vendredi 26 juin 2009

Calle Bergström : réel dopage ou erreur administrative ?

Le contrôle positif au test anti-dopage de Calle Bergström est le 2e cas connu en ligue Elite depuis la suspension, il y a sept ans, pour prise de cannabis de Christian Pouget, attaquant alors évoluant à Grenoble. S'agit-il d'un réel cas de dopage ou le défenseur suédois a-t-il été victime d'une erreur administrative ? Précisions avec le docteur Didier Polin, médecin de l'une des antennes médicales françaises de prévention et de lutte contre le dopage et spécialiste, entre autres disciplines, du hockey sur glace.

Mercredi 24 juin
L'annonce paraît officiellement sur le site Internet des Brûleurs de Loups : Calle Bergström a été contrôlé positif au test anti-dopage réalisé à l'issue de la rencontre Mont-Blanc-Grenoble du 17 février 2009. Il ressort des analyses que le défenseur suédois a ingéré un corticoïde appartenant aux produits dopants interdits listés par l'AFLD (Agence française de lutte contre le dopage). Selon le communiqué du club, Calle Bergström est reconnu médicalement comme asthmatique et a dû prendre, avant le match, un produit à base de cortisone afin d'enrayer une très forte crise d'asthme et de pouvoir disputer la rencontre. Contrôlé positif à l'issue du match, le défenseur suédois risque une suspension de douze mois.

Suspension qui tient à trois lettres : A.U.T : Autorisation d'Utilisation à des fins Thérapeutiques qui permet à un athlète de prendre des substances interdites sur prescription médicale justifiée. Précisions avec le docteur Didier Polin.
"Au cours d'une crise d'asthme, le joueur prend un médicament à base de corticoïde qui, dans ce cas précis, figure sur la liste des produits dopants interdits.

Le médecin qui a traité Calle Bergström ce soir-là doit obligatoirement prévenir l'AFLD qu'il a donné au joueur un produit contenant un corticoïde ou que le joueur utilise des corticoïdes au cours d'une crise d'asthme. Il doit prévenir l'agence par fax dans les 15 minutes qui suivent la prescription, le soir du match. Le médecin doit aussi confirmer à l'AFLD que le joueur est dans la capacité de disputer ce match.

Il y a ensuite deux hypothèses :

- soit cette procédure n'a pas été respectée. L'AFLD n'a donc pas été prévenue et n'a pu délivrer rétrospectivement l'autorisation d'utilisation à des fins thérapeutiques. Le joueur a été contrôlé positif. Il sera sanctionné.

- soit, comme l'exige la procédure, le dossier a bien été envoyé à l'AFLD, mais il a été envoyé incomplet au moment des faits. Il y aura quand même sanction. Mais dans ce cas-là, il y a possibilité pour le joueur de faire appel avec un médecin et un avocat."
Sur son site, l'AFLD précise qu'elle peut délivrer une autorisation après la date du match, toujours dans un délai de 30 jours avec effet rétroactif, si le soir du match, il y a eu une urgence médicale, un état pathologique aigu - type crise d'asthme - ou cas de force majeure justifiés et motivés qui ont poussé le joueur à absorber un produit considéré comme dopant, circonstances dans lesquelles rentre le cas de Calle Bergström (crise d'asthme).

Soit la demande d'autorisation n'a pas été faite lors du match Mont-Blanc-Grenoble et la procédure d'appel permettra d'en connaître les véritables raisons et de conclure s'il y a réellement eu dopage.

Soit la demande d'autorisation a bien été envoyée : le défenseur suédois, son médecin et son avocat n'auront plus qu'à fournir les pièces justificatives pour compléter le dossier et laver le joueur scandinave de tout soupçon.

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