Bilan mitigé des Mondiaux de Berne

Une semaine après les Mondiaux de Berne et de Zurich-Kloten, les Suisses tirent un bilan mitigé de la compétition.

Ils n'ont pas encore le moral en berne, les Suisses, mais c'est tout comme... Si le tournoi international a rempli aux trois quarts ses objectifs quant au taux de remplissage des matches, la Suisse est totalement passée à côté de son but annoncé : participer aux quarts de finale. Pour 2 000 billets non vendus (il n'y en a eu que 301 000 sur les 303 000 requis), les organisateurs ne rentrent pas dans leurs frais, ce qu'ils imputent à l'éviction des quarts de finale du pays hôte par la Lettonie.

Côté patinoires, René Fasel, tête pensante de l'IIHF (fédération internationale de hockey sur glace) s'est montré plus que critique au sujet des installations, constatant que la Suisse, malgré un massif ravalement de dernière minute, n'a jamais su transformer la Bern PostFinanceArena en véritable temple national du hockey. Il en sera autrement l'an prochain en Allemagne puisque le match d'ouverture Allemagne-Etats-Unis se déroulera dans un stade de football de plus de 70 000 places, reconverti pour l'occasion en patinoire ! On est loin des 11 000 places de Berne... Malgré des paroles voulues apaisantes lors de sa conférence de presse le mardi 28 avril démontrant aux journalistes que les joueurs et les staffs étaient pleinement satisfait de leur installation, René Fasel n'a jamais pu dissimuler le malaise.

Côté sportif, ces Mondiaux n'ont révélé aucune surprise. Venues dans leurs bagages avec un minimum de stars, les grandes nations du hockey ont rempli leur contrat. Quelques points positifs :

• une magnifique finale Russie-Canada très attendue et prévisible de part et d'autre de chaque poule, les deux nations ayant rapidement pris la tête de leur groupe sans problème majeur.
• une incroyable mascotte, Cooly, qui a littéralement mis le feu dans les gradins les jours où l'ambiance, faute de supporters, n'était pas au rendez-vous. Souvenez-vous d'un laborieux USA-Autriche...
• la Lettonie et la Biélorussie dont la place en quarts de finale a été largement méritée.
  
• le système même des groupes et ensuite des tours qualificatifs avec trop de matches sans enjeu qui n'ont pas fait se déplacer les foules.
• des buts en veux-tu, en voilà ! 318 ont été inscrits sur les 56 matches joués, ce qui représente une moyenne de 5,68 goals par rencontre.
• la confirmation du génie qu'est Ilya Kovalchuk. L'attaquant russe floqué du numéro 71 et pensionnaire des Trashers d'Atlanta a été sacré MVP du tournoi. Il a eu un temps de jeu de 185 minutes durant le tournoi et a été le joueur le plus utilisé de son équipe par Slava Bykov.
• quelques révélations tels le jeune défenseur américain Jack Johnson, le Suédois Linus Omark ou encore le Dwayne Roloson, portier canadien de 40 ans, résident des Oilers d'Edmonton, incroyable gardien avec des méthodes surprenantes de concentration et de relaxation mentale éprouvées tout au long des rencontres.

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