mercredi 14 octobre 2009

Une glace avec... Stéphane Gros


Après sept ans passés à Morzine-Avoriaz, Stéphane Gros dirige l'équipe de Chamonix. Le point sur son début de saison. Glacenews vous propose, chaque mercredi, d'aller à la rencontre d'un joueur ou d'un entraîneur de ligue Magnus. Rendez-vous mercredi prochain avec Anthony Guttig, attaquant de Dijon.

Guillemette Flamein : pour quelles raisons avez-vous quitté Morzine-Avoriaz pour Chamonix ?

Stéphane Gros :
c'est très bien que vous me posiez la question car je vais enfin pouvoir faire une mise au point sur mon départ. Je suis parti de Morzine parce que j'ai eu une proposition de la future fusion Chamonix-Mont-Blanc pour être entraîneur général et superviser l'ensemble des équipes allant du hockey mineur à la ligue Magnus. Ce qui impliquait d'avoir sous ma responsabilité différents entraîneurs, de travailler sur la mise en place d'un véritable plan de formation. Je m'engageais sur un contrat de trois ans. J'ai donc fait le choix de tenter l'expérience et ai donc prévenu la direction de Morzine afin qu'elle trouve un nouvel entraîneur. Mais la fusion ne s'est pas faite et je me suis retrouvé sans club. On m'a proposé de prendre la tête du club de Chamonix.

G. F. : au vu des circonstances, comment avez-vous constitué l'équipe ?

S. G. : j'ai fait le choix de cette équipe. J'ai conservé le groupe et je l'ai renforcé de quelques joueurs. Contrairement à ce que tout le monde croit, je n'ai pas emmené Laurent Gras avec moi. Il avait lui aussi été contacté par les instances de la fusion bien avant moi. C'est moi qui suis arrivé après lui !

G. F. vous avez un début de saison difficile. Quels sont vos objectifs ?

S. G. : mon but est de faire mieux que les années précédentes. L'objectif raisonnable est d'atteindre les quarts de finale, niveau que Chamonix n'a pas atteint depuis trois ans. J'espère aussi faire quelque chose en coupe de France. Par rapport au début de saison, nous sommes dans une phase difficile dans la mesure où les joueurs doivent apprendre à travailler avec moi et inversement. Les choses doivent se mettre en place, il faut être patient. J'ai l'état d'esprit du groupe à faire évoluer pour que Chamonix soit une équipe conquérante.

G. F. : quelle sorte d'entraîneur pensez-vous être ?

S. G. : je pense être très proche de mes joueurs, à l'écoute. Je n'ai pas la science infuse et je peux changer d'avis si j'estime m'être trompé après les avoir écoutés. Je pense être très humain avec eux.

G. F. : avant d'entraîner, vous avez vous-même joué. Qu'est-ce qui dans votre carrière de joueur vous sert aujourd'hui dans vos nouvelles fonctions ?

S. G. : j'étais ce qu'on appelle "un plombier", c'est-à-dire un joueur lambda, mais un leader dans mon équipe. J'ai toujours été très proche du groupe et c'est ce qui me sert aujourd'hui auprès de mes joueurs.

G. F. : vous avez signé pour un an avec Chamonix. Comment gérez-vous l'incertitude lié au poste d'entraîneur ?

S. G. : pour moi, c'est nouveau car je suis arrivé à Morzine en tant que renfort. C'est en effet l'incertitude, mais j'ai toujours travaillé à côté. Entraîneur est le métier que j'ai toujours voulu faire et donc, je suis prêt à faire mes valises, ce n'est pas un problème.

G. F. : comment avez-vous vu évoluer le hockey français ?

S. G. : je n'ai pas vu d'évolution dans le championnat français ! Il y a toujours 4-5 grosses équipes, un ventre mou et puis des équipes qui galèrent. Et c'est normal, c'est la même chose dans tous les championnats de sport professionnel, en football, en basket... Il y a peut-être trop d'étrangers maintenant dans le championnat à cause de la crise qui est partout. Ils viennent en France jouer pour un salaire minimum. Ils sont même moins chers que certains joueurs français !

G. F. : quel est l'avenir selon vous du projet de fusion ?

S. G. : c'était un projet exceptionnel qui regroupait trois clubs et des filières jeunes pour alimenter l'Excellence et la Magnus. Il y avait trois belles patinoires. C'était un projet très important en termes de formation ! Je ne vois pas comment ça pourrait repartir. le hockey est complètement mort dans notre région. Tout ça pour la gloriole de quelques personnes qui n'ont aucune vision de l'avenir... C'est vraiment stupide.

STEPHANE GROS... RAPIDO

meilleur souvenir ? : la saison 2006/2007 avec Morzine. A la fin, j'étais amer que la saison s'arrête

pire souvenir ? : une finale Junior perdue avec Chamonix alors que nous étions favoris

principale qualité ? : l'intégrité

principal défaut ? : la froideur, mais j'ai beaucoup travaillé pour m'améliorer (rires)

une idole ? : aucune

une ligne de conduite ? : il n'y a pas de plaisir sans travail

pour vous le hockey c'est... ? : une passion avant tout

une passion ? : aucune, à part le hockey

vous écoutez quoi comme musique ? : un peu de tout

dans le car, en déplacement, vous faites... : avant je travaillais pour préparer mon diplôme d'entraîneur. Maintenant j'en profite, je lis et je dors (rires)

quelle équipe rêveriez-vous d'entraîner ? : aucune en particulier, mais j'aimerais bien voyager à l'étranger dans des pays accessibles aux techniciens français.

si vous n'aviez pas été hockeyeur... ? : rien d'autre, j'ai toujours voulu faire ce métier !

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