L'association des joueurs de NHL (AJNHL) vient encore de faire parler d'elle en préconisant à ses adhérents de ne pas participer au camp d'entraînement olympique du Canada pour les JO de Vancouver tant qu'ils n'auront pas d'assurance complète pour couvrir leurs contrats en cas de blessure. Du 13 au 15 juillet, l'AJNHL tenait son assemblée générale à Paris. Le point avec Tyler Currie, directeur des Affaires internationales de l'association. C'est une exclusivité Glacenews.
Guillemette Flamein : pourquoi avez-vous décidé d'organiser votre assemblée générale à Paris ?
Tyler Currie : chaque été, l'AJNHL tient deux assemblées générales, l'une en Amérique du Nord, l'autre en Europe afin de rassembler nos membres et de les informer sur les questions du moment auxquelles doit faire face l'association et la façon de les traiter. Nous avions déjà tenu une assemblée générale à Paris en 2001. Le bureau exécutif (30 joueurs représentants syndicaux) décide du lieu de ces réunions après avoir tenu compte des recommandations de ses dirigeants.
G. F. : quels thèmes ont été abordés ?
T. C. : nous avons abordé aussi bien des sujets concernant les futures négociations de la convention collective de travail des joueurs que le développement international. A ce sujet, nous avons fait une mise au point concernant les prochains Jeux olympiques d'hiver et évoqué l'éventuel projet d'organiser une coupe du Monde de hockey sur glace. Nous avons également présenté aux représentants des joueurs différentes initiatives en matière de marketing et de licence. Nous leur avons aussi parlé de nos idées concernant la célébration du 10e anniversaire de la fondation de l'AJNHL "Goals & Dreams".
G. F. : lors de votre assemblée générale, vous avez rencontré Luc Tardif, président de la fédération française de hockey sur glace. Sur quels sujets a porté votre discussion ?
T. C. : je ne suis pas en mesure de vous fournir les détails précis de cette réunion. Grosso modo, les discussions ont porté sur la façon de faire évoluer le hockey en France, sur l'importance de Cristobal Huet dans cette évolution. Nous avons également parlé des projets de notre fondation pour aider à la promotion et au développement du hockey en France par la fourniture d'équipements, par exemple. Nous avons également discuté de la possibilité pour la ville de Paris d'accueillir un match d'exhibition de NHL. Nous n'en sommes encore qu'aux prémisses, mais je suis sûr que cette initiative amènerait certainement une meilleure visibilité non seulement du hockey en France, mais aussi de nos joueurs qui sont parmi les meilleurs athlètes du monde.
G. F. : que pensez-vous du hockey français et de quelle façon le développement d'une plus grande collaboration entre votre association et la fédération serait-elle envisageable ?
T. C. : l'AJNHL se concentre sur le développement du hockey partout dans le monde. Seuls une fédération française de hockey forte et un vrai programme de développement du hockey mineur seront bénéfiques au hockey dans votre pays et permettront d'augmenter le niveau des joueurs. A l'image de ce que nous faisons avec votre fédération, l'AJNHL veille à entretenir d'excellentes relations avec l'ensemble des fédérations internationales.
G. F. : par rapport à la prochaine saison de NHL, pourrait-on encore envisager à l'heure actuelle l'hypothèse d'une grève des joueurs comme en 2004 ou êtes-vous satisfait des décisions prises dans le cadre de la défense des intérêts des joueurs ?
T. C. : en 2004, les propriétaires des franchises ont fait le lockout, ont bloqué l'accès des clubs aux joueurs, les empêchant d'y revenir, suite à un désaccord portant sur la question des salaires. Les joueurs se sont mis en grève, mouvement qui a finalement anéanti la saison 2004/2005. En juillet 2005, les deux parties ont trouvé un accord de convention collective de travail (CBA : Convention bargaining agreement : il fixe un plafond salarial pour les franchises et les joueurs de NHL). Accord qui est toujours en vigueur aujourd'hui. En janvier dernier, l'AJNHL a décidé de ne pas rouvrir les négociations. L'accord restera en application pour les deux prochaines saisons (2009/2010 et 2010/2011). Nous sommes en train de réfléchir à la possibilité d'étendre la durée du CBA jusqu'à la saison 2011/2012. D'ici là, les propriétaires de franchises ne peuvent pas bloquer l'accès des clubs aux joueurs en cas de conflit et les joueurs ne peuvent pas se mettre en grève.
G. F. : quels conseils donneriez-vous aux joueurs français pour créer leur association ?
T. C. : je me refuse à donner un quelconque conseil à travers les médias, mais les associations sont essentielles pour protéger et défendre l'ensemble des intérêts des joueurs et des futurs joueurs.
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