mardi 31 mai 2011

Coups à la tête : tolérance zéro au Canada Part. II

Les mesures de tolérance zéro en matière de contact et de coups à la tête ont été approuvées par la fédération canadienne de hockey sur glace lors de sa 92e assemblée générale qui s'est achevée samedi. Aujourd'hui, Glacenews vous explique les conséquences des commotions cérébrales sur la vie des sportifs.

Il aura fallu bien des commotions cérébrales et des franchises de NHL privées de leurs stars fétiches pour qu'une réelle prise de conscience s'opère.

Après trois jours de discussions à Calgary,les 250 délégués venus de tout le pays sont tombés d'accord sur un point : la tolérance zéro en matière de contact et de coups portés à la tête.

Revenons quelques mois en arrière. Out, la superstar de Pittsburgh, Sydney Crosby, victime d'une commotion cérébrale les 1er et 5 janvier. Alors que ses petits copains disputaient les Mondiaux à Kosice, l'attaquant canadien, médaillé d'or aux J. O de Vancouver, rechaussait à peine les patins à l'entraînement...

En mars, l'Américain Max Pacioretty heurtait violemment un poteau d'enceinte, propulsé par le défenseur slovaque Zdeno Chara, des Bruins de Boston. Résultat : commotion cérébrale et fracture d'une vertèbre cervicale pour l'attaquant des Canadiens de Montréal. On pourrait encore citer Patrice Bergeron, Marc Savard ou encore David Krejci, tous de Boston...
  • Quelques chiffres...
Aux Etats-Unis, 400 000 jeunes sportifs toutes disciplines confondues sont victimes chaque année de commotions cérébrales. Concernant le hockey sur glace, il y a autant de commotions au hockey mineur que dans la NHL (23,8 pour 1 000 contre 29,5 pour 1 000 parties/joueurs)... Avant Noël, 33 commotions cérébrales ont été déclarées par les médecins des franchises de NHL, nombre identique à celui de la saison passée, alors que les règles pénalisent toujours plus les coups portés à la tête.
  • Les conséquences...
Si les symptômes sont connus de tous, les conséquences sur la vie de tous les jours le sont encore peu. Les propriétaires de franchises, les entraîneurs et les joueurs s'intéressent depuis peu aux traces physiologiques et psychologiques qu'entraînent ces traumatismes du cerveau.

Maux de tête persistants, incapacité à se concentrer, débit de paroles ralenti, dépression, grande irritabilité, changement dans la personnalité... autant de facteurs qui perturbent aussi bien la vie affective que professionnelle.

Afin de ne pas hypothéquer l'avenir de ses poulains, la NHL a été la première organisation professionnelle de ce niveau à mettre en place un dispositif médical permettant de limiter la casse, à savoir les belssures et les récidives.

Après avoir observé une longue période de repos total et avoir passé avec succès un test neuropsychologique poussé, le joueur peut remonter sur la glace. Dans tous les cas de figure, seuls une très grande patience et le repos absolu garantissent une reprise optimale du hockey sur glace.

Demain, dans le dernier volet sur le sujet, GlaceNews vous fera découvrir les différentes prises de position sur les commotions cérébrales entendues au sein de la NHL. Nous esquisserons également quelques pistes de réflexionpour expliquer pourquoi le nombre de ces traumatismes reste toujours aussi élevé.

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