vendredi 9 octobre 2009

Rouen : un Dragon à deux têtes



Cette saison, Rouen est le seul club français à aligner deux formations, l'une en ligue Magnus et l'autre en Division 2. Une exception qui pose quelques questions auxquelles répond Sébastien Jean, responsable de la D2, à la veille du premier match à domicile des Dragons de Rouen face aux Lions de Lyon.

Guillemette Flamein : Rouen est le seul club à présenter deux formations, l'une en ligue Magnus et l'autre en D2, beaucoup moins connue du grand public. Qu'apporte votre équipe qui est chapeautée par le Rouen Hockey Elite ?

Sébastien Jean : la D2 rouennaise a été créée la saison passée, suite au titre de champion de D3 décroché par le club et donc à sa montée. Cette année, nous avons vraiment voulu dynamiser cette équipe, mais comme tout le monde, la crise nous a causé quelques soucis de budget et pour continuer, nous ne pouvions pas nous permettre d'attendre que tout nous tombe du ciel. Nous avons décidé de construire un projet, de le soumettre au Rouen Hockey Elite afin de lui démontrer en quoi la D2 pouvait être intéressante pour lui. Tout le monde s'est impliqué aussi bien Julien Guimard, l'entraîneur, Stéphanie Guimard, Denis Hondier et Jean-Marie Gréverend (respectivement ancien et nouveau responsable d'équipe). Ces jeunes, qui jouent en D2, sont au club depuis plusieurs années, vivent dans l'anonymat le plus total, et pourtant défendent, eux aussi, et avec passion, les couleurs des Dragons.

G. F. : l'autre particularité de votre équipe, est sa jeunesse. C'est la formation la plus jeune du championnat de D2... Quelle image renvoie la D2 ? On parle de vivier pour les pros...

S. J. : en effet, la moyenne d'âge est de 20 ans. Ils jouent par amour du jeu, par passion. Ils sont volontaires et se sont également investis pour nous aider à trouver des partenaires. Concernant la D2, on peut la voir comme l'antichambre du club senior : c'est le cas pour Alexandre Mulle, Cédric Custosse. Jérémie Romand, Loïc Lampérier et Lionel Tarantino, aujourd'hui en Elite, ont joué en D2 avec Le Havre. Mais la D2, ce n'est pas que ça. C'est aussi et surtout une façon pour certains de préparer leur avenir professionnel. Elle leur permet de concilier sport de haut niveau, études ou travail. Les frères Pihan sont très avancés dans leurs études de médecine, Rodolphe Goëchon est kiné, Alexandre Sucré et Thomas Dreyfus travaillent également.

G. F. : qui dit championnat dit titre. Comment gérez-vous le fait que vous ne pourrez pas monter en D1 en cas de finale ?

S. J. : cela ne pénalise pas forcément l'équipe dans la mesure où notre volonté n'est pas de monter dans la division supérieure. Nous sommes là avant tout pour faire de la formation et faire jouer les jeunes. Si jamais nous étions en finale, en effet, nous ne pourrions pas monter, je comrpends que cela serait frustrant pour les joueurs, mais, en toute franchise, ce serait un heureux problème à gérer !

G. F. : avant de parler de finale, quel est votre objectif pour cette saison ?

S. J. : aller le plus loin possible. C'est aussi ça l'esprit de la jeunesse : on ne se pose pas de questions, on ne se met pas de pression, on prend les matches les uns après les autres et... on fonce !

Plus d'informations sur les Dragons de Rouen (02 35 15 49 60) et le championnat de D2.

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