Il y a un mois, le 20 octobre, à la mi-temps du match PSG - Lyon (1-1), Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique lyonnais, est descendu des tribunes pour discuter avec l'arbitre Freddy Fautrel, ce dernier l'inivtant dans les vestiaires à poursuivre l'entretien. L'épisode avait alors provoqué de vives réactions. Glacenews a voulu savoir quelles règles régissaient les rapports arbitre / président dans le milieu du hockey sur glace. Réponses avec Jean-Christophe Benoist, superviseur et directeur de l'arbitrage français.
Guillemette Flamein : dans quelles circonstances les présidents de clubs peuvent-ils avoir des contacts avec les arbitres au cours d'un match ?
Jean-Christophe Benoist : il n'y a pas de contacts de la part des arbitres avec les présidents de clubs sauf lorsque se posent des questions d'ordre pratique ou de protocole, lors du lancement d'un match par exemple. En dehors de ces considérations, le président d'un club n'a pas à intervenir au cours d'une rencontre.
G. F. : quelles sont les règles en vigueur par rapport au vestiaire de l'arbitre ?
J-C. B. : les head coaches de chaque équipe sont conviés à une réunion d'avant-match organisée par et avec les arbitres. L'arbitre en profite pour donner le ton du match, parler éventuellement des antécédents et avertir les head coaches de la ligne de conduite, des sanctions qu'il adoptera en cas d'agressivité de la part de joueurs, par exemple, ou de débordements éventuels. Cette réunion permet également de faire une mise au point avec les head coaches sur les différents points de réglement qui ont été modifiés cette saison, en en rappelant le sens et les interprétations. C'est un échange d'informations entre arbitres et coaches, faisant partie du plan de communication souhaité et mis en place entre les arbitres et les acteurs du hockey.
G. F. : peut-on envisager le cas "Aulas" au hockey ?
J-C. B. : il est possible que l'arbitre, confronté à un problème majeur, d'ordre technique, au cours d'un match, convie un président de club dans le vestiaire. En dehors de ce cas de figure, l'arbitre n'accepte aucune présence dans son vestiaire. Règlementairement, ni le président ni l'entraîneur ne peuvent s'inviter dans le vestiaire arbitral entre les tiers temps pour discuter d'un point de réglement au cours d'un match. Cela reste à l'initiative de l'arbitre s'il estime devoir faire de la prévention auprès de l'entraîneur pour lui demander de faire attention et de tenir son équipe.
G. F. : en cas d'intervention, que se passe-t-il concrètement ?
J-C. B. : un rapport notifié sera alors envoyé à la fédération à l'issue de la rencontre.
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