A la veille des demi-finales, Glacenews vous propose les regards croisés de ses différents acteurs. Pour qu'il n'y ait pas de jaloux, l'ordre alphabétique des clubs a été respecté. Aujourd'hui, zoom sur la rencontre Briançon - Angers avec Luciano Basile, entraîneur des Diables rouges et Heikki Leime, des Ducs d'Angers.
Glace Info : contrairement à Briançon qui a bouclé sa série en trois matches, Angers a disputé ses quarts de finale en cinq matches contre Amiens. Quelle conclusion en tirez-vous pour vendredi ?
Luciano Basile : je ne suis pas convaincu que le fait qu'Angers ait dû disputer cinq matches soit un avantage pour nous. Depuis la finale de la coupe de la Ligue contre Grenoble, on a eu peu de matches intensifs. Il y a eu celui contre Rouen, mais qui n'avait aucun enjeu. Cela fait longtemps qu'on n'a réellement pas été mis à l'épreuve. Il faudra faire attention à cela. J'essaie de garder l'équipe concentrée par tous les moyens.
Heikki Leime : après cinq matches, je trouve mes joueurs plutôt bien. Le dernier match contre Amiens à Angers a été surprenant même pour moi ! Ils sont très, très bien physiquement.
G. I. : que vous ont apporté les quarts de finale qui serait profitable pour ces demi-finales ?
L. B. : j'aurais aimé que Morzine nous offre une plus grande résistance. Mais l'équipe a proposé un niveau de jeu très bas et on n'a pas tellement bien joué durant cette série. C'est pour cela qu'il faudra faire très attention dès vendredi.
H. L. : nous avons eu beaucoup de difficultés avec Amiens, cette saison car quand on a perdu contre eux, c'était avec des gros scores. Je pense qu'Amiens est l'équipe qui a le plus progressé par rapport à l'année dernière. La provocation qu'on a sentie, et que nous-mêmes n'avons pas bien gérée lors du 3e match, nous a permis de discuter et de nous dire qu'il y avait des choses plus importantes que de répondre. Mes joueurs sont restés disciplinés et je suis fier d'eux. Mais les play-offs, c'est aussi la provocation. Je peux le comprendre.
G. I. : quelle stratégie adopterez-vous face à votre adversaire ?
L. B. : Angers est une équipe concrète, très, très bien entraînée qui nous ressemble beaucoup dans sa philosophie de jeu. J'ai beaucoup de respect pour Heikki Leime tant au point de vue personnel que professionnel. Comme nous, elle n'a pas un jeu spectaculaire. Elle a un jeu simple et efficace, que des choses que moi je prêche. Elle préfère faire des petites passes courtes pour sortir rapidement de la zone et envoyer au fond. Elle est tantôt agressive dans le pressing ou bien elle attend en zone neutre. Son power play est très dangereux, il y a un gros trafic devant la cage avec un joueur comme Tomas Baluch que j'adore. J'espère que la différence se fera au niveau du physique. On jouera du hockey logique et mathématique, comme à notre habitude. On ne prendra pas de risques...
H. L. : Ma stratégie n'est pas à écrire publiquement (rires). Ce que je peux dire, c'est que Briançon est une équipe très complète avec un jeu très nord-américain. Nous continuerons à jouer notre jeu face à elle. Les play-offs, c'est aussi un combat mental. Celui qui l'emportera est celui qui aura su aussi le mieux négocier la pression.
G. I. : que répondez-vous, Heikki Leime, à ceux qui étaient convaincus que l'absence de Jonathan Bellemare, mardi, déconstruirait votre système de jeu ?
H. L. : Il l'est l'un des meilleurs joueurs du championnat. Sa suspension n'a pas aidé notre jeu. En même temps, c'était bien aussi qu'Eric Fortier ne joue pas dans la mesure où on était privé quasiment de notre première ligne. C'était le moment pour les autres joueurs de montrer qu'ils savaient prendre leurs responsabilités. Mais vous savez, en play-offs, on essaie d'utiliser tous les moyens pour déstabiliser une équipe.
Rendez-vous demain avec Patrick Rolland, entraîneur-adjoint de Grenoble et Alain Vogin, entraîneur de Rouen.
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