Dimanche 17 février, Amiens a remporté la coupe de France face à Lyon (3-2 a.p) à l'Accorhotels Arena. Une première pour les Gothiques qui n'ont jamais remporté cette compétition depuis sa création et qui ramènent, 15 ans après leur sacre de champion de France, un "titre à la valeur inestimable", comme le confie le coach Mario Richer.
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Anthony Mortas et Mario Richer décrochent la 1re coupe de France d'Amiens |
Guillemette Flamein : que représente pour l'équipe et vous-même cette coupe de France ?
Mario Richer : ce titre a une valeur inestimable ! Il représente le long cheminement de l'équipe en coupe de France sur trois mois. La saison passée, on s'était fait sortir par Rouen lors du 1er match. Là, on a joué 5 matches de suite qu'il a fallu remporter. C'est un travail énorme de la part de toute l'équipe.
Guillemette Flamein : comment avez-vous préparé votre équipe à ce "Final Four", aux demies et à la finale ?
Mario Richer : contre Strasbourg, le plan de match était préparé car on les a joués deux fois dans la même semaine. Contre Lyon, on a surtout pas regardé le classement. C'est comme avec Monaco au football. Lyon ne mérite pas son classement. Et l'on sait que sur un match sec, tout peut arriver face à ce genre d'équipe. Ce fut un scénario digne d'Hollywood ! Mais nous, on est comme ça, on aime bien mettre le suspense (rires). Plus sérieusement, il fallait être focus sur le moment présent, sur ce qui se passait aujourd'hui pour être prêt à travailler 60 minutes. A ce moment-là, on a besoin de tout le monde. Les 22 joueurs doivent être prêts à donner leur meilleure prestation.
Guillemette Flamein : qu'est-ce qui a fait basculer la rencontre en votre faveur ?
Mario Richer : il n'y a eu aucun relâchement de l'équipe. La persévérance, l'acharnement, le travail jusqu'à la fin ont payé. Lorsque l'on réussit à jouer de cette manière, nos chances de remporter le match sont très bonnes et on peut battre tout le monde. Ce qui a fait basculer aussi le match, ce sont les détails. Mais quand tu amènes le palet à la cage comme l'a fait Tommy Giroux, tu as le plus de chance de scorer. Là, il y a eu le patin du Lyonnais sur lequel le palet a ricoché. Mais c'est comme dans la vie. Si tu restes chez toi, il ne t'arrivera rien. Si tu ne te crées pas des opportunités, personne ne viendra te chercher. Le match, c'est pareil. Personne ne nous le donnera. Il faut aller le chercher ! Et puis dans mon équipe, n'importe qui peut scorer. Le 2e but qu'a marqué Thomas Suire, il n'a que 20 ans, n'est pas le plus beau, mais il est extrêmement important. Et il vient du 4e bloc ! Tout le monde a un rôle et tout le monde l'accepte. Dimanche, les sacrifices que l'on fait tout au long de la saison ont payé. J'étais à deux doigts d'être viré au début de la saison, tout le monde voulait ma tête. Et aujourd'hui, on ramène ce titre à Amiens.
Guillemette Flamein : comment avez-vous vécu, avec l'équipe, l'ambiance créée par vos supporters ?
Mario Richer : ce n'est pas la quantité qui compte, mais la qualité. Ceux qui étaient là nous ont encouragé, ont fait du bruit en sautant dans les gradins, ont chanté. Quand on a vu cette masse rouge, ça a transcendé les joueurs ! Nos supporters ont aussi fait la différence. C'était la marée rouge, les "gilets rouges" qui en voulaient et qui ont porté l'équipe. Les joueurs ont vraiment aimé ça ! Cela nous apporte une telle énergie, c'est incroyable !
Guillemette Flamein : vous êtes 4e au classement général, ex-aequo en points avec Angers, à la 3e place. Comment appréhendez-vous les play-offs ?
Mario Richer : il nous reste trois matches d'ici à la fin de la saison régulière. Nous devons avoir plus de victoires qu'Angers pour terminer à la 3e place. Il y aura du suspense jusqu'au bout. Mon défi était de ramener Amiens dans les 4 premiers deux ans de suite. C'est ce qu'on a fait. Maintenant, je ne me projette pas. Les journalistes me disent que ce match-là est important, peut-être plus qu'un autre. Non, c'est seulement un match de hockey. J'ai l'habitude de ne pas m'en faire. Il faut être concentré sur le moment présent et le vitre à fond.
Crédit photo : Xavier Lainé / FFHG
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