A deux jours de l'entrée en lice de l'équipe de France face au Danemark (jeudi 5 février à 15h heure locale) dans le tournoi de qualification olympique à Oslo, le sélectionneur Dave Henderson livre ici ses impressions sur une compétition décisive pour les Bleus qui n'ont pas participé aux derniers Jeux olympiques de Turin en 2006.
Glace Info : Quelle importance revêt pour vous ce tournoi, à Oslo ?
Dave Henderson : Nous avons raté de très peu la qualification pour Turin. C'est sûr que toute l'équipe a envie d'aller à Vancouver en 2010. Ce tournoi sera très serré car toutes les équipes ont à peu près la même valeur, malgré le fait que la France se situe au 4e rang par rapport au Danemark, au Kazakhstan et à la Norvège dans la hiérarchie mondiale.
G. I. : Vous êtes à la tête des Tricolores depuis cinq ans. Comment avez-vous vu évolué le groupe France ?
D. H. : Notre objectif était de remonter dans le groupe A. Il a été atteint. C'est une évolution favorable. Le groupe continue de monter en puissance. Depuis 2005, avec Pierre Pousse, nous avons essayé d'intégrer des jeunes, un ou deux, de moins de 23 ans. Pas pour rajeunir l'équipe, mais pour faire évoluer le groupe avec des jeunes qui, selon nous, sont prêts, à savoir qui font le travail qu'on leur demande et qui tiennent le rythme.
G. I. : Quelles sont les forces et les faiblesses de l'équipe juste avant ce tournoi ?
D. H. : Sa force est ce caractère que les joueurs ont. C'est une équipe soudée, prête à aller au combat, qui s'améliore de tournoi en tournoi, qui n'arrête jamais de travailler quel que soit le score ou l'adversaire. Elle est toujours présente à chaque rendez-vous et est à l'écoute des entraîneurs. Sa faiblesse réside dans le fait qu'elle est confrontée parfois à des situations dans lesquelles elle a du mal à démarrer les tournois. C'est notre plus grande difficulté.
G. I. : Vous disiez à l'instant que ce tournoi serait certainement très serré. Sur quoi cette qualification va-t-elle se jouer ?
D. H. : Les quatre équipes se neutralisent, donc ça se jouera en supériorité ou en infériorité numérique. L'équipe de France s'est nettement améliorée dans son jeu de puissance. Il faut avoir de la discipline et surtout ne pas se prendre de prisons en zone d'attaque comme nous les avons prises face à la Suisse aux Mondiaux à Québec.
G. I. : Quelles exigences avez-vous envers ce groupe ?
D. H. : J'exige des joueurs qu'ils travaillent à tout moment, qu'ils ne lâchent jamais rien, qu'ils ne baissent jamais les bras. Le groupe ne me pose pas de problème car ils ont toujours tout fait pour oser et jouer les choses à fond. Ils doivent travailler le mieux possible et s'il y a des problèmes, on analyse les choses et on trouve les solutions.
G. I. : Pour quoi avoir choisi de remplacer Vincent Bachet et Sacha Treille par Stéphane Barin et Olivier Coqueux ?
D. H. : Il est pour nous impossible de se séparer de Baptiste Amar et de Vincent Bachet. La défense s'est beaucoup rajeunie avec Benoît Quessandier, Teddy Trabichet, Antonin Manavian et Matthieu Mille, même si ce dernier est un peu plus vieux. On a fait tout le tour de ce qui était possible et notre choix s'est porté sur Stéphane qui est un défenseur très expérimenté. Quant à Olivier, il était dans l'équipe en 2008, c'est un joueur toujours très performant au Danemark, à Esjberg, il est toujours très exigeant avec lui-même et là encore, il apporte toute son expérience.
G. I. : D'un côté, vous privilégiez l'expérience, mais vous appelez aussi Jérémie Romand, le plus jeune de la bande avec ses 20 ans...
D. H. : Il a le gabarit, il a la gnaque, il va à la cage. Je l'ai intégré dans les tournois où il pouvait réussir. Lors du tournoi de Kiev, il a montré qu'il était physiquement présent. Il a un jeu simple, c'est un récupérateur de palet. Il a montré qu'il était capable de jouer au niveau international. Il a marqué deux buts. Quand il est sur la glace, il a notre confiance.
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