mercredi 22 février 2012

J.O. d'Albertville : 20 ans après...

Afin de célébrer les 20 ans des J.O d'Albertville et l'incroyable parcours de l'équipe de France de hockey sur glace, un match se déroule ce soir, à 20 h 45, à la halle olympique d'Albertville, entre les Bleus et les anciens Tricolores de 1992. Témoignage du capitaine de l'époque, Antoine Richer, aujourd'hui manager des Gothiques d'Amiens.

Guillemette Flamein : qu'ont apporté les J. O d'Albertville au hockey sur glace français ?

Antoine Richer : il y a eu un gros coup de projecteur sur le hockey français que les gens ont redécouvert. Cela nous a galvanisés, nous a permis d'avancer et de sentir une reconnaissance pas si illégitime que ça (rires). Chaque match était un défi. Perdre 10-1 ou 10-2 contre la Suède ou la Finlande, c'est une souffrance, mais on jouait contre les meilleurs du monde ! Sur le coup, on avait du mal à relativiser et à positiver. On a aussi vécu la naissance de deux nations puisqu'en 1992 a eu lieu la séparation entre la République tchèque et la Slovaquie. C'est un événement qui fait partie de l'Histoire !

Guillemette Flamein : vous étiez capitaine au moment des Jeux. Comment était le groupe que vous aviez à gérer ?

Antoine Richer : il y avait du tempérament (rires) ! On discutait beaucoup de hockey entre nous dans les chambres, le soir. On se projetait souvent dans le match du lendemain. Il y avait une réelle volonté de performer. Mais personne, malgré les tempéraments de chacun, et dieu sait qu'il y en avait, ne tirait la couverture à lui.

Guillemette Flamein : quel regard portez-vous sur l'actuelle équipe de France ? Antoine Richer : dans mes dernières années, j'ai vécu l'arrivée des consoles de jeu. Avant, on se retrouvait le soir à plusieurs, dans les chambres, pour parler hockey. Maintenant, on s'isole un peu plus. Je trouve que l'équipe manque d'agressivité devant la cage, que certains joueurs sont un peu en dents de scie et qu'on est en droit d'attendre davantage de certains leaders dans leur jeu, mais qui ne sont peut-être pas encore prêts à subir la pression. Mais j'ai l'impression qu'il y a une âme, du caractère, du poids, du physique. Et il y a Dave (Henderson) et Pierre (Pousse). Pierre travaille plus dans le Sud et Dave, plus sur le Nord. Dave bouge beaucoup, il connaît vraiment les joueurs. Il vient voir les matches des cadets, des juniors. Il prend le temps, est accessible. C'est essentiel pour les joueurs de le voir dans les tribunes. Dave et Pierre ont ouvert les Bleus aux jeunes. Le groupe France ne s'arrête plus à 20 joueurs. Il ne concerne plus qu'une seule génération. Et ça, c'est très important.

Renseignements détaillés sur le match France-Mont-Blanc sur ce lien.

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