Après leur 2e défaite en CHL face aux Finlandais de Lahti, samedi 2 septembre, à domicile (3-8), les Dragons de Rouen voient leurs chances de passer au 2e tour fortement s'amenuiser. Analyse du match avec Fabrice Lhenry, coach de Rouen.
Quel bilan faites-vous de votre 2e match de CHL contre Lahti ?
F. L. : on a marqué les premiers mais on a vraiment trop respecté cette équipe dans les 20 premières minutes. On était en retard partout. Si nous ne sommes pas prêts à travailler aussi fort qu’eux, ça ne marche pas. On a montré deux visages dans ce match. Les 30 dernières minutes ont été bonnes. C’est là-dessus qu’il faut bâtir. Il faut apprendre. C’est sûr qu’on n’a pas l’habitude de ce niveau-là.
En se battant comme ça, on peut faire un résultat mais il faut jouer 60 minutes. C’est la constance du haut niveau. On ne peut pas se relâcher même deux minutes. On ne peut pas espérer gagner un match en jouant 40 minutes. On n’a pas été assez agressif, on est resté trop sur les talons.
Qu’est-ce qui a fait la différence avec Lahti ?
F. L. : Lahti reste une très belle équipe, il faut respecter ça. On voit que lorsque l’on est tout de suite sur eux, qu’on joue physique, on arrive à récupérer davantage de palets. On a eu plus la possession, plus d’occasions de marquer aussi. C’est frustrant d’avoir entamé le match de cette façon car on a donné du temps à ces joueurs-là, qui ont beaucoup de vitesse et énormément de technique.
Il y a eu aussi beaucoup d’erreurs individuelles au premier tiers qu’on a payées cash. Ils ne nous ont pas laissé le temps de construire quelque chose. Et la moitié de l’équipe a moins de 23 ans ! On voit la différence, on voit le travail qu’il reste à faire dans le championnat français, dans la formation française. C’est malheureux de ne pas pouvoir faire un meilleur résultat face à Lahti et de montrer le niveau de notre ligue, mais c’est peut-être la réalité.
Vous vous déplacez en Suède le 7 septembre et en Suisse, le 9 septembre. Comment envisagez -vous ces deux prochains matches ?
F. L. : si l’on est réaliste, le prochain match contre Skellefeta sera encore d’un niveau supérieur à ça. Pour faire partie des 16 équipes au prochain tour, on avait tablé sur 3 victoires. On espérait beaucoup déjà prendre des points à domicile, mais j’espère qu’on va progresser de match en match.
Quels sont les points positifs à retirer de ce match et de la CHL pour la Magnus qui commence pour vous, le 12 septembre à Angers ?
Il y a deux choses essentielles à retenir : l’intensité dans le patinage, la vitesse et quand on a le palet, la prise de décision. En Magnus, c’est vrai qu’on a beaucoup plus de temps et qu’on prend trop le temps. Mais si l’on veut vraiment accélérer le jeu et avoir les bonnes transitions tout de suite, il faut jouer vite. Mais pour jouer vite, il faut que le porteur du palet ait des solutions aussi.
Donc, c’est le démarquage. Il faut tout le temps qu’il y ait un support, une solution pour le porteur du palet. A ce niveau-là, en CHL, on vit que ces équipes patinent bien, mais après, ils bougent le palet car ils ont toujours une, deux, trois solutions. C’est ce qui fait jouer vite. Il faut qu’on garde ce rythme-là et cette exigence, nous les coaches, pour s’en servir en Magnus.
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