jeudi 21 octobre 2010

Echos du Palet : Heikki, Kevin, Martin et les autres...


Chaque jeudi, Glacenews vous propose un nouveau rendez-vous : Echos du Palet. Où il sera question de hockey, bien sûr, abordé sous des angles variés, avec des problématiques sociales, économiques, psychologiques, sportives, etc.

Aujourd'hui, retour sur l'entraîneur américain Kevin Constantine, parti d'Angers cette semaine pour remplacer Benoît Laporte à la tête du club d'Ambri Piotta (LNA suisse). Plutôt que de nous attarder une fois de plus sur son départ, nous avons demandé à Martin Lacroix d'évoquer les méthodes de travail et la personnalité du Finlandais Heikki Leime et de l'Américain Kevin Constantine, dont il a été à chaque fois l'assistant coach... dans l'attente du prochain entraîneur.

Guillemette Flamein : vous avez travaillé aux côtés d'Heikki Leime pendant plus d'une saison et auprès de Kevin Constantine pendant plus d'un mois. Quelles différences vous ont frappé dans leur méthode de travail ?


Martin Lacroix : d'abord, je tiens à dire que ce sont deux entraîneurs d'expérience. Heikki Leime proposait un jeu plus passif, moins agressif dans le contrôle de la rondelle. Kevin Constantine appliquait un système de jeu qui nécessitait de mettre plus de pression sur le porteur du palet. Ces deux hommes représentent deux cultures de hockey complètement différentes. J'ai été particulièrement très impressionné par Kevin Constantine et sa passion pour le hockey, bien qu'il soit resté très peu de temps à Angers.

G. F. : en quoi vous a-t-il impressionné ?

M. L. : il décortique une vidéo avec une minutie incroyable entre les tiers, après les matches ! Il ne parlait pas français, j'étais son seul repère. Je lui donnais des renseignements sur les joueurs, mais aussi sur la ligue, contrairement à Heikki qui maîtrisait et la ligue et le français. J'ai donc été très proche de Kevin pendant tout son séjour. Il a tellement d'expérience, il a un tel acharnement à faire respecter ses règles et son système de jeu ! On devait respecter son placement quasiment au centimètre près et si ça n'allait pas, il interrompait l'entraînement en plein milieu et nous faisait recommencer. Il était sévère, mais dans le bon sens du terme. Il essayait toujours de chercher la perfection. Il avait dit qu'il fallait 6 à 8 semaines pour qu'il puisse installer son système de jeu au sein de l'équipe.

G. F : quelles qualités mettriez-vous en avant pour décrire ces deux entraîneurs ?

M. L. : Heikki savait parfaitement lire le jeu pendant un match et était capable, entre deux tiers temps, de modifier complètement notre façon de jouer. Auprès de Kevin, j'ai appris énormément en très peu de temps. Il s'est montré généreux avec moi et avec chaque joueur. Il était capable de prendre n'importe quel joueur, jeune ou confirmé, dans son bureau, comme il l'a fait avec le jeune Nicolas Hébert et de faire rien que pour lui une séance vidéo de 45 minutes ! Il le faisait car il voulait que tous les joueurs, sans exception, soient impliqués dans le projet d'équipe. Kevin Constantine est une très belle personne. Il est resté peu de temps, mais a laissé un bel héritage.

Dernière minute : hier, le club TPS de Turku a annoncé officiellement la fin de sa collaboration avec Heikki Leime. L'entraîneur finlandais n'a jamais réussi à faire décoller l'équipe de sa place de lanterne rouge qu'elle occupe depuis le début de la saison. Il est remplacé par Riku-Petteri Lehtonen.

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