Chaque jeudi, Glacenews vous propose un nouveau rendez-vous : Echos du Palet. Où il sera question de hockey, bien sûr, abordé sous des angles variés, avec des problématiques sociales, économiques, psychologiques, sportives, etc.
Aujourd'hui, bilan des Tricolores au retour de la Telenor Cup en compagnie de Dave Henderson, sélectionneur de l' équipe de France.
Guillemette Flamein : vous êtes parti en Hongrie avec une équipe de France dans laquelle de nombreux jeunes ont été intégrés. Pour quelles raisons ?
Dave Henderson : cela fait quatre ans que je travaille à l'intégration des jeunes dans l'équipe de France, mission que Luc Tardif nous a confiée, à Pierre Pousse et à moi. Nous sommes partis en stage en République tchèque et en Pologne avec ces jeunes où nous avons pu les évaluer.
Nous les avons repris pour ce regroupement parce que nous avions de nombreux cadres, soit blessés, soit indisponibles par rapport à leur championnat étranger. Il faut leur donner une chance de montrer ce qu'ils peuvent faire pour qu'ils gagnent leur place en équipe de France.
G. F. : pendant ces trois jours de compétition, vous avez pu les observer dans un contexte de niveau plus élevé. Quel travail doivent-ils encore accomplir ?
D. H. : il y a pas mal de travail disciplinaire et défensif à faire. Ils doivent apprendre à rehausser leur niveau de jeu, à perfectionner leur vitesse d'exécution et à être plus déterminés dans leur décision. Nous allons continuer à les suivre et à les convoquer en stage.
Les voir nous permet de constater les progrès accomplis et d'avoir une idée du style de joueur que nous pouvons prendre dans l'équipe en cas de désistement pour blessure ou pour impossibilité de venir en raison des championnats des uns et des autres. Il faut être patient.
G. F. : que retenez-vous des trois matches de la Telenor Cup ?
D. H. : nous sommes restés sur notre faim et nous sommes déçus par notre match contre la Hongrie car nous avions le niveau pour lutter contre cette équipe. Mais durant ce match, nous avons eu des blessés - Bellemare et Henderson - et deux expulsés - Albert et Tardif - et nous avons donc encaissé ces trois buts dans le 2e tiers. Dans ces phases-là, de jeu en infériorité, nous avons manqué de clairvoyance et c'est là aussi tout un travail à faire avec les jeunes. Quant au Japon, c'est une équipe jeune, très dynamique, incisive, qui joue bien au hockey. C'était un bon test pour tout le monde.
G. F. : comment travaillez-vous avec les clubs par rapport aux jeunes ?
D. H. : pendant l'été, Pierre (Pousse) et moi leur parlons beaucoup au moment du stage. Notre préparateur physique leur fournit un programme personnalisé. Après chaque regroupement, il y a un feedback avec les entraîneurs respectifs. Les jeunes peuvent nous joindre à tout moment, Pierre et moi, pendant la saison. Ils nous voient également pendant les matches de championnat et peuvent nous parler à ce moment-là aussi.
Ce qui est intéressant pour eux, c'est qu'ils savent maintenant à quoi s'attendre avec l'équipe de France. C'est normal, ils font preuve de nervosité. Ils veulent tellement bien faire qu'ils en font parfois trop. Et quand on en fait trop, la moindre erreur coûte très cher à ce niveau-là. Faire de belles choses en Magnus, c'est bien, mais ils ont compris qu'en équipe de France, il fallait faire plus. On passe au haut niveau et la marche est importante à franchir.
G. F. : en quoi les matches que vous disputerez contre la Suisse et l'Italie sont importants ?
D. H. : nous jouerons aussi l'année prochaine le Danemark, la Russie B et le Canada avant les Mondiaux en Slovaquie. La Suisse est très intéressante car elle appartient au groupe des huit premiers mondiaux. L'Italie a un niveau similaire à celui de l'Autriche. La Russie B sera un adversaire très difficile, donc là encore un très bon test pour l'équipe.
G. F. : que pensez-vous de la possible coupe Québec dont il est question l'été prochain ?
D. H. : c'est très valorisant pour la France d'y être invitée. Nous ne pouvons qu'être contents de cette opportunité-là. La Suisse et l'Italie devraient aussi faire partie du tournoi. C'est très important pour nous car nous avons absolument besoin de ces matches-là pour progresser en nous frottant aux meilleurs.
© photo de Kevin Hecquefeuille - Xavier Lainé - FFHG
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