samedi 2 janvier 2016

Puck off : comment se prépare une finale ?

Une finale, ça se gagne, vous diront les joueurs. Mais une finale, ça se prépare aussi. En cette veille de finale de coupe de France qui opposera demain Grenoble à Rouen, à Paris, Nicolas Bertrand et Julien Basset, responsables matériel à Rouen, tenant du titre, expliquent comment ils s'organisent pour que tout soit prêt le jour J. Chaque détail a son importance.

Julien Basset doit adapter l'affûtage @ C. Delaville

Guillemette Flamein : en quoi la préparation d'une finale est-elle différente de celle d'un match de championnat ? 

Nicolas Bertrand :  que ce soit une finale ou un match de championnat, la préparation est pour nous identique. En ce qui concerne la finale de coupe de France, le seul souci que nous rencontrons est un problème de lavage.

G. F. : en quoi est-ce un problème ? 

Julien Basset : parce qu'on n'a pas le temps de laver les quatre pattes avec lesquels les joueurs se seront entraînés samedi en début d'après-midi. Juste après, on fait les sacs et on part pour Paris déposer tout au vestiaire, parce qu'on dort sur place.

G. F. : tout n'est-il pas prévu à l'AccordHotels Arena pour la finale ? 

Nicolas Bertrand : c'est bien là le problème, c'est qu'il n'y aucune machine à laver ni de sèche-linge sur place ! Le souci, c'est que les joueurs s'entraînent à nouveau dimanche matin et donc utiliseront leur 2e jeu de quatre pattes. Il faudra quand même qu'ils en aient un de propre pour la finale ! Et puis certains ne veulent jouer qu'avec leur quatre pattes fétiche !  C'est une vraie galère pour nous et ce n'est pas qu'à Bercy.

On rencontre le même problème partout en France quand on se déplace en championnat, sauf à Méribel, pour la finale de la coupe de la Ligue, où tout est prévu sur place pour laver et sécher le linge. On va essuyer les plâtres par rapport aux Mondiaux 2017 en espérant qu'en rénovant Bercy, tout a été pensé par rapport aux prises électriques, à la taille des vestiaires, aux accès pour qu'on n'ait pas à courir à l'autre bout du couloir pour aller affûter, chercher une vis, etc.                

G. F. : qu'emmenez-vous pour la finale ? 

Julien Basset : on est plutôt chargé (rires) ! On prend 3 jeux de maillots, ce qui en fait à peu près 70 car il faut penser au cas où l'un se déchire, où un autre peut être tâché par du sang, par exemple. On prend aussi 2 paires de bas, 4 crosses par joueur dont 2 neuves, le sèche-gants, l'affûteuse, plusieurs serviettes par joueur, une pour le match et l'autre pour la douche, des gants en plus, des visières en plus.

Sans oublier la cafetière et la théière. Les joueurs sont habitués, en arrivant au vestiaire, à boire un café, d'autres un thé vert comme Damien (Raux) ou Loïc (Lampérier). Il faut que tout soit prêt quand ils arrivent.

G. F. : jusqu'où va votre préparation par rapport aux joueurs ? 

Nicolas Bertrand : on ne prépare pas le sac des joueurs. On n'est pas en NHL (rires) ! Là-bas, chaque équipe a 4 à 5 chefs matos et les joueurs ne s'occupent de rien. A Rouen, Julien et moi préparons le matériel et les maillots à chaque place dans le vestiaire. Les joueurs ont juste à faire leur sac. C'est mieux car chacun a sa façon de faire, son propre rituel.           

G. F. : à quel genre de "pépin" vous attendez-vous à Bercy ?

Julien Basset : on s'attend déjà à avoir de l'affûtage à faire à cause de la glace qui fond à cause de la chaleur. Mais puisque tout a été rénové, ce ne sera peut-être pas le cas.

G. F. : comment profite-ton d'une finale comme celle-ci quand on est responsable du matériel ? 

Julien Basset : on ne voit pas grand-chose du match à vrai dire car on doit être en permanence très attentif aux joueurs et à ce qui se passe sur la glace et sur le banc pour que le match se déroule dans les meilleures conditions. On en profitera que très rapidement si l'on gagne car on devra tout ranger ensuite très vite en vue du match mardi, à Rouen, contre Strasbourg. Dès qu'on rentre dimanche soir, on se remet tout de suite au boulot pour l'entraînement de lundi et le match de mardi.

Nicolas Bertrand : j'espère que l'on gagnera car ni moi ni Julien n'avons jamais gagné la coupe de France à Bercy. En février 2011, j'étais en centre de rééducation après mon accident et Julien ne m'a rejoint qu'en septembre 2011. Ce serait vraiment fantastique pour nous deux et pour l'équipe.

Nicolas Bertrand est responsable matériel aux Dragons de Rouen depuis 1999 et Julien Basset, depuis septembre 2011. 

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1 commentaire:

  1. merci à Julien et Nico qui sont indispensables aux joueurs....

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