaque poule seront réunis dans le pot B. Le classement définitif sera réalisé à l'issue du 17 octobre, date à laquelle quelques matches se joueront encore. Le tirage au sort aura lieu le 19 octobre.

A noter que le champion de CHL en titre, le club finlandais de Jyväskylä a été éliminé par la victoire de Bolzano contre Tychy.

 
 
La joie du défenseur canadien Mat Brodeur @C. Delaville




  • Suède : Frölunda Indians, Malmö Redhawks et Skelleftea AIK
  • Suisse : EV Zug
  • Finlande : Tappara Tampere
  • République tchèque : HC Plzn
  • Autriche  : Red Bull Salzburg 
Dans l'autre pot, sont regroupés les seconds de chaque poule : Zürich, Berne et Lugano (Suisse) Munich (Allemagne), Bolzano (Italie), Brno (R. tchèque), Storhamar (Norvège) et Rouen.

A noter que Rouen ne pourra pas affronter une 3e fois Oulu en 8e de finale, deux équipes de même poule ne pouvant se rencontrer à ce stade de la compétition. 


Le match retour aura lieu le 20 ou le 21 novembre.    

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lundi 15 octobre 2018

CHL : Rouen en course pour les 8e de finale

Alors que se déroulera mardi 16 octobre la 10e de journée de Synerglace ligue Magnus, Rouen disputera en Allemagne un match clé de CHL. Une victoire contre Nüremberg en temps réglementaire, propulserait le champion de France en titre en 8e de finale de la Champions Hockey League.  Passage en revue des clubs devant encore se qualifier... 

La 4e édition de la CHL offrira aux passionnés de hockey une finale inédite. En effet, le tenant du titre, le club finlandais JYP Jyväskylä, devra battre demain soir les Suisses de Lugano pour passer en 8e de finale. L'autre finaliste 2018, le club suédois de Växjö Lakers, a été éliminé dès le premier tour du groupe G. Pas mieux pour les demi-finalistes puisque les Tchèques de Trinec ont été éjecté du groupe E, alors que leurs homologues de Liberec n'ont même pas participé...     
 
Rouen vaincra-t-il à nouveau Nüremberg mardi 16 octobre ?
Groupe F (Rouen - France)
  • Qualifié : Kärpät Oulu (Finlande)
  • En ballotage : Rouen et Nüremberg (Allemagne)
Rouen doit absolument remporter le match 6 en temps réglementaire.
Nüremberg n'a besoin que d'un point pour se qualifier en 8e de finale.

Groupe A 
  • Qualifié : Frölunda (double fois champion de la CHL - Suède)
  • En ballotage : Vienna Capitals (Autriche) et ZSC Lions (Suisse)

Groupe B 
  • Qualifié Red Bull Munich (Allemagne) 
  • Qualifié Malmö Redhawks (Suède)
Groupe C 
  • Qualifié Skelleftea AIK (Suède)
  • En ballotage : HC Bolzano (Italie) et IFK Helsinki (Finlande)

Groupe D
  • Qualifié EV Zug (Suisse)
  • Qualifié Komata Brno (République tchèque)

Groupe E
  • Qualifié Tappara Tampere (Finlande)
  • En ballotage Djügarden Stockholm (Suède) et Storhamar Hamar (Norvège)
Groupe G
  • Qualifié SC Bern (Suisse)
  • Qualifié Red Bull Salzburg (Autriche)

Groupe H
  • Qualifié HC Pilsen (République tchèque)
  • En ballotage JYP Jyväskylä (Finlande) et HC Lugano (Suisse)
Les 8e de finale se dérouleront sous la forme de rencontres aller et retour le mardi 6 novembre puis les mardi 20 ou mercredi 21  novembre. 

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jeudi 11 octobre 2018

Pascal Grosse : "Le jeu de Rouen nous a déstabilisés"

Rouen a remporté son 5e match de la poule F dans le cadre du tour préliminaire de CHL (Champions Hockey League) face à Nüremberg (4-2). Il est ainsi le premier club de l'histoire du hockey français à gagner deux rencontres en CHL. Le défenseur Pascal Grosse du Thomas Sabo Ice Tigers et le coach de Rouen, Fabrice Lhenry, expliquent les clés d'un affrontement de haut vol qui a eu lieu ce mercredi, à l'île Lacroix. 

  • Pascal Grosse, défenseur de Nüremberg 
"Nous avons fait un mauvais match. Nous avons bien joué dans le premier tiers et avons été beaucoup moins bons dans le 2e. Nous n'avons jamais pu poser notre jeu. Le jeu de Rouen nous a déstabilisés. Nous avons perdu trop de palets lors de nos phases d'attaque à cause d'une très bonne défense en face. Rouen est une bonne équipe. Avant de la jouer, on savait seulement qu'elle avait gagné contre les Tchèques du Mountfield HK.

On a vu ce soir que les Français savent jouer au hockey (sourire) ! Il nous a manqué de la vitesse et des tirs à la cage. Marquer deux buts dans un match n'est pas suffisant pour gagner. Chez nous, nous devrons retrouver et mettre notre jeu en place pour l'emporter, à savoir faire parler notre vitesse, créer davantage de trafic devant la cage, des espaces pour que notre technique s'exprime et faire bouger beaucoup plus le palet. Nous attendons Rouen de pied ferme en Allemagne."

Pascal Grosse, défenseur allemand de Nüremberg

  • Fabrice Lhenry, coach de Rouen

"Comme je le disais avant la rencontre, c'était le match 6 des play-offs. Maintenant, on va jouer le 7 en Allemagne ! Cette 2e victoire est un grand moment pour le club et le hockey français qui prouve ce soir que l'on peut rivaliser avec les grosses nations de hockey. Je suis fier des joueurs. Ils méritent d'aller disputer ce match à enjeu le 16 octobre prochain. Nous avons montré que nous avons été présents lors de chaque rencontre de CHL. Ce soir, tout le monde a donné son maximum, a bloqué les shoots. Quand on a eu un coup de mou après le 2e but encaissé à la 42e minute, les joueurs sont allés chercher des ressources pour revenir au score et y ont cru jusqu'à la dernière minute.

Quant aux occasions manquées, je veux rester positif et dire que c'est déjà bien de se créer des occasions dans un tel match, mais en face on est tombé sur un très bon gardien (l'international allemand Andreas Jenike). Lors du match 6, on devra gagner en temps réglementaire. Il nous faudra être disciplinés, dur dans la défense car Nüremberg a un très bon jeu à 5 contre 4, mettre surtout de la vitesse qui, couplée à nos petits gabarits, pose des problèmes aux grands et physiques défenseurs allemands. Maintenant que l'on est si proche du but, ce serait dommage de ne pas se qualifier !"

L'attaquant Nicolas Ritz, top scorer de CHL pour Rouen

Classement du groupe F :
  1. Kärpät Oulu : 12 points (+12)
  2. Nüremberg : 8 pts (-5)
  3. Rouen : 6 pts (-3)
  4. Mountfield HK : 4 pts (-4) 
 Crédit photo : Ice Tigers et Christophe Delaville

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lundi 8 octobre 2018

Coupe de France : les clubs Magnus entrent en lice !

Le tirage au sort des16e de finale de coupe de France a été effectué ce jour au siège de la fédération française de hockey sur glace. Lyon, vainqueur de la compétition en 2018 face à Gap, affrontera dès ce tour Grenoble, tenant du titre en 2017, face à Rouen.

Lyon a remporté l'édition 2018 de la coupe de France face à gap (2-0) / FFHG

C'est un bien mauvais tour que vient de jouer aujourd'hui la fédération française de hockey sur glace à Lyon. Tenants du titre pour la première fois de leur histoire, les Lions recevront les 23 ou 24 octobre prochains les Brûleurs de loups ! Un duel au sommet cruel entre les vainqueurs des deux dernières éditions de la coupe de France !

Autre choc au sommet "fratricide", celui qui opposera à la patinoire de la Barre, dans deux semaines, les Basques d'Anglet,  promus cette saison en Synerglace ligue Magnus aux Boxers de Bordeaux...

Programme des 16e de finale :

  • La Roche-sur-Yon - Nantes (D1)
  • Brest (D1) - Angers (LM)
  • Cholet - Tours (D1)
  • Anglet - Bordeaux (LM)
  • Toulouse-Blagnac (D2) - Montpellier (D1)
  • Morzine-Avoriaz (D2) - Gap (LM)
  • Chambéry (D1) - Chamonix (LM) 
  • Mont-Blanc - Briançon (D1)
  • Lyon - Grenoble (LM)
  • Marseille (D1) - Nice (LM)
  • Dunkerque (D1) - Rouen (LM)
  • Français Volants (D2) - Neuilly-sur-Marne (D1)
  • Evry-Viry (D2) - Cergy-Pontoise (D1)
  • Asnières (D3) - Amiens (LM)
  • Amnéville (D2) - Mulhouse (LM)
  • Epinal (D3) - Strasbourg (LM)     

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mardi 18 septembre 2018

Jérémie Romand : "Garder notre identité"

A 30 ans, l'attaquant Jérémie Romand entame sa 2e saison sous les couleurs d'Amiens. A quelques heures d'affronter au Coliseum Rouen, ancien adversaire des demi-finales de la saison passée, l'international français se confie sur les Gothiques version 2019 et la saison à venir.

L'attaquant picard Jérémie Romand @ C. Delaville

Guillemette Flamein : Amiens a terminé à la 4e place de la saison régulière et a bataillé en 6 matches avant de se faire éliminer en demi-finales par Rouen. Votre groupe a été peu modifié à l'intersaison. En quoi a-t-il changé ? 

Jérémie Romand : je pense que nous avons conservé le même style d'équipe. Mario Richer a été chercher cinq nouveaux joueurs, dont deux défenseurs offensifs afin d'apporter davantage de soutien à l'attaque. Le staff a vraiment voulu garder à l'équipe son identité, à savoir un groupe qui travaille très fort sur la glace et dans les deux sens. Je dirais que par rapport à la saison passée, nous sommes un peu plus complets sur quatre lignes.

Guillemette Flamein : quels sont les objectifs fixés par Mario Richer ? 

Jérémie Romand : l'on constate cette année encore que toutes les équipes se sont renforcées. Notre objectif est donc de jouer les matches les uns après les autres et d'avancer ainsi dans la saison. Le staff n'a pas besoin de nous dire qu'il faut que nous fassions la meilleure saison possible. Tous les joueurs ont le même but commun, à savoir les play-offs et pour cela, nous savons qu'il faudra travailler très fort en équipe pour y parvenir.

Guillemette Flamein : après avoir fait une très belle saison (4e de saison régulière et demi-finale face à Rouen), comment abordez-vous ce nouveau championnat ? 

Jérémie Romand : l'erreur à ne pas faire est d'avoir trop confiance en nous. Ce n'est pas parce que cela a bien marché pour nous la saison passée que cela marchera bien à nouveau. Nous repartons sur les mêmes bases de travail en sachant que c'est une nouvelle saison qui commence. 

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dimanche 9 septembre 2018

Fabrice Lhenry : "Jouer contre Mountfield nous a demandé beaucoup plus de concentration"

A l'issue de la 4e rencontre du groupe F de CHL, Fabrice Lhenry, coach des Dragons de Rouen, n'a pas caché sa joie d'avoir remporté 3 points face au Mountfield HK (2-0). La déception, en revanche, était à la hauteur des attentes de l'assistant-coach Petr Svoboda, à savoir énorme, puisque les Tchèques sont condamnés à battre à deux reprises Kärpät Oulu pour passer au 2e tour. Rouen devra remporter ses deux derniers matches contre Nüremberg pour faire sa place au 2e tour. 

35 arrêts pour le Rouennais Pintaric face au Mountfield HK 
  • Fabrice Lhenry, coach de Rouen

C'est la 1re victoire de Rouen en deux éditions de CHL. Je suis très fier pour mes joueurs, pour le club et pour le hockey français que nous représentons. La frustration de ne pas prendre de points face à Oulu était très grande. Le paradoxe est que l'on a fait beaucoup plus d'erreurs dans cette rencontre que dans les autres. Heureusement que Matija Pintaric nous a gardés dans le match (35 arrêts) ! Mais on a quand même fait de très bonnes choses, sauf encore en power play. On apprend encore. On va gommer ces petites erreurs. On est toujours en vie pour le 2e tour !

On savait que l'équipe tchèque est très forte en contre-attaque, arrive très vite dans notre zone. Du coup, en début de match, on a été plus attentiste que d'habitude. Jouer contre Mountfield nous a demandé beaucoup plus de concentration. Grâce à cette victoire, le match contre Nüremberg à domicile aura un réel intérêt. D'ici là, on aura le championnat à jouer aussi. Ce sont des objectifs différents. Mais il faudra construire sur cette intensité pour la ligue Magnus, se concentrer sur notre jeu et surtout faire la différence en power play durant le championnat.

  • Petr Svoboda, assistant-coach de Mountfield HK

Nous avons débuté le match timidement. Nous avons eu quelques belles occasions dans le premier tiers. Nous avons pris trop de pénalités et quand c'est le cas, vous perdez des opportunités de marquer. Nous avons bien pressé l'équipe adverse, mis beaucoup de trafic devant la cage. Sans succès. Nous étions très bien en place dans le 3e tiers, mais cela n'a pas suffi.

Pour moi, Nüremberg, contre qui nous avons perdu deux fois (2-1 et 4-3 ap) et Rouen ont un style de jeu similaire. Ce sont deux équipes qui jouent très bien en défense, qui savent tenter leur chance et qui sont opportunistes dans leurs tirs.

Classement du groupe F :

  1. Kärpät Oulu : 9 points (+11)
  2. Nüremberg : 8 pts (-3)
  3. Mountfield HK : 4 pts (-3)
  4. Rouen : 3 pts (-5)  
 Crédit photo : Stanislav Soucek

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samedi 8 septembre 2018

Mikko Manner : "Il faudra très bien jouer pour gagner à Rouen"

A l'issue du match retour Rouen-Oulu vendredi 7 septembre à l'île Lacroix (2-4), Mikko Manner, coach du Kärpät Oulu, a confié toute la difficulté de son équipe à remporter la rencontre. L'entraîneur des Dragons Fabrice Lhenry, quant à lui, n'a pas caché une déception, teintée cependant d'une très grande satisfaction quant aux progrès de ses hommes. Réactions.

Rouen a tenu tête aux Finlandais du Kärpät Oulu  
  • Mikko Manner, coach du Kärpät Oulu 

Ce fut un très bon match contre une très belle équipe. J'ai un grand respect pour Rouen et pour ce que ses joueurs ont montré ce soir. Nous avons eu beaucoup de difficulté à jouer car quand votre adversaire marque le premier but, ça lui apporte une énergie supplémentaire. Et quand il en marque deux... !

Cela aurait été facile de perdre ce match. Mes joueurs ont été surpris d'entrée de jeu par la qualité du jeu de Rouen. Ils ont aussi été déstabilisés par le public, très bruyant, qui a bien soutenu son équipe, ce à quoi nous ne sommes pas habitués en Finlande. Les fans finlandais imaginent qu'à l'extérieur, leurs équipes vont tout gagner, comme à domicile. Mais c'est faux. A l'extérieur, nous avons toujours du mal à nous imposer. Et c'est ce qui s'est passé ce soir.

Nous nous sommes remobilisés dès le 2e tiers, avons joué sur notre vitesse, notre travail d'équipe. Nous avons concrétisé notre power-play et c'est ainsi que nous avons pu revenir dans le match et prendre le dessus. Il faudra très bien jouer pour gagner à Rouen ! C'est ce qu'ont intérêt à faire Mountfield et Nüremberg s'ils veulent prendre des points. Et croyez-moi, ce ne sera pas facile.


  • Fabrice Lhenry, coach des Dragons de Rouen

Je suis déçu de ne pas avoir pris de points ce soir. Mais en même temps, j'éprouve beaucoup de satisfaction quant aux progrès réalisés par mes joueurs face à une telle équipe. On aurait préféré sortir du 1er tiers temps à 2-0, mais bon. Ensuite, nous avons été moins décisifs dans les batailles, on leur a laissé plus d'espace ce qu'il ne faut pas faire face à une équipe qui a une telle vitesse de patinage. Ils ont concrétisé leur power play ce que nous n'avons pas su faire à 5 contre 3 puis à 5 contre 4. C'est vraiment notre gros point noir encore ce soir.

Comme le dit le coach finlandais, j'espère qu'il sera difficile de gagner ici. Les Tchèques jouaient en Allemagne ce soir (défaite 4-3 a.p). Ils devront voyager, ce ne sera pas évident pour eux. Nous sommes toujours en course. A nous de faire de notre mieux.

Classement du groupe F :
  1. Kärpät Oulu : 9 points (+12)
  2. Nüremberg : 5 pts (-4)
  3. Mountfield HK : 4 pts (-1)
  4. Rouen : 0 pt (-7) 

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jeudi 6 septembre 2018

Mikko Manner : "La CHL est un très bon moyen pour s'améliorer en tant que joueur et en tant qu'équipe"

A la veille du match retour en CHL (Champions Hockey League) contre Rouen vendredi 7 septembre, à l'île Lacroix, le coach finlandais Mikko Manner, à la tête du Kärpät Oulu, champion de Finlande en titre, et favori du groupe F dans lequel évoluent Rouen, Mountfield HK et Nüremberg, confie sa vision de la CHL et ses ambitions. 

Mikko Manner, coach du Kärpât Oulu by Luke Fisher / CHL 

Guillemette Flamein : que représente pour vous la CHL ? 

Mikko Manner : c'est une fantastique opportunité de rencontrer de nouvelles équipes, de découvrir d'autres styles de jeu, de se rendre dans d'autres villes qu'on ne connaît pas et de représenter le hockey finlandais en Europe.

Guillemette Flamein : qu'apporte selon vous au hockey finlandais la victoire de Jyväskylä, premier club finlandais à remporter la CHL la saison passée ?

Mikko Manner : cela donne aux clubs finlandais davantage de confiance dans le travail qu'ils réalisent en leur montrant que ce qu'ils font en Finlande est bien et que notre ligue offre ce qu'il faut aux joueurs pour leur développement.

Guillemette Flamein : comment avez-vous préparé la CHL ? 

Mikko Manner : nous l'avons préparé bien entendu en nous entraînant dur, en disputant trois matches amicaux et en construisant au fil des jours un bon d'état d'esprit au sein de l'équipe.

Guillemette Flamein : en quoi la CHL est-elle l'un des objectifs de la saison ? 

Mikko Manner : nous avons déjà disputé la finale, mais n'avons jamais gagné cette compétition. Donc, c'est un fantastique challenge pour nous. La CHL est également un très bon moyen pour s'améliorer en tant que joueur et en tant qu'équipe.

Guillemette Flamein : vous êtes incontestablement les favoris du groupe F. Il y a un réel fossé entre Rouen et Nüremberg que vous avez joués jusqu'à présent (victoires 4-0 et 9-3) et votre équipe. Qu'est-ce qui a fait la différence ? 

Mikko Manner : notre objectif est que les joueurs prennent du plaisir à jouer les uns pour les autres, que l'on joue dans cette équipe avec rapidité et courage. Contre Rouen, nous avons eu besoin de notre gardien, qui s'est montré très solide, car nous avons joué avec le feu, nous nous sommes exposés en prenant trop de risques. C'était notre premier match en CHL. Contre Nüremberg en revanche, nous avons rétabli l'équilibre et nous sommes concentrés sur les détails. La vitesse, le tempo très élevé ainsi qu'un travail d'équipe rigoureux et discipliné sont vraiment, pour nous, les piliers essentiels sur lesquels repose notre jeu. Nous avons beaucoup de jeunes joueurs et toutes ces expériences sont excellentes pour nous améliorer.

Guillemette Flamein : sur quoi justement, selon vous, doit encore travailler votre équipe pour s'améliorer ? 

Mikko Manner : nous voulons justement jouer en prenant des risques calculés. C'est en parvenant à cet équilibre que nous pourrons shooter davantage et mettre encore plus de trafic devant la cage adverse.

Guillemette Flamein : comment envisagez-vous la suite de la compétition ? 

Mikko Manner : en travaillant toujours plus dur, en étant honnête les uns envers les autres, en prenant beaucoup de plaisir et en profitant de chaque moment.

Guillemette Flamein : que pensez-vous du format de la CHL avec ses 32 équipes ? Qu'est-ce que cela change en termes de niveau ? 

Mikko Manner : Je pense que c'est un bon format. Il y a les meilleures équipes de chaque pays ainsi que quelques nouvelles nations intéressantes. Il faudra vraiment très bien jouer pour réussir et c'est ainsi que cela devrait être pour être au top du hockey.

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samedi 23 juin 2018

Sylvain Taillandier : "Mettre en valeur les gens qui font vivre le hockey"

Journaliste sportif à la Nouvelle République, Sylvain Taillandier se lance dès le 2 septembre, à Caen, dans un Tour de France du hockey. Un périple construit sous forme d'étapes au cours desquelles ce passionné de glace rencontrera celles et ceux qui font vivre ce sport encore (trop) peu médiatisé dans l'Hexagone. 

Sylvain Taillandier ©Nina Magdas


Guillemette Flamein : comment est né ce projet ?

Sylvain Taillandier : l'idée a germé dans mon esprit à force de rencontrer les gens du hockey. J'ai vu que, même avec les Mondiaux à Paris en 2017, ça ne prenait pas et que le hockey restait un sport de 2e zone. Je me suis dit que vu mon métier, je pouvais apporter ma pierre à l'édifice en mettant en valeur les gens qui le faisaient vivre. J'attendais de voir si les Mondiaux à Paris provoquerait une explosion médiatique. L'interdiction de faire une fan zone a contribué à rendre encore moins visible le hockey dans la ville même.  

Guillemette Flamein : pour quelles raisons d'après vous les médias ne s'intéressent pas au hockey ? 

Sylvain Taillandier : les raisons sont multiples. Le nombre de licenciés est faible, on manque en France d'infrastructures. L'équipe nationale doit être un étendard mais est absente des J.O... On avait un Français, Pierre-Edouard Bellemare, en finale de coupe Stanley avec Vegas, mais il ne l'a pas gagnée. Le hockey n'est pas non plus télégénique. Ce n'est pas dans l'ADN du Français d'être fan de sport. Je crois sincèrement que l'on aime le hockey lorsque l'on a fait l'expérience d'assister à un match dans une patinoire avec cette ambiance si particulière qui y règne.

Guillemette Flamein : pourquoi avoir conçu votre projet sous la forme d'un Tour de France ? 

Sylvain Taillandier : un Tour de France est un principe rassembleur, tout de suite perceptible par tous. Je voulais me déplacer pour aller voir les gens et mettre en valeur celles et ceux qui travaillent sur place. J'ai fait le choix de  la diversité, de l'éclectisme en termes d'âge, de sexe, de compétences, de savoir-faire, de parcours solides ou de naissance de carrières en donnant la parole aux jeunes également.

Guillemette Flamein : pourquoi avoir privilégié le financement participatif pour monter votre projet ?

Sylvain Taillandier : cela m'a paru un bon moyen de fédérer les gens autour de ce projet, de les impliquer. Un ami m'a suggéré aussi l'idée des ambassadeurs pour soutenir l'initiative. Ils sont au nombre de 100 et sont arbitres, joueurs, journalistes, photographes, etc. à relayer, à parler du Tour de France, à le faire connaître. J'ai déjà bouclé financièrement le premier Tour de France et comme beaucoup de gens sont frustrés parce que je ne passe pas dans leur ville, j'ai lancé un 2e palier à 15 000 euros pour en réaliser un second (NDLR : objectif atteint à l'heure de la publication).

Guillemette Flamein : comment concrètement se matérialisera ce Tour de France ? 

Sylvain Taillandier : on part le 2 septembre de Caen. A chaque étape, on fait une émission sur un plateau avec un ou plusieurs invités. On organisera également un point rencontre avec celles et ceux qui souhaitent nous rencontrer. L'émission sera ensuite diffusée sur une plate-forme Internet gratuite à partir de novembre.

Guillemette Flamein : quelles retombées médiatiques attendez-vous de ce Tour de France puisque vous touchez prioritairement une communauté de passionnés de hockey à la base ? 

Sylvain Taillandier : la réponse à votre question est multiple. D'abord les retombées sont déjà existantes puisque plusieurs médias non spécialistes m'ont permis de parler du hockey français. Et ce sera encore plus le cas pendant le Tour de France, je l'espère. Ensuite, la réalisation de ce projet et la masse documentaire que constitueront ces émissions 100 % hockey français en vidéo constitueront en elles-mêmes un travail médiatique important.

Enfin, la valorisation de ce travail auprès des médias principaux sera l'un des axes importants de communication de l'avant, mais surtout de l'après, quand la diffusion commencera. Dans la masse de médias et de journalistes contactés, il y aura, je le souhaite, et je l'espère, des néophytes qui vont s'intéresser à ce contenu et de cette approche pourra naître une vision plus juste du hockey, moins caricaturale.

Pour aller plus loin :

Page Facebook du groupe Hockey !

Campagne Ulule pour faire un don

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mercredi 13 juin 2018

Adam Přibyl : "Chaque rencontre a été un réel combat !"

Il est revenu à Garges une seconde année consécutive pour remporter le titre de champion de France. Objectif atteint pour l'attaquant international tchèque Adam Přibyl, qui revient en détail sur la finale face à Rethel et le sacre des Tigres.  
Adam Přibyl fait revenir Garges à 8-7 sur pénalty dans le match 2 
  

Guillemette Flamein : comment pourriez-vous résumer la saison des Tigres ?

Adam Přibyl : ce fut une saison fantastique pour l'équipe comme à titre personnel ! Après avoir échoué la saison passée face à Rethel en finale, on a gagné la coupe. On a tout fait pour atteindre cet objectif. Personnellement, c'était vraiment cool de jouer une saison de plus avec Martin (Fiala).

G. F. : dans quel état d'esprit le groupe a-t-il abordé cette finale ? 

Adam Přibyl : l'équipe était censée gagner. Même si nous avons perdu le 2e match samedi soir. Nous savions que le 3e et dernier match dimanche serait pour nous de toute façon. J'ai tout de suite senti que l'équipe était prête à gagner !!

G. F. : comment pourriez-vous décrire les trois rencontres de la finale face à Rethel tant aux plans sportif qu'humain ? 

Adam Přibyl : chaque rencontre a été un réel combat ! Mais cette année, nous avions plus faim que Rethel. Et nous l'avons fait ! Sur le premier match à Garges, nous aurions dû mener la première mi-temps sur un score plus large du genre 4-1, mais nous avons joué de malchance en heurtant à 8 reprises les poteaux. Nous avons quand même réussi à prendre l'avantage et à le conserver en 2e mi-temps jusqu'à Rethel revienne à égalité à une minute de la fin. Une fois encore, on en voulait plus qu'eux et c'est ce qui a fait la différence en prolongation.

Lors du 2e match samedi à Rethel, on a eu plusieurs occasions de marquer dès le départ. Mais Rethel a pris rapidement l'avantage et nous ne sommes jamais parvenus à combler notre retard tout au long du match. Et à la fin, nous nous étions collés une telle pression  que nous n'avons pas réussi à marquer, moi le premier qui rate la cage ouverte à quelques secondes de la fin de la rencontre.

Le dernier match fut difficile pour Rethel à cause de l'absence de son premier gardien et de la déshydratation de son 2e gardien en plein match qui, j'espère, va mieux aujourd'hui ! Nous avons rapidement mené 3-1 et Rethel a abandonné pour préserver ses joueurs.

G. F. : quel fut votre sentiment face à cette issue quelque peu inhabituelle ? 

Adam Přibyl : j'étais satisfait, mais un peu déçu, comme tout le monde, de la façon dont nous avons gagné. Ce n'est pas la manière dont je rêvais d'avoir le titre, mais on est champion ! 

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mardi 12 juin 2018

Les Tigres de Garges imposent leur griffe en championnat

Dimanche 10 juin 2018, dans les Ardennes, les Tigres de Garges ont remporté la ligue Elite senior pour la 1re fois de leur histoire face à Rethel (3-1), quadruple champion de France en titre. Retour sur ce sacre avec Guillaume Langlois, entraîneur, et Hervé Langlois, président du club.

         
Hockey Mag News : quel regard portez-vous sur votre 2e finale consécutive contre Rethel ? 

Guillaume Langlois : on sentait que Rethel était moins fort que les autres années et que notre potentiel offensif était plus important que les saisons précédentes. On fait un bon premier match à la maison au niveau des engagements et des shoots, même si Rethel a tiré plus que nous. On a vraiment bien respecté les consignes en opérant un vrai repli défensif avec une réelle présence devant la cage.


Le 2e match, samedi soir, à Rethel a été particulier, comme chaque match qui se joue là-bas. Autant les arbitres ont laissé jouer chez nous, autant ils ont haché le jeu là-bas. Rethel a marqué sur des supériorités numériques. On a préféré faire sortir notre gardien Daniel Brabec pour le préserver et faire rentrer notre 2e gardien Marius Flamein. Car on pensait qu'à 8-5, on laisserait filer le match. Mais Marius Flamein a redonné un regain d'énergie à l'équipe qui s'est mise à y croire et qui s'est dit que tout était encore possible. On finit à 8-7 en commettant des erreurs et en ratant l'inratable...   
Mais en fait, on a gagné notre finale samedi soir, lors de ce 2e match car contrairement à nous, Rethel n'a pas eu la possibilité de faire sortir son gardien titulaire Terry Lefranc qu'on a littéralement usé. Malheureusement, il a dû être emmené à l'hôpital pour cause de déshydratation.


Dimanche, Rethel a fait jouer son 2e gardien, qui a dû être évacué en cours de match pour les mêmes raisons. Rethel a alors choisi d'arrêter la rencontre et de déclarer forfait, alors que nous menions 3-1, après 22 minutes de jeu. Il n'y a pas eu de coup de sifflet final et toute l'émotion qui explose d'un coup. Cela gâche un peu la fête, mais on a le titre.

H. M. N. : ce premier titre arrive alors que ce n'est que votre 4e saison en Elite. Qu'apporte-t-il pour l'avenir de l'équipe ? 

Guillaume Langlois : on veut travailler dans la continuité. On ne veut pas faire comme Paris XIII qui, la saison qui a suivi le titre, a failli être relégable. Nous sommes déjà en pleine réflexion au sujet de la prochaine saison. Il faut réfléchir au groupe que l'on veut avoir. Le fait d'être champion de France nous permettra de disputer la coupe d'Europe. C'est bien entendu un argument supplémentaire pour conserver les joueurs et potentiellement en faire venir de nouveaux. 

Hervé Langlois, président de Garges

Hockey Mag News : quel regard portez-vous sur cette saison ? 

Hervé Langlois : elle a été un peu plus compliquée que l'année dernière, mais au fil des mois, elle s'est très bien passée. On a très bien fini. Quand Karl (gabillet) est arrivé, on a pensé que certains auraient été bloqués par sa présence. Et en fait, pas du tout. Plus la saison se passait, plus le groupe se resserrait. La confiance et le mental ont aussi beaucoup évolué en cours d'année.

H. M. N. : quatre ans après votre accession en Elite, vous détrônez Rethel, quadruple champion de France en titre. Comment avez-vous vécu cette finale ? 

Hervé Langlois : quand j'ai monté le club, c'était d'abord de jouer en Elite puis d'être champion. L'objectif est atteint, je peux m'arrêter là (rires) ! En finale, je voulais prendre Rethel parce que c'est la meilleure équipe. Tu ne peux pas être champion si tu n'as pas battu Rethel. Malgré le forfait, on n'a pas volé notre titre. J'ai senti que le groupe durant cette finale était vraiment très, très soudé. Je voulais que l'on reconnaisse Garges comme une équipe de haut tableau et grâce à ce titre, c'est désormais fait. 

H. M. N. : comment appréhendez-vous la saison prochaine avec ce titre en poche ? 

Hervé Langlois : ce que l'on veut en priorité, avec Jean-Pierre Iborra, c'est conserver notre groupe actuel en y ajoutant quelques éléments et en y intégrant des jeunes. Jouer la coupe d'Europe nous apportera des sponsors qui étaient déjà prêts à nous suivre cette saison, alors que nous ne l'avons pas disputée. Le challenge est clair pour l'année à venir : participer aux phases finales dans toutes les compétitions.     

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samedi 5 mai 2018

Adam Přibyl, le créateur de jeu

Aujourd'hui débutent les play-offs du championnat Elite de roller hockey. Dernier portrait de notre série sur les joueurs qui pourraient s'y montrer décisifs : celui d'Adam Přibyl, attaquant international tchèque des Tigres de Garges. Polyvalent et très complet, ce créateur de jeu a mis toute la saison son sens de la passe et du but au service de ses coéquipiers. Zoom sur un attaquant très discret, clé de voûte du club francilien, aux ambitions très affirmées. 

Adam Přibyl lors de l'European League à Rethel

Votre meilleur souvenir  de hockey ? 

Adam Přibyl : il y en a tellement... Si je devais en choisir un, c'est quand j'ai joué en Extraliga chez moi, la patinoire était blindée. 

Le pire ? 

A. D. : chaque blessure, qu'elle dure une semaine ou 2 mois. J'ai été blessé au poignet, au genou, à la cheville. Je déteste ça.

Votre principale qualité ? 

A. D. : je pense être quelqu'un de gentil et de drôle (rires)

Votre pire défaut ? 

A. D. : je me mets facilement en colère quand je n'arrive pas à faire ce que je veux. Je recommence encore et encore jusqu'à ce que j'y arrive.  

Qu'est-ce qui vous fait sortir de vos gonds ? 

A. D. : les gens qui se croient plus intelligents que les autres.

Des regrets ?

A. D. : aucun 


Une philosophie de vie ? 

A. D. : profiter de chaque moment pour ne rien avoir à regretter

Qu'est-ce que vous vous dites le matin devant la glace ? 

A. D. : zut, je dois aller bosser ! Parfois, je ne me vois même pas dans la glace moi-même (rires)

Comment peut-on vous faire plaisir dans la vie ? 

A. D. : en cuisinant pour moi car j'aime bien manger. 

Une passion ? 

A. D. : j'aime faire du sport, jouer de la guitare, cuisiner, mais je déteste faire le ménage.

Que faites-vous en déplacement ?

A. D. : je dors ou j'écoute de la musique.  
 
Pourquoi le hockey et pas le baseball ? 

A. D. : j'ai toujours voulu être receveur au baseball, c'est mon plus grand regret ! (rires) Non, mon père jouait au hockey. La première fois qu'on m'a mis sur la glace, je devais avoir 3 ans, j'ai pleuré. Et après, j'ai pleuré parce que je ne voulais plus en sortir.

 
Dans une autre vie, vous auriez été... ?

A. D. : un moine au Tibet, entouré de lamas, ou bien... une rock star (rires) ! 

Une appli indispensable dans votre smartphone ?

A. D. : WhatsApp pour communiquer avec ma famille, mes amis. 
 

Qu'aimez-vous faire dans le noir ? 

A. D. : regarder les étoiles, je suis un grand romantique et un poète (rires).

De quoi avez-vous peur dans le noir ? 

A. D. : des serpents.


Une idole quand vous étiez plus jeune ? 

A. D. : aucune. Je dirais plutôt des joueurs qui m'ont inspiré. 

Qu'aimez-vous à Paris que vous n'avez pas en République tchèque ? 

A. D. : les fruits frais que j'aime aller acheter au marché.

Que n'aimez-vous pas chez les Français que vous appréciez chez vous ? 

A. D. : les gens qui vous disent qu'ils vont faire des choses et qui, quand vous leur demandez s'ils l'ont fait, vous répondent "Oui, oui, on le fera" et que ça prend beaucoup de temps.

Un lieu d'enfance ? 

A. D. : le terrain devant la maison où je jouais au hockey !

Un lieu pour se ressourcer ? 


A. D. : une balade dans la nature, chez moi

Un lieu pour faire la fête ?


A. D. : tu peux faire la fête partout, mais ce que j'aime, c'est faire la fête l'été autour d'un barbecue, tu danses, tu manges, tu dors dehors, c'est top !

Un lieu pour se faire oublier ? 

A. D. : je m'enfonce dans la forêt.

Un truc de fou que vous rêveriez de faire ? 

A. D. : du saut à l'élastique !

Votre plus beau voyage ? 

A. D. : le lac de Garde en Italie, un endroit que j'adore vraiment magnifique !

Votre pire galère en voyage ? 

A. D. : j'ai beaucoup voyagé et je n'ai jamais eu de problème. 

Si vous étiez millionnaire, quel club de hockey rachèteriez-vous ? 

A. D. : Tampa Bay en NHL

Quel gardien embaucheriez-vous ? 

A. D. : un gardien tchèque évidemment : Petr Mrazek de Philadelphie.

Avec quel joueur rêveriez-vous de jouer ? 

A. D. : T. J. Oshie des Washington Capitals.

Contre qui vous avez des difficultés à jouer ? 

A. D. : Shane Fox (Grenoble), Patrik Sebek et Marek Loskot (Rethel)

Contre quel gardien avez-vous le plus de mal à scorer ? 

A. D. : en match, je ne m'occupe pas du gardien que j'en ai face. Je fais la passe à Martin (Fiala) et il marque ! (rires)

Puisque vous détestez faire le ménage, vous seriez-vous prêt à tout pour éviter de quoi faire ?

A. D. : j'en ai nettoyé dans ma vie des trucs pas terribles après des fêtes (rires). Mais je serais prêt à tout pour ne pas avoir à nettoyer un terrarium !

Je suis un génie et je vous donne la possibilité de réaliser trois voeux. Lesquels ?

A. D. : être heureux, jouer en NHL et manger la meilleure cuisine (rires) ! 

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vendredi 4 mai 2018

Jakub Bernad, le sniper d'Epernay

Samedi 5 mai 2018, débuteront les quarts de finale du championnat Elite de roller hockey. D'ici là, Hockey Mag News vous propose de découvrir les joueurs qui pourraient se révéler décisifs lors de ces play-offs. Aujourd'hui, l'attaquant international tchèque Jakub Bernad, 27 ans, des Bombardiers d'Epernay, vu par l'attaquant international tchèque Patrik Sebek des Diables de Rethel et par le défenseur et vice-président des Diables rouges de Valenciennes (Division 2), David Selin.

L'attaquant Jakub Bernad sous le maillot tchèque 

En 18 matches joués en saison Elite, l'attaquant tchèque Jakub Bernad s'est imposé comme le leader incontestable et incontesté des Bombardiers d'Epernay.  Auteur de 48 points, l'avant international s'est glissé entre deux de ses compatriotes au classement des meilleurs pointeurs, derrière l'avant Martin Fiala des Tigres de Garges et devant l'attaquant Patrik Sebek des Diables de Rethel. Son large compteur - 28 buts et 18 assistances - permet indiscutablement à Epernay de disputer les play-offs dès ce samedi. Arrivé en France la saison passée à Valenciennes, alors évoluant en division 3, et parallèlement aux Yeti's de Grenoble, Jakub Bernad devrait encore faire parler sa crosse lors du premier tour des play-offs.

Ils disent de lui : 

Patrick Sebek, attaquant international des Diables de Rethel : 
"Je ne le connais que depuis deux ans seulement. C'est un joueur polyvalent qui me surprend dans le bon sens du terme. C'est grâce à lui qu'Epernay peut envisager de disputer les play-offs. En dehors du terrain, il est sympa, drôle, intelligent."

David Selin, défenseur et vice-président des Diables rouges de Valenciennes (D2) : 
"Il est arrivé chez nous en 2016. Il a de très, très bonnes mains et pour la D3, beaucoup de facilités. Sa pointe de vitesse et sa dextérité sont impressionnantes. Il n'a pas peur du contact physique. C'était sa première année en France. Il était très joueur, très taquin, pas un gros déconneur, mais une bonne personne. Il n'a pas un gros physique, mais sur la glace, il est un vrai leader. Il avait un côté individualiste dans le jeu, ce qui est logique quand on le survole techniquement. Il aimait s'amuser et jouer avec le palet. J'aurais bien voulu le voir en D2 cette année, où nous sommes, cela aurait été intéressant."    
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jeudi 3 mai 2018

Face-off avec Antoine Rage et Jérôme Salley

Samedi 5 mai 2018, débuteront les quarts de finale du championnat Elite de roller hockey. D'ici là, Hockey Mag News vous propose de découvrir les joueurs qui pourraient se révéler décisifs lors de ces play-offs. Aujourd'hui, le défenseur Antoine Rage, 27 ans, des Conquérants de Caen et le gardien Jérôme Salley, 36 ans, des Hawks d'Angers, tous deux internationaux vus par le sélectionneur de l'équipe de France Geoffroy Tijou,  l'attaquant international français Karl Gabillet et l'avant international tchèque Martin Fiala, des Tigres de Garges.

Le défenseur international Antoine Rage - Caen
 
Guillemette Flamein : comment pourriez-vous vous définir chacun en deux ou trois mots ?         
 

Antoine Rage : Jérôme est entier, engagé, il fait tout avec à fond avec passion et envie. 
Jérôme Salley : Antoine est sociable, humain, très organisé et persévérant. 

G. F. : qu'appréciez-vous le plus chez l'autre ?

Antoine Rage : en tant que gardien, j'apprécie sa régularité, le fait de savoir comment jouer avec lui, lorsqu'un but est pris, si c'est de ma faute ou de la sienne.  
Jérôme Salley : en tant que défenseur, j'apprécie son sens du dévouement, du placement, sa recherche perpétuelle de perfection. 



G. F. : qu'est-ce qui vous agace le plus chez lui ? 

Antoine Rage : son âge (rires) car sa carrière est plus derrière lui que devant. Son caractère (rires). Il a un gros caractère et peut parfois faire preuve de mauvaise foi (rires).
Jérôme Salley : pas grand-chose. Parfois il s'engueule avec ses collègues de ligne. Il est parfois aussi  un peu trop perfectionniste et ça lui joue des tours dans la prise de décision. Du coup, il en oublie d'être spontané. 


G. F. : qu'est-ce qui vous plaît le plus chez lui ? 

Antoine Rage : il est entier.
Jérôme Salley : il est très sociable, on peut parler de tout, il comprend qui vous êtes sans juger..

G. F. : en quoi est-ce difficile de jouer contre lui ? 

Antoine Rage : il me connaît trop, j'ai du mal à le surprendre.
Jérôme Salley : on se connaît parfaitement et donc, on s'attend à ce qu'il joue sur certaines facettes de son jeu, mais il change souvent. Alors, on essaie de prendre le dessus à chaque fois.

G. F. : qu'est-ce qu'il a et que vous n'avez pas ? 

Antoine Rage :son âge et un peu plus d'expérience.
Jérôme Salley :ce que je n'ai plus : l'envie de travailler physiquement. Je conserve la forme physique plus que pour l'améliorer. 


G. F. : quand vous a-t-il bluffé, épaté ? 

Antoine Rage : quand il a remporté la coupe des Confédérations en 2011. Il a été régulier et endurant durant tout le tournoi. 
Jérôme Salley : au départ de sa carrière : il a cravaché en équipe de France, a su se remettre en question pour atteindre ses objectifs.

Le gardien international Jérôme Salley - Angers

G. F. : qu'est-ce qui vous rapproche de lui ? 

Antoine Rage : tout ce qu'on a vécu, on est tous les deux très engagés, on a la même façon de voir les choses.On est même peut-être un peu trop sérieux...
Jérôme Salley : on a fait les mêmes choix sportifs, on a essayé d'avancer ensemble. Il est très respectueux de ce que je pense.

G. F. : qu'est-ce qui inversement vous sépare le plus ? 

Antoine Rage
: je suis très extraverti et lui le contraire.
Jérôme Salley : les années, son insouciance, il est en train de construire sa vie alors que la mienne est déjà actée tant au point de vue personnel que professionnel.

G. F. : qu'aimez-vous partager ensemble ? 

Antoine Rage : une petite soirée de détente, bien manger et papoter. 
Jérôme Salley : on se voit surtout en équipe de France maintenant, nos discussions.

G. F. : qu'est-ce qu'il vous répétait souvent quand vous étiez plus jeune ou encore maintenant ? 

Antoine Rage : il m'a toujours parlé de mon jeu défensif car il a toujours su que je cherchais le meilleur.
Jérôme Salley : il me demandait de lui parler, de communiquer avec lui en tant que gardien. 

G. F. : qu'est-ce que vous aimeriez qu'il vous dise ? 

Antoine Rage : qu'il a apprécié de passer 12 ans de sa vie, proche de moi.  
Jérôme Salley : qu'il était fier d'avoir joué avec moi. On est tous deux Caennais. D'avoir participé ensemble à de grandes compétitions. 

G. F. : de quoi rêvez-vous pour lui ? 

Antoine Rage : je lui souhaite qu'il dure le plus longtemps possible car je sais que ça lui tient à coeur. 
Jérôme Salley : je lui souhaite une longue carrière en équipe de France, qu'il arrive à emmener le club de Caen là où il a envie pour que Caen joue les premiers rôles.  

Crédit photo : Claire Tournet (J. Salley) et Frédéric Goualard (A. Rage)

ILS DISENT D'EUX... 

Geoffroy Tijou, sélectionneur de l'équipe de France : 
"Antoine Rage s'entend à merveille avec Karl Gabillet, ils sont très complices sur et en dehors du terrain, il faut maintenir l'osmose sur cette ligne. C'est un potentiel leader des Bleus. Il est très doué offensivement, très bon techniquement. Il doit continuer à travailler défensivement car il peut mieux faire. Il communique beaucoup avec ses partenaires et aime bien chambrer aussi. Pour les play-offs, Antoine saura mobiliser ses troupes, les motiver suite à la déception en coupe de France, à la halle Carpentier. Il est ambitieux."

Karl Gabillet, attaquant international des Tigres de Garges :
"Antoine est quelqu'un de très agréable dans la vie. Il s'intègre facilement dans un groupe car il est sociable et met tout le monde à l'aise avec son humour plus ou moins drôle. C'est quelqu'un de sérieux quand il faut l'être et assez enfantin parfois, il est assez organisé en général, un peu moins dan sa chambre (rires). Il est exigeant sur le terrain et surtout envers lui-même, ce qui lui permet de se remettre souvent en question, même parfois trop, je pense. Sa force, sur le terrain, est son intelligence de jeu. Ce que j'apprécie c'est qu'il sait bien relancer ses avants. Il a aussi un très bon shoot quand il ne se prend pas la tête avec sa crosse. Il peut faire facilement péter les plombs à un adversaire avec ses belles paroles. Pour les play-offs, il connaît l'importance des grands matches, c'est un leader incontestable à Caen. Il devra être un exemple pour tous les joueurs de Caen s'il veut que son équipe passe les quarts face à Grenoble."

Geoffroy Tijou : 
"Jérôme Salley a découvert l'équipe de France tardivement en 2014. Il est toujours performant. Il a su prendre une place au sein du groupe de par son côté paternel, discret et réservé. Il parle peu, mais est très écouté. Il n'aime pas perdre et quand ça ne défend pas bien devant lui, son côté ronchon peut ressortir, mais ça lui permet d'être plus régulier dans sa cage. Il aura à coeur de faire de bons play-offs car Angers n'était pas à son niveau en 2017. Il joue pour gagner des titres, il donnera tout car il sera sous le coup de la déception de la finale à la halle Carpentier. Il a un vrai impact sur le terrain et dans la vie de groupe. C'est un gardien rassurant, mais quand il passe à côté, ça se voit. Cela met aussi en valeur sa régularité. Il faut espérer qu'il se ressource pour les play-offs."
Martin Fiala, attaquant international tchèque des Tigres de Garges : 
"J'aime vraiment jouer contre Jérôme Salley parce que j'aime jouer contre les meilleurs gardiens de la ligue Elite. Et pour moi, c'est l'un des meilleurs incontestablement. Il est très rapide et intelligent dans sa vision du jeu. C'est pour ça qu'il est difficile de marquer contre lui. En dehors du terrain, je le connais peu, mais c'est une bonne personne." 
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mercredi 2 mai 2018

Jérémy Lapresa, leader né

Samedi 5 mai 2018, débuteront les quarts de finale du championnat Elite de roller hockey. D'ici là, Hockey Mag News vous propose de découvrir les joueurs qui pourraient se révéler décisifs lors de ces play-offs. Aujourd'hui, l'attaquant international français Jérémy Lapresa, des Yeti's de Grenoble, vu par le sélectionneur de l'équipe de France Geoffroy Tijou,  le défenseur international Antoine Rage, des Conquérants de Caen et le gardien international français Jérome Salley des Hawks d'Angers.

Jérémy Lapresa, attaquant international de Grenoble
A 30 ans, Jérémy Lapresa est incontestablement le chef de file des Yeti's de Grenoble. Avec 28 points inscrits en 17 matches, l'attaquant international est le meilleur pointeur du club isérois, se situant à la 8e place au classement de la saison régulière. Après avoir remporté deux coupes de France successives (2017 et 2018) à la Halle Carpentier à Paris, le capitaine des Yeti's aimerait poursuivre sa lancée par un titre de champion de France, après avoir terminé à la 3e place la saison passée.

Ils disent de lui... 

Geoffroy Tijou, sélectionneur de l'équipe de France 
"Il est clairement le leader grenoblois, il a un vrai impact sur le jeu. C'est un redoutable buteur, un faiseur de jeu, capable d'identifier quand aller à la cage, quand mettre la main sur le palet. Il est un redoutable atout pour le collectif. Il incarne également le fait que Grenoble s'appuie sur un effectif fidèle au club. C'est une grosse perte pour l'équipe de France. Il a eu par le passé quelques difficultés car il manquait d'impact physique et a eu du mal à traduire ce qu'il faisait à Grenoble en équipe de France. Il a bossé énormément en salle de musculation, en cardio. Il a fait de très gros Mondiaux en Chine. C'est un garçon très posé, dans un groupe, avec qui on ne peut pas avoir de problème, sérieux, qui a compris ce qu'est le haut niveau, qui ne triche pas, qui sait créer des liens d'amitié et qui a de l'humour."    

Antoine Rage, défenseur international français des Conquérants de Caen
"Jérémy est quelqu'un de très, très introverti, mais quand on le connaît, il est très drôle et passe sa vie à rigoler. C'est un garçon bienveillant. Il a une image de travailleur. Il n'est pas le plus beau joueur ni le plus fluide, mais il est le meilleur grâce à son travail. Il a gagné trois coupes de France avec Grenoble et à chaque fois, a été élu MVP de la finale ! Il a cette capacité à être un leader technique et décisif lors des grands matches." 

Jérôme Salley, gardien international français des Hawks d'Angers
"Jérémy est une personne extrêmement gentille qui a un très bon fond, une grande joie de vivre, abordable, avec qui on rigole de tout et de rien. Sur le terrain, c'est un énorme travailleur, qui a fait d'énormes sacrifices pour grandir dans tous les domaines du jeu. C'est un buteur qui a un leadership naturel. C'était un vrai plaisir de jouer avec lui en équipe de France."
Crédit photo : Claire Ch-T

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mardi 1 mai 2018

P. J. Kavaya, le métronome

Samedi 5 mai 2018, débuteront les quarts de finale du championnat Elite de roller hockey. D'ici là, Hockey Mag News vous propose de découvrir les joueurs qui pourraient se révéler décisifs lors de ces play-offs. Aujourd'hui, le défenseur international américain P. J. Kavaya, des Corsaires de Paris XIII, vu par le défenseur Antoine Rage, des Conquérants de Caen et Martin Fiala, attaquant des Tigres de Garges. 

 
L'international américain P.J Kavaya (en rouge)



Ils disent de lui... 

Antoine rage, défenseur international français des Conquérants de Caen : 

"P. J. Kavaya est le métronome de Paris XIII, quand l'équipe a le palet et quand il ne joue pas le palet. Il est à mes yeux le meilleur défenseur du championnat. Il bloque un nombre incroyable de shoots. C'est très frustrant pour les attaquants !"
 
Martin Fiala, attaquant international tchèque des Tigres de Garges : 

"C'est mon pote ! A chaque fois que je suis avec lui, on passe un très bon moment. En dehors du terrain, il est l'un des meilleurs garçons que j'ai jamais rencontré. Il est trop drôle ! Sur le terrain, il est aussi très difficile de jouer contre lui car c'est un fantastique défenseur. Il bloque les shoots, il est physique sur le palet. Il a aussi un super shoot. Je l'apprécie vraiment."

P. J. KAVAYA... RAPIDO


Votre meilleur souvenir  de hockey ? 

P. J. Kavaya : représenter mon pays, les Etats-Unis

Le pire ? 

P. L. K. : je n'en ai aucun, j'adore jouer

Votre principale qualité ? 

P. J. K. : je suis quelqu'un de loyal, la loyauté est très importante pour moi

Votre pire défaut ? 

P. J. K. : je pense que j'attends beaucoup trop des autres, alors je suis parfois déçu. 

Qu'est-ce qui vous fait sortir de vos gonds ? 

P. J. K. : les menteurs

Qu'est-ce que vous vous dites le matin devant la glace ? 

P. J. K. : quelle tête horrible ! (rires)

Comment peut-on vous faire plaisir dans la vie ? 

P. J. K. : en étant une bonne personne et honnête avec moi

Une passion ? 

P. J. K. : je suis Californien, j'adore la plage et tout ce qui touche à l'eau

Dans une autre vie, vous auriez été... ?

P. J. K. : une fois que je ne jouerai plus, j'aimerais être coach et entraîner les enfants

Qu'aimez-vous à Paris que vous n'avez pas aux Etats-Unis ? 

P. J. K. : l'architecture et l'histoire

Que n'aimez-vous pas chez les Français que vous appréciez aux Etats-Unis ? 

P. J. K. : parfois, les Français sont des gens négatifs. Moi qui suis toujours positif et optimiste, c'est quelque chose que je n'arrive pas à comprendre

Un lieu d'enfance ? 

P. J. K. : partout où je pouvais jouer au hockey !

Un lieu pour se ressourcer ? 


P. J. K. : la plage, évidemment

Un lieu pour faire la fête ?


P. J. K. : Barcelone pour la Sparta Cup

Un lieu pour se faire oublier ? 

P. J. K. : une île déserte

Un truc de fou que vous rêveriez de faire ? 

P. J. K. : piloter un avion

Si vous étiez millionnaire, quel club de hockey rachèteriez-vous ? 

P. J. K. : mon club formateur

Quel gardien embaucheriez-vous ? 

P. J. K. : je suis Californien, alors bien sûr Jonathan Quick, des Kings de Los Angeles ! 


Avec quel joueur rêveriez-vous de jouer ? 

P. J. K. : Nicklas Lindström, ancien défenseur des Red Wings de Detroit.

Crédit photo : Laetitia Lefebvre

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lundi 30 avril 2018

Patrik Sebek, la force tranquille

Samedi 5 mai 2018, débuteront les quarts de finale du championnat Elite de roller hockey. D'ici là, Hockey Mag News vous propose de découvrir les joueurs qui pourraient se révéler décisifs lors de ces play-offs. Aujourd'hui, l'attaquant international tchèque Patrik Sebek, des Diables de Rethel, vu par Jérôme Salley, gardien des Hawks d'Angers et Martin Fiala, attaquant des Tigres de Garges. 

L'attaquant tchèque Patrik Sebek - Rethel


On ne compte plus les médailles que Patrik Sebek a autour du cou. Sacré champion d'Europe en avril avec Rethel, l'attaquant international tchèque de 34 ans a tout gagné dans sa carrière. Mondiaux FIRS et IIHF, Ligue des Champions, coupe de France, championnat Elite, coupe d'Europe, aucune compétition ne lui a résisté.

Ne lui dites surtout pas qu'il est considéré par ses pairs comme l'un des meilleurs joueurs au monde. D'une très grande discrétion, l'homme sourira poliment au compliment, préférant largement l'anonymat du groupe aux lumières aveuglantes d'une gloire personnelle.

Totalisant cette saison encore 42 points en 18 rencontres (20 buts et 22 passes), l'attaquant tchèque est le pire cauchemar des joueurs de la ligue Elite. Capable de faire glisser ses passes à son attaquant là où il n'y pas pas d'espace. D'anéantir en une seule interception les efforts de l'offensive adverse. D'inverser le cours du match par un tir millimétré en pleine lucarne.

A la tête de Rethel, leader de la saison régulière du championnat Elite, ce véritable métronome des Diables possède une vision et une connaissance du jeu qui lui permettent d'être en avance sur n'importe qui et donc, à la bonne place, au bon moment. Un véritable et inestimable maître du jeu.

Ils disent de lui... 

Jérôme Salley, gardien international français des Hawks d'Angers : 

"Pour moi, il est le meilleur joueur de roller hockey au monde car le plus complet. Il va travailler devant et derrière. Il donne le rythme  son équipe, que ce soit avec Rethel ou avec l'équipe nationale tchèque. Il décide d'accélérer ou de ralentir le tempo. Sur le terrain, il y a le jeu avec Patrik et le jeu sans Patrik. S'il n'y a pas Patrik Sebek ni Daniel Brabec (gardien des Tigres de Garges) dans l'équipe nationale tchèque, celle-ci n'est plus du tout la même. Humainement, il est très discret, ne parle pas pour ne rien dire. Sa parole est rare et toujours à bon escient. Il est très agréable."  

Martin Fiala, attaquant international tchèque des Tigres de Garges :

"Oh mon dieu, je ne sais pas quoi dire au sujet de cet homme ! C'est le "Jaromir Jagr" sur des roues ! Il est certainement l'un des meilleurs joueurs que j'ai jamais vu et le meilleur avec qui j'ai jamais joué. C'est fantastique de l'avoir dans le vestiaire au sein de l'équipe nationale tchèque. Aujourd'hui, il n'est plus tout jeune, mais il joue comme s'il avait 20 ans ! En dehors du terrain, c'est un homme super, gentil et drôle. Il a juste besoin de prendre des leçons de ping-pong car il est vraiment très mauvais (rires)." 
Crédit photo : Tulipe noire 

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samedi 31 mars 2018

Pleine lucarne : Athéna Locatelli

Elle apprécie tout particulièrement passer du temps avec ceux qu'elle aime, elle déteste faire les courses, elle aime les bons petits plats... A 26 ans, la défenseure de l'équipe de France féminine entame sa 13e saison sous le maillot tricolore et s'apprête à jouer deux matches amicaux à Besançon contre l'Allemagne les 2 et 3 avril. Athéna Locatelli est sous les projos de Pleine lucarne ! 

Athéna Locatelli, défenseure des Bleues @ Stéphane Heude

Votre meilleur souvenir de hockey ? 

Athéna Locatelli : j'ai joué deux ans à l'Université de Montréal et en 2012/2013, on a gagné le championnat canadien. Ce fut des émotions fortes. 

Le pire ? 

A. L. : le championnat du monde en 2000 à Graz, on a échoué. On a été rétrogradé.

Votre principale qualité ? 
 
A. L. : je suis une battante, je ne me laisse jamais faire.


Votre principal défaut ? 

A. L. : je suis trop impulsive, je me laisse peut-être facilement emporter.


Des regrets ? 

A. L. : oui, par rapport à mon interruption de 2 ans. Même si c'était par choix, je regrette de les avoir perdus car je n'ai pas progressé pendant ce temps-là. 

Une philosophie de vie ? 

A. L. : j'essaie de me dire qu'il faut vraiment relativiser les choses. Je vis une expérience que beaucoup de gens aimeraient vivre. Je dois donc donner mon maximum.

Quand vous vous regardez dans la glace le matin, vous vous dites quoi ? 

A. L. : oh la la, la tronche ! (rires)

Comment peut-on vous faire plaisir dans la vie ? 

A. L. : en me cuisinant des bons petits plats, en m'encourageant dans mon sport.

Une passion ? 

A. L. : ma famille, mes soeurs, faire des activités en famille avec les enfants de mes soeurs. Je déteste faire les courses !

Dans le car, en déplacement, que faites-vous ? 

A. L. : je lis bien souvent parce que je prépare le concours de CPE (conseiller principal d'éducation), j'écoute de la musique et je fais la sieste.

Pourquoi le hockey et pas le curling ? 

A. L. : d'abord parce que je ne connaissais pas le curling à l'âge de 6 ans. Parce que le hockey tenait beaucoup de place à Villard de Lans et que mes soeurs étaient en couple avec des joueurs. J'ai eu envie d'essayer en allant voir les matches.

Dans une autre vie, vous auriez été... ? 

A. L. : j'aurais aimé faire quelque chose en rapport avec l'eau, vivre en Californie pour surfer sur des grosses vagues.

Une appli indispensable dans votre smartphone ? 

A. L. : celle de France Télévisions pour les J.O (en cours au moment de l'interview)

Un lieu d'enfance ? 

A. L. : chez moi, à la maison, où je passais mes vacances d'été.

Un lieu pour se ressourcer ? 

A. L. : une balade sur un belvédère en montagne pour surplomber les maisons et prendre une bonne bouffée d'air pur.

Un lieu pour s'éclater ? 

A.L. : aller en ville, au resto entre amis, juste pour passer un bon moment.

Un lieu pour se faire oublier ? 

A. L. : chez mes parents, dans ma chambre d'enfant, dans un petit village à côté de Villard.

Un truc de fou que vous rêvez de faire ? 

A. L. : j'aimerais partir en voyage pendant plusieurs semaines avec presque rien pour découvrir des gens et d'autres cultures.

Votre plus beau voyage ? 

A. L. : 4 jours passés à Los Angeles. C'était court, mais j'ai toujours voulu aller là-bas.

L'une de vos pires galères en voyage ? 

A. L. : c'est quand on part en stage France avec nos sacs dans le train. C'est compliqué quand on a un transfert à faire dans le métro à Paris !

Si vous étiez célèbre, avec qui monteriez-vous les marches du festival de Cannes ?

A. L. : avec Martine, ma maman

Si vous étiez millionnaire, quel club de hockey rachèteriez-vous ? 

A. L. : mon club formateur, Villard !

Quel gardien embaucheriez-vous ? 

A. L. : Henrik Lundqvist des New York Rangers.

Avec quelle hockeyeuse / quel hockeyeur aimeriez-vous jouer ? 

A. L. : Marie-Philip Poulin (NDLR : double championne olympique et capitaine de Team Canada)

Puisque vous détestez faire les courses, que seriez-vous prête à faire pour y échapper ? 

A. L. : ne pas manger ! (rires)

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dimanche 4 mars 2018

Face-off avec Yorick et Sacha Treille

Ils sont frères, évoluent tous les deux dans le milieu du hockey sur glace de haut niveau. Hockey Mag News vous propose un éclairage sur les liens particuliers qui se tissent entre deux frères, entre admiration, nécessité de trouver sa place, complémentarité... 

Sacha, 30 ans, et Yorick Treille, 37 ans, respectivement attaquant international qui joue à Pardubice en Extraliga tchèque, et ancien international, 3e meilleur pointeur de Mulhouse. Aujourd'hui Sacha dispute son dernier match de saison régulière contre Mountfield avant d'attaquer les play-offs alors que Yorick tentera de décrocher un 7e match dans les quarts de finale face à Grenoble... 

Sacha et Yorick Treille, vainqueurs de la Continental Cup avec Rouen en 2016


Guillemette Flamein : comment pourriez-vous définir votre frère en deux ou trois mots ?          

Sacha Treille
: Yorick est généreux, exemplaire, professionnel.
Yorick Treille : Sacha, c'est la joie de vivre, le frère parfait, il est très attachant.  

G. F. : votre frère est-il source de fierté, d'inspiration, de conseil ?

Sacha Treille : un peu tout ! C'est un exemple, une aide encore aujourd'hui, il a très bien fait son rôle de grand frère. 
Yorick Treille : beaucoup de fierté !  Je suis énormément ses résultats.

G. F. : quel souvenir d'enfance retenez-vous avec lui ? 

Sacha Treille : je n'en ai pas forcément beaucoup car il est parti jeune en Amérique du Nord jouer au hockey. Je dirais nos étés à Cannes.
Yorick Treille : nos vacances d'été aux Deux Alpes, à l'Alpe d'Huez en montagne et en août à Cannes dans notre famille maternelle avec nos oncles.   

G. F. : qu'est-ce qui vous agace le plus chez lui ? 

Sacha Treille : son côté tête en l'air parfois.
Yorick Treille : pas grand-chose.

G. F. : qu'est-ce qui vous plaît le plus chez lui ? 

Sacha Treille : sa générosité dans tout, dans le sport, dans la vie, pour tout le monde.
Yorick Treille : le père qu'il est devenu.

G. F. : qu'est-ce qu'il a et que vous n'avez pas ? 

Sacha Treille : il a plus de facilité à se remettre en question que moi, il est plus réfléchi que moi.
Yorick Treille : il est plus impulsif que moi.

G. F. : qu'est-ce qui vous manque quand vous ne le voyez pas ? 

Sacha Treille : un peu tout, sa présence quotidienne. On a joué quatre ans dans la même équipe, deux ans au Sparta Prague et deux ans à Rouen.
Yorick Treille : un peu tout, son contact, passer du temps avec lui, avec sa famille, c'est un manque global. 

G. F. : quand vous a-t-il bluffé, épaté ? 

Sacha Treille : son année à Genève où il a marqué beaucoup de buts, sa capacité à tenir dans le temps au plus haut niveau car il est toujours sur la glace à l'âge qu'il a.
Yorick Treille : quand il m'a annoncé qu'il allait être papa.

G. F. : qu'est-ce qui vous rapproche de lui ? 

Sacha Treille : le téléphone portable, Face Time (rires) car c'est comme ça qu'on communique.
Yorick Treille : le hockey, notre passion.      

G. F. : qu'est-ce qui inversement vous sépare le plus ? 

Sacha Treille
: pas grand-chose, on est assez pareil. Je dirais sa femme américaine qui l'embarque tous les étés aux USA (rires).
Yorick Treille : le hockey qui nous sépare à cause de notre parcours respectif à nouveau aujourd'hui.

G. F. : qu'aimez-vous partager ensemble ? 

Sacha Treille : les vacances, les moments de sport quand on a gagné les coupes à Rouen et qu'on est remonté avec la France dans le groupe A.
Yorick Treille : tout ce qui est sport, le tennis qu'on pratiquait quand on était jeune, le golf. En revanche, je n'ai pas la même passion que Sacha pour la pêche (rires).

G. F. : quand avez-vous besoin de lui ? 

Sacha Treille : j'ai besoin del'avoir au téléphone le plus souvent possible. Quand ça va moins bien dans le hockey, je l'appelle, il me rassure.
Yorick Treille : un peu tout le temps, dans les moments difficiles que l'on a pu traverser. On s'appelle deux fois par jour.  

G. F. : qu'est-ce qu'il vous répétait souvent quand vous étiez plus jeune ou encore maintenant ? 

Sacha Treille : rien de particulier.
Yorick Treille : d'arrêter de me manger les ongles.

G. F. : qu'est-ce que vous aimeriez qu'il vous dise ? 

Sacha Treille : on est tellement proche que je n'attends rien qu'il me dise en particulier.
Yorick Treille : rien en particulier. Sacha sait ce que je pense de lui et inversement.

G. F. : de quoi rêvez-vous pour lui ? 

Sacha Treille : je lui souhaite qu'il puisse faire ce qu'il aime par la suite, qu'il refasse une autre année s'il en a la force et l'envie. Je lui souhaite beaucoup de réussite dans ses projets personnels et une brillante carrière de coach.
Yorick Treille : je lui souhaite beaucoup de bonheur dans son métier, beaucoup de santé à lui et à ses proches, qu'il soit performant et qu'il prenne du plaisir.

Crédit photo : C. Delaville

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