Une glace avec... Nicolas Pousset

Le défenseur Nicolas Pousset revient en Ile-de-France, sa région d'origine, pour relever un nouveau challenge avec Neuilly. Glacenews vous propose, chaque mercredi, d'aller à la rencontre d'un joueur ou d'un entraîneur de ligue Magnus. Rendez-vous mercredi prochain avec Stéphane Gros, entraîneur de Chamonix.

Guillemette Flamein : en regardant votre parcours, il peut paraître surprenant de vous voir à Neuilly-sur-Marne cette saison...

Nicolas Pousset : ma venue à Neuilly me permettait de rassembler pas mal de paramètres dont celui de nous rapprocher, mon épouse et moi, de nos familles respectives (je suis de Paris, elle de la région Centre). Cela fait 13 ans que je suis parti de Paris. Cette décision a été prise au cours de la saison dernière passée à Morzine. Je pense aussi à l'après-hockey et j'ai le projet de monter une société avec mon père dans le domaine des énergies renouvelables. J'ai donc été rapidement en contact avec des clubs, dont celui de Neuilly, avec lequel j'ai eu un très bon contact et dont le challenge était intéressant et encourageant, même en D1. En plus, c'est une coïncidence sympathique car j'ai joué dans ce même club de 6 à 8 ans.

G. F. : quel rôle avez-vous au sein des Bisons ?

N. P. : je suis celui qui possède le plus d'expérience en ligue Magnus et l'un des seuls internationaux. J'essaie d'apporter mon expérience générale ainsi qu'une pointe de professionnalisme pour aider le club à grandir, d'apporter aussi aux jeunes ma persévérance, cette envie de gagner tout le temps, de dynamiser le groupe et de le tirer vers le haut. Christophe Marcelle et Lionel Orsolini ont fait la même chose pour moi. C'est un passage de témoin. C'est un challenge personnel également. Ce serait une grande satisfaction si le club réussissait à se maintenir en ligue Magnus, sans passer par la poule de relégation.

G. F. : on garde souvent l'image de vous comme d'un joueur plutôt sanguin, bagarreur. Vous avez aujourd'hui 30 ans. Quel regard portez-vous sur votre parcours et cette image ?

N. P. : j'ai pu faire des erreurs, mais chacune d'entre elles m'a fait grandir. J'ai toujours tout vécu à fond. Et si c'était à refaire, je ne changerais pas grand-chose à la manière dont je l'ai fait. Si l'on prend du recul, avec beaucoup d'humilité, je referais la même chose. Il faut se lever tôt le matin et le talent sans le travail n'est rien. Je ne regrette rien, j'ai disputé avec les clubs par lesquels je suis passé au moins une finale en championnat ou en coupe. Quant à mon caractère, je n'aime pas l'hypocrisie, ni l'injustice. C'est vrai, je suis assez sanguin. Mais je dirais que chaque duel est un combat. J'ai peut-être été virulent et fait preuve d'agressivité, mais je fais toujours les choses avec conviction. Au moins, il n'y avait pas de surprise. Il faut savoir prendre des décisions très rapidement. J'ai mûri et malgré mon caractère, j'ai aujourd'hui de très bons rapports avec le corps arbitral !

NICOLAS POUSSET... RAPIDO

un rituel pré ou post-match ? : aucun

meilleur souvenir ? : la naissance de mes enfants

pire souvenir ? : l'opération de mon fils qui a 3 ans

principale qualité ? : la persévérance

principal défaut ? : trop de franchise (rires)

une ligne de conduite ? : on n'a rien sans rien

une idole ? : aucune

le hockey pour vous, c'est... : noble

une passion ? : l'audiovisuel

vous écoutez quoi comme musique ? : de tout, sauf le rap français que je trouve trop agressif

dans le car, en déplacement, vous faites... : je lis, je joue aux cartes et je regarde des films

le 55 ? : parce que le 5 était déjà pris et que Jon Zwikel, quand nous étions ensemble à Reims, trouvait que le 20 n'était pas un numéro de défenseur (rires)

si vous n'aviez pas été hockeyeur... : j'aurais aimé être archéologue

© crédit photo mav94 (un grand merci :-)
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