vendredi 8 avril 2011

Jonathan Zwikel : "Strasbourg donne une image très positive du sport"

Une semaine jour pour jour après la victoire de Rouen en finale de ligue Magnus, Jonathan Zwikel, ancien assistant et jeune attaquant retraité de 35 ans, dresse le bilan de la saison des Dragons. En toute liberté de ton.

Guillemette Flamein : peu de personnes attendait Strasbourg en finale contre Rouen. Comment expliquez-vous la présence de l'Etoile Noire à ce stade de la compétition ?

Jonathan Zwikel : la présence de Strasbourg est une bonne leçon pour le hockey français. Elle montre que rien n'est jamais fait à l'avance. Je peux vous assurer que jouer contre l'Etoile Noire n'a jamais été une partie de plaisir car cette équipe n'a jamais rien lâché et a tout donné jusqu'au bout. Strasbourg donne une image très positivie du sport. Cela prouve qu'on peut arriver à construire une équipe avec des valeurs, une stratégie tactique et un projet sportif.

G. F. : quelle a été la clé du succès de Rouen ?

J. Z. : je l'ai souvent dit dans le vestiaire : c'est nous qui décidons de l'issue de la saison. Soit nous tombons dans l'écueil d'un excès de confiance, soit nous nous concentrons match après match. L'aspect mental a été primordial. La clé était mentale. Il fallait rester solide tout au long de la saison.

G. F. : justement, à propose de mental, Thierry Chaix a déclaré récemment dans la presse que les Dragons n'avaient pas joué à fond la finale de la coupe Continentale. Que pense l'assistant du capitaine Mallette de ces déclarations ?

J. Z. : je ne peux pas lui donner tort. Nous avions à ce moment-là plusieurs objectifs importants à atteindre : la finale de coupe de France à Bercy, quatre matches importants à remporter si nous voulions terminer à la première place de la saison régulière, la finale de coupe d'Europe... C'est vrai que nous n'avons pas disputé cette finale européenne comme des morts de faim, comme nous aurions dû le faire. Thierry Chaix a eu des mots durs, mais vrais. Cela se serait passé complètement différemment si la finale avait été à Rouen car nous aurions été poussés par le fait de jouer chez nous avec notre public. Pour cette finale à Minsk, nous aurions dû être plus ambitieux dans notre état d'esprit.

G. F. : c'est votre 2e titre consécutif avec Rouen depuis votre retour en Normandie. Quelle comparaison pouvez-vous faire entre la formation de cette saison et celle de l'an dernier ?

J. Z. : l'équipe de cette saison était meilleure : plus de talents, plus complète, plus forte. Les problèmes de différentes équipes ont fait que le niveau du championnat s'est tassé. Les individus qui ont renforcé l'équipe l'ont bonifiée. Je pense à des joueurs comme Guénette, Alen, Olsson. Janil a su se mettre au niveau. Custosse en deux ans a accompli des progrès incroyables. Les jeunes se sont affirmés. Le fait que l'équipe ait été aussi complète a permis de gommer les hauts et les bas de chacun.

Sa force a résidé dans son caractère. Les joueurs se devaient à la fois de ne pas décevoir et de répondre aux attentes de tous. Nous avons joué toute la saison en entendant qu'on allait tout gagner ! En play-offs, nous n'avons rencontré que des équipes qui avaient déjà rempli leurs objectifs et qui n'avaient donc rien à perdre. L'équipe a été forte mentalement car elle n'a jamais craqué sous cette pression-là d'attentes qui est très forte quand tu joues à Rouen. Nous avons réussi à l'assumer et à... gagner.

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