Chaque jeudi, Glacenews vous propose un nouveau rendez-vous : Echos du Palet. Où il sera question de hockey, bien sûr, abordé sous des angles variés, avec des problématiques sociales, économiques, psychologiques, sportives, etc.
Aujourd'hui, retour avec Gérald Guennelon, directeur technique national, sur les échanges entre la fédération française de hockey sur glace et Hockey Canada. Ou comment s'inspirer des recettes qui peuvent fonctionner ailleurs...
Guillemette Flamein : dans quel cadre s'est inscrit votre voyage à Anjou, le 21 janvier dernier, au cours duquel votre délégation a rencontré les membres de Hockey Québec, mandatés par Hockey Canada ?
Gérald Guennelon : quand je suis arrivé à la direction technique nationale au sein de la fédération, j'ai commencé à creuser les possibilités d'échange avec le Canada concernant l'expertise des entraîneurs. Un accord officiel a été signé. Hockey Québec a été mandaté par Hockey Canada. Des représentants de Hockey Canada sont venus en France. Parallèlement à la thématique du hockey sur glace, je leur ai permis de découvrir l'expertise d'autres disciplines sportives françaises comme le tennis.
G. F. : qu'avez-vous été chercher au Canada, qui pourrait être utile au hockey français ?
G. G. : nous nous sommes rendus au Québec pour discuter avec nos homologues du développement à long terme des jeunes et de la manière dont ils les détectent dans le but de construire une équipe nationale. Ces échanges ont été fructueux. ils nous ont permis de conforter nos positions dans certains domaines et de recueillir différents éléments à transmettre aux entraîneurs des clubs français.
G. F. : quels éléments concrets avez-vous retiré de ces échanges ?
G. G. : par exemple, savoir comment adapter et développer la formation en fonction de l'âge des jeunes. Nous voulions égalemetn savoir s'ils possédaient une grille d'évaluation, des critères observables pour détecter un jeune qui a un potentiel. Nous voulions aussi connaître quelles étaient les qualités qu'ils recherchaient chez les jeunes par rapport à l'exigence de haut niveau.
G. F. : le hockey est un sport national au Canada, à l'image du football en France. Ces deux pays ont une culture différente du hockey. En quoi sont-elles éloignées ou au contraire, plutôt proches ?
G. G. : au Canada, tout le monde est susceptible d'être entraîneur de hockey comme les Français chez nous avec le football... Concernant ces cultures dont vous parlez, elles possèdent pas mal de similitudes. Un jeune Français à un certain âge a un niveau qui n'est pas si éloigné de celui d'un Canadien du même âge. Mais il y a ensuite une étape dans le développement de ce jeune qu'on ne maîtrise pas encore.
Le Canada possède un tel réservoir de jeunes que ceux qui sont bons trouveront toujours des clubs qui garantiront leur développement. Par ra pport à nous, les Canadiens sont très forts sur la notion d'engagement et d'intensité à l'entraînement. Il y a très peu de temps mort.
G. F. : les meilleurs jeunes Français sont souvent séduits par une formation à l'étranger. En quoi est-ce bénéfique pour eux ?
G. G. : la fédération française de football a émis des statistiques sur les 20 dernières années démontrant l'effet négatif d'une migration trop précoce des jeunes joueurs. En effet, il a été constaté aucune réussite pour des jeunes de moins de 16 ans ayant quitté leur club d'origine pour rejoindre un centre de formation au-delà d'un rayon de 100 kilomètres.
Notre but est d'esayer au travers de notre réalité de terrain d'apporter aux clubs formateurs une structuration plus performante pour qu'ils puissent encore améliorer la qualité de la formation de leurs joueurs. Cela sera le but du parcours d'excellence que nous allons mettre en place avec un accompagnement suivi des clubs postulant à ce dispositif.
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