Aujourd'hui, retour sur Julien Desrosiers. L'attaquant des Dragons de Rouen est élu pour la 2e année consécutive meilleur joueur français de ligue Magnus par les médias. Comment se définit-il ? Comment est-il perçu ?
Réponses dans un portrait écrit pour Hockey Magazine au cours de la saison 2008/2009 avec l'intéressé, Carl Mallette, Dave Henderson, sélectionneur des Bleus, et Alain Vogin qui, à l'époque entraîneur de Rouen, avait eu la très bonne idée de réunir sur la même ligne Julien Desrosiers et Carl Mallette...
Alain Vogin : il est naturellement discret et réservé, mais je n'ai pas hésité à l’associer avec Carl Mallette, beaucoup plus extraverti. Grâce à sa vitesse, Julien est capable de se créer de belles lignes de passes. Il faut juste qu’il joue plus simple tout en utilisant sa vitesse et son habilité et là il arrive à produire un jeu incroyable ! Il a rejoint « la crème du hockey français ». Le cap mental de l’estime de soi a été franchi. Et il le prouve aujourd'hui.
Carl Mallette : depuis deux ans qu’on joue ensemble (2006), Julien a pris confiance en lui. Il a compris qu’à nous deux, on avait rien à envier aux autres. Lui est rapide. Moi, j’analyse plus le jeu et je sais comment lui dire ce qui va et ce qui ne va pas sur la glace. Je crois que depuis ses années juniors, il essayait de se prouver à lui-même et aux autres qu’il était un bon joueur. Il a compris qu’il est bien plus que cela aujourd’hui !
Dave Henderson : Julien est un joueur offensif très intéressant qui sait marquer et qui fait marquer des buts. Que ce soit en championnat ou avec l’équipe de France, il remplit à chaque fois son rôle comme il faut.
Julien Desrosiers : être le meilleur pointeur, le meilleur buteur, marquer… Je suis content, mais sans mes coéquipiers, sans une bonne équipe avec moi, je ne pourrais pas faire tout ça. Je prends cela positivement afin de continuer à faire mon travail du mieux que je peux.
Mes faiblesses résident peut-être dans le fait de garder un peu trop longtemps le palet. Je sais que je devrais faire plus simple et aussi ne pas trop négliger la défensive… Quand je suis arrivé à Briançon en 2004, ça ne s’est pas très bien passé au début car le coach trouvait mon jeu égoïste. Mais après beaucoup de buts, il a voulu me garder pour la saison suivante. Il avait appris à me connaître et avait compris que je ne suis pas du genre à penser à moi d’abord.
Depuis que je suis en France, pour moi, Rouen, c’est LE club. C’était aussi rassurant de savoir qu’il y avait des joueurs de mon pays d’origine qui pouvaient me comprendre si je rencontrais des problèmes. J’ai signé cette saison (2008/2009) pour trois ans car je me sens bien à Rouen, dans le club et dans la ville. Je me suis fié à l’expérience de Carl qui est parti un an à l’étranger. Est-ce que ça vaut le coup de partir ? Et pour faire quoi ? J’ai 28 ans, j’ai une petite fille, j’ai besoin de stabilité, de sécurité et j’ai un réel attachement pour ce club depuis quatre ans.
Quant à l'équipe de France, j’ai prouvé que j’étais dans le même bateau que les autres et ce n’est pas parce que je suis d’origine canadienne que je ne vais pas passer par les mêmes embûches. On donne ce qu’il y a de mieux à donner. J’ai toujours beaucoup respecté ces joueurs-là car ils étaient là depuis plusieurs années et que là encore, je doutais de mes compétences. Mais Dave Henderson nous fait bien sentir qu’il n’y a pas un joueur meilleur qu’un autre. Avec lui, tout le monde est sur le même pied d’égalité.
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