Le défenseur international amiénois Vincent Bachet fait le point sur son retour et sur la forme des Gothiques. Glacenews vous propose, chaque mercredi, d'aller à la rencontre d'un joueur ou d'un entraîneur de ligue Magnus. Prochain rendez-vous avec Julien Correia de Gap.
Guillemette Flamein : vous revenez de blessure. Comment avez-vous vécu votre absence ?
Vincent Bachet : je m'étais blessé contre Tours le 13 janvier avec rupture des ligaments croisés et entorse des ligaments internes. J'ai joué les play-offs et les Mondiaux de Berne avec une attelle. J'ai été opéré le lendemain de mon retour de Suisse, le 7 mai. J'ai repris la glace et l'entraînement en octobre et je suis de retour depuis samedi dernier, contre Angers. J'ai bien vécu mon absence car je savais que j'en avais pour six mois d'arrêt. Cela n'a pas été difficile. Je l'ai pris comme une bonne opportunité car je joue au haut niveau depuis 13 ans. Cela m'a permis de faire un break, d'être vraiment présent aux côtés de ma famille et de voir l'envers du décor : le groupe, l'équipe, les partenaires.
G. F. : quel rapport aviez-vous avec le vestiaire ?
V. B. : on essaie d'être là le plus possible. J'ai essayé d'accompagner les jeunes. J'étais un peu en retrait car dans ce genre de situation, c'est délicat de se mettre en avant. J'en étais bien conscient.
G. F. : vous dites avoir vu l'envers du décor. Comment percevez-vous le groupe depuis le début de la saison ?
V. B. : les matches de préparation n'ont pas été faciles. L'équipe n'était pas à son niveau. C'était délicat, l'équipe ne tournait pas. Par rapport à la saison passée, on a quand même changé de gardien, perdu la ligne d'attaquants canadiens, recruté un nouveau défenseur et plusieurs attaquants. L'équipe est assez complète et peut offensivement faire la différence avec ses trois lignes. On a la ligne canadienne, agressive, rapide ; une autre avec Mortas, Sadoun et Pazak, qui fait preuve d'une grande technicité et de beaucoup d'expérience et la dernière qui est jeune, très agressive, qui a faim et qui tourne bien depuis le début. Notre power-play, qui était avant une faiblesse, est l'un des meilleurs de la ligue. Je vois une belle défense solide autour de deux gardiens de qualité. Ylonen a très bien joué lorsque Koivula a été malade.
G. F. : quel genre de défenseur êtes-vous à Amiens ?
V. B. : je suis plutôt défensif et agressif sur les joueurs. Je peux jouer assez haut sur les attaquants adverses. J'ai une bonne lecture de jeu, de l'anticipation et je communique beaucoup avec les attaquants sur la glace. C'est un jeu différent de celui en équipe de France où le niveau est plus élevé, le jeu beaucoup plus organisé en systèmes défensifs précis, c'est du un contre un.
G. F : vous évoquez l'équpe de France dans laquelle vous évoluez depuis 2000. Comment voyez-vous l'évolution du groupe ?
V. B. : on a la chance d'avoir un très bon travail fait par les clubs avec la formation de ces jeunes qui partent jouer à l'étranger pour progresser. Cela donne beaucoup de confiance au groupe que des Français s'imposent à l'étranger. Cela nous a enlevé un complexe d'infériorité. Ces joueurs-là nous apportent beaucoup en nous expliquant certaines choses qu'on ne doit pas faire, par exemple. En france, nous n'avons pas cette culture-là.
G. F. : récemment, Jonathan Zwikel et Maurice Rozenthal ont arrêté leur carrière internationale. Vous avez 31 ans. Comment envisagez-vous l'après-hockey et pourquoi restez-vous à Amiens ?
V. B. : j'essaie de favoriser ma reconversion. Il y a deux ans, je me suis posé des questions au sujet de mon avenir avec Amiens. Cela a coïncidé avec un nouveau dynamisme qui s'est installé au sein du club, qui a mené une politique ambitieuse de recrutement. Cela m'a décidé à rester. Je travaille à la Caisse d'Epargne et je pense avoir encore trois ou quatre ans de hockey devant moi. Je m'arrêterai quand je n'éprouverai plus de plaisir à jouer.
VINCENT BACHET... RAPIDO
un rituel pré ou post-match ? : non, pas spécialement
meilleur souvenir ? : la victoire contre l'Allemagne aux derniers Mondiaux à Berne
pire souvenir ? : l'élimination en 8e de finales par Mont-Blanc il y a trois ans
principale qualité ? : la franchise
principal défaut ? : je suis rustre
une ligne de conduite ? : non
une idole ? : Laurent Meunier
le hockey pour vous, c'est... : un loisir
une passion ? : mon fils et ma fille
vous écoutez quoi comme musique ? : j'écoute plus les actualités à la radio
dans le car, en déplacement, vous faites... : je lis, je fais des tournois sur DS de Mario kart, je regarde des films
le 15 ? : parce que le 3 était déjà pris et que le 15 était le numéro de mon frère
si vous n'aviez pas été hockeyeur... : je travaillerais dans la finance
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